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dimanche 11 novembre 2018

Super Inframan de Shan Hua (1975) - ★★★★★☆☆☆☆☆



Après avoir tenté de visionner jusqu'au bout, mais sans y parvenir, l'étron cinématographique Planque ton Fric, J'me Pointe du tâcheron Claude Pierson (lequel a surtout donné dans le porno), c'est la queue entre les jambes (sans mauvais jeu de mots) et la tête pleine de rêves que j'ai fait mes valises, et suis parti pour Hong Kong, histoire de me ressourcer. Pourtant, j'ai vécu là-bas, une très désagréable expérience. Un peu comme de quitter le sud de la France pour l'étranger et d'y trouver des touristes marseillais. Pas vraiment la panacée pour celui qui veut se changer les idées, mais force est de constater que l'on accepte généralement son sort tout en essayant scrupuleusement d'éviter de croiser ses concitoyens.
Bon, pour être tout à fait honnête, je n'ai ni préparé mes valises, ni pris l'avion pour Hong Kong. Je suis resté dans le confort de mon appartement et me suis installé devant 中國 超人, explicitement traduit chez nous sous le titre, Super Inframan. Un modèle de « Super Sentai » ou, « Metal Heros », dont les plus célèbres chez nous demeurent X-Or, Bioman, ou San Ku Kaï. Issus de la culture japonaise et à l'attention des enfants, il en est un, parmi d'autres sans doute, qui se démarque de par son origine. En effet, Super Inframan est Hongkongais et le seul moyen de s'en rendre compte est de lire les différentes fiches techniques disponibles sur la toile puisque ce film d'un peu moins d'une heure-trente réalisé par le cinéaste chinois Shan Hua n'offre que peu de différences avec ses semblables d'origine japonaise si ce n'est la langue des interprètes. Alors, quel rapport y a t-il entre le préambule mythomaniaque ouvrant cet article et le film en question ? Réponse : la règle selon laquelle un nanar en chasse un autre. Sauf qu'entre l'éprouvante expérience que revêtait Planque ton Fric, J'me Pointe et la jubilation née d'un Super Inframan nous renvoyant directement à notre propre enfance, il y a abîme infranchissable.

L’œuvre de Shan Hua ouvre un champ des possibles dont l'évaluation est quasiment impossible à établir. Comme cela aurait sans doute pu être le cas à travers d'autres exemples, admettre le contenu de Super Inframan sans jamais sourciller de dégoût et sans évoquer la moindre ironie à son sujet, c'est désigner très rapidement la possibilité d'un cycle voué au genre « Super Sentai ». Encore faut-il pouvoir mettre la main sur quelques-uns des très nombreux films ayant pour fond l'attaque de notre planète par d'étranges créatures venues du fin fond de la galaxie. Celle de Super Inframan se réveille d'un sommeil long de dix millions d'années. Imaginez donc avec quelle force, quelle férocité et quelle ténacité celle qui se fait appeler la Princesse Démon Elzebub (!!!) va se battre pour asservir le peuple humain...

Pour ce faire, elle convoque une armée de créatures toutes plus grotesques les unes que les autres et dont certaines semblent incarner divers aperçus de la nature. Des bestioles démoniaques dont la première à attaquer notre héros Super Inframan demeurera sans doute comme la plus mémorable. Du moins, l'unique à réserver une séquence vraiment réussie, le reste n'étant alors qu'ennuyeuses redondances. Faisant en de très rares occasions preuve d'une certaine imagination, Super Inframan propose notamment une scène durant laquelle, une créature s'apparentant à un mélange d'humanoïde et de plante s'enfonce dans le sol d'un laboratoire et se met à pousser tel un végétal, et ce, dans d'impressionnantes proportions, les scientifiques présents devant alors faire face à des tentacules/lianes gigantesques. C'est durant cette séquence qu'est conçu Super Inframan, gr$ace aux doigts agiles et à l'intelligence du professeur Liu Ying-De. Un super-héros aux pouvoirs étendus puisque capable de lancer de petits missiles stockés sous ses côtes, d'user d'un flux de lumière situé au niveau des poignets, ou encore de grandir dans des proportions hors normes afin de combattre des créatures gigantesques...

Malheureusement, ce show ininterrompu de combats entre le super-héros et la horde de créatures envoyées par la Princesse Démon Elzebub va être contrecarré par une répétition en terme d’interactivité entre le Bien et le Mal qui confinera à l'ennui. A force de répéter inlassablement les mêmes scènes, en ne changeant que les créatures, Super Inframan finit par retomber comme un soufflet. Tout au plus le spectateur pourra s'amuser de l'étrange ballet des créatures invoquées par la Princesse, se dandinant de manière fort pittoresque (pour ne pas dire ridicule), incarnées par des interprètes endossant des costumes affreusement laids. Une véritable curiosité qui malheureusement ne se renouvelle pas suffisamment...

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