Un vieil article retrouvé au fin fond de mon disque dur. Fautes corrigées, mais phrases laissées telles quelles... Donc article relativement moins bien écrit que les derniers publiés. Sorry... !!!
Julia, travaille pour une agence immobilière Espagnole. En ce jour pluvieux, elle fait visiter à un jeune couple un appartement situé dans un vieil immeuble, charmant, mais aussi en très mauvais état. Alors qu'elle s'attend à ce que celui-ci soit en adéquation avec le reste de l'immeuble, Julia constate avec surprise qu'il n'en n'est rien et malgré le refus du couple de l'acheter après avoir pris connaissance du prix bien trop élevé à son goût, l'agent immobilière décide de passer la nuit dans cet intérieur confortable et chaleureux en compagnie de son mari Ricardo qui depuis un certain temps peine à conserver une forme sexuelle olympienne. Alors qu e le couple se retrouve dans une chambre où trône au beau milieu, un matelas d'eau, leurs ébats sont interrompus par une invasion de cafards tombant d'une fissure située au plafond ainsi que par une fuite d'eau provenant de l'appartement situé juste au dessus.de l'appartement dans lequel ils ont choisi de passer la nuit.
Ricardo appelle aussitôt les pompiers qui arrivent peu de temps après pour constater qu'à l'étage du dessus, le propriétaire est mort depuis un certain temps. Dans son appartement règne un désordre indescriptible. Les sols sont jonchés de sacs poubelle, de détritus, de canettes et d'un tas d'autres objets qui indiquent que l'homme devait s'être cloîtré depuis longtemps sans jamais avoir mis les pieds dehors. Alors que les pompiers s'escriment à descendre sur une civière le corps pourrissant de la victime entourés des locataires de l'immeuble interloqués, le corps laisse échapper un portefeuille que Julia s'empresse de dérober avant de s'enfermer dans l'appartement où elle a élu domicile le soir même. Elle y découvre un croquis, sorte de damier qu elle comprendra plus tard être le schéma du dallage de l'appartement dans lequel à été découvert le cadavre.
Le soir même elle se rend discrètement à l'étage supérieur et aidée du croquis elle met la main sur un magot de plus de trois cent millions de pesetas. Dès lors, les locataires de l'immeuble, tous plus ignobles et intéressés les uns que les autres auront pour Julia un intérêt certain, surveillant les moindres de ses faits et gestes, jusqu' à ce que cette dernière finisse par comprendre pourquoi les voisins s'intéresse tant à elle...
Mes chers Voisins (La Comunidad) de Alex de la Iglesia débute comme bon nombre de comédies : légère, presque insouciante, avant que ne change le ton et que la noirceur vienne peu à peu prendre le dessus. Le cynisme du propos (la rage de locataires avides de mettre la main sur une fortune) ainsi que la noirceur de certaines situations (la découverte de l'appartement délabré) donnent au film l'étrange impression de voguer dans des registres aussi variés que la comédie (légère ou noire), l'horreur (la mort dans l'ascenseur) ou le théâtral (la dernière demi-heure proprement hallucinante). Alex de la Iglesia réussit une fois encore à livrer une comédie quasi parfaite. Avec une régularité exemplaire, le cinéaste parvient depuis ses début à offrir aux amateurs d'humour noir des longs-métrages formidablement drôles et sinistres à la fois. L'espagnol respecte un cahier des charges qu'il semble s'être imposé et ce, depuis son tout premier (et cultissime) Accion Mutante.
Est-ce consciemment ou s'agit-il simplement du fruit du hasard si le film rappelle tant le Delicatessen de Jeunet et Caro? Si ces derniers firent de leurs locataires de légitimes monstres affamés lancés à la poursuite d'un pauvre clown qui ne demandait pas tant attention de leur part, et ce, dans un univers post-apocalyptique (il s'agit là d'anticipation) Alex de la Iglesia lui, fait des siens, des individus proprement odieux et crapuleux, tout juste intéressés par l'appât du gain. Après avoir égratigné la société, ses dirigeants, ses marginaux, la religion (le fantastique El Dia de la Bestia), le monde du spectacle, et avant de s'attaquer à celui du cinéma, à la concurrence entre vendeurs de grands magasins, ou encore la télévision et les médias sous toutes leurs formes (La chispa de la vida), le cinéaste espagnol aborde l'avarice sous une forme particulièrement outrée.
Les acteurs sont tous formidables dans leur comportement abjecte, conduits par une Carmen Maura sublime, séduisante, et attachante. Une véritable perle... noire...
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