Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


lundi 12 novembre 2018

Halloween, la Nuit des Masques de John Carpenter (1978) - ★★★★★☆☆☆☆☆




J'avais jusqu'ici presque honte d'avouer que je n'avais jamais vu le classique de John Carpenter Halloween, erreur que j'ai réparé hier soir. Et à statut d’œuvre culte, il fallait bien que je propose à ma tendre moitié de me suivre dans cette aventure qui, j'en étais persuadé, allait être palpitante. Pourtant, au sortir de la projection, mon palpitant, justement, allait connaître une baisse de régime, un ralentissement pire qu'un embouteillage en période de vacances estivales. Si je ne me suis pas endormi, c'était tout comme. Et comme si j'avais honteusement ressenti le besoin de ne pas être isolé dans cette galère, j'ai jeté un œil à Anna pour voir si elle aussi s'était assoupie. Et effectivement, c'est en milieu de parcours que je l'ai surprise les yeux clos. Il faut dire que du haut de son statut, on pouvait s'attendre à ce que Halloween donne l'impression d'avoir carrément réinventé un genre à lui tout seul. Peut-être l'ai-je découvert bien trop tard. Peut-être l'aurai-je vu avec l’œil du fan absolu qui le vit pour la première fois quarante ans plus tôt. A vrai dire, je me suis surtout retrouvé dans la position du psychiatre Sam Loomis poirotant devant la baraque de Michael Myers.

J'ai bien compris qu'avec ce film, on touchait à quelque chose de justement... intouchable. Et pourtant, il fallait bien qu'un jour quelqu'un mette les mains dans le cambouis (à défaut d'hémoglobine, vous savez, cette matière gluante et cuivrée qui manque cruellement au long-métrage de John Carpenter) et faire comprendre aux nouvelles futures générations de fans de film d'épouvante et d'horreur qu'elles devront aller voir ailleurs si elles veulent réellement avoir peur ou se "salir les mains". Je m'étais dis que ça me changerait de la trop longue saga des Vendredi 13 et des dizaines d'ersatz insipides que ces deux franchises ont généré, mais rien à faire. L'ennui s'est très rapidement installé et ne m'a pas quitté avant le dernier quart-d'heure. Loin derrière le séminal Black Christmas de Bob Clark (daté de 1974), de The Burning de Tony Maylam ou de l'excellent The Prowler de Joseph Zito, Halloween n'est en fait qu'une pâle copie, peut-être en avance sur les autres, oui, mais une pâle copie du genre slasher.

Le principal soucis, outre le fait qu'il manque un minimum d'hémoglobine pour contenter les amateur de boucherie et de scènes flippantes pour ceux qui aiment frissonner, c'est l'absence de réel scénario. Pas un brin d'histoire, si ce ne sont les raisons pour lesquelles un gamin revient quinze ans plus tard après avoir été interné à la suite du meurtre de sa sœur. De plus, le film est farci d'invraisemblances. Même si l'on nous explique un peu grossièrement que le tueur a eu le temps d'apprendre à conduire des voitures pendant son internement, le voir s'échapper à bord d'un véhicule au début du film alors qu'il est resté demeuré enfermé dans un hôpital psychiatrique dès ses six ans, rend la chose peu banale. Beaucoup plus tard, lorsque Sam Loomis croise la route du shérif Leigh Brackett, le docteur précise confirme la présence du tueur masqué et son inquiétude, ce qui pourtant ne l'empêche d'arborer une certaine insouciance. Et je ne vous parle même pas du passage en voiture de l’héroïne et de l'une de ses amies durant lequel la nuit prend la relève de manière trop abrupte. Des détails ? Si vous voulez...

Alors que Halloween 3 m'avait fait une forte impression (dû à l'absence du tueur emblématique de la saga?), ce premier jet, qui n'a bien entendu aucun rapport m'a laissé de marbre. Pourtant, force est de constater qu'à plusieurs reprises, quelques menus détails m'ont empêché de définitivement décrocher. La discussion entre le shérif et le psychiatre dans la demeure délabrée de Michael Myers. La présence de Jamie Lee Curtis dans la peau de Laurie Strode. Ou bien encore certaines apparitions du tueur en arrière-plan. Une manière parfois stylisée de le voir surgir discrètement derrière une fenêtre ou à l'embrasure d'une porte. Ah ! Et puis bien entendu, l'entêtante partition musicale intégralement composée par John Carpenter lui-même. Quant au casting : irréprochable. Avec un Donald Pleasence toujours aussi « présent » et un Nick Castle sous le masque d'un tueur glaçant et dénué de la moindre émotion. A noter que le masque, acheté dans un magasin de farces et attrapes était censé représenter le visage de l'acteur William « Capitaine Kirk » Shatner !!!

Au final, Halloween fut une très grosse déception. Un tout petit slasher, ennuyeux, jamais effrayant, sans la moindre goutte de sang (à part une gorge très discrètement tranchée), nantie d'incohérences, dont le scénario fut aux abonnés absents mais dont la partition musicale résonne encore dans mon esprit. Un classique ? oui, sans doute, mais qui a très mal vieilli...

1 commentaire:

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...