L'Océan Pacifique. Ses
cruches blondes en bikini. Ses surfers bodybuildés au quotient
intellectuel proche de celui de méduses échouées sur la plage. The
Asylum. Maison de production connue pour produire des immondices de
la trempe de Sharknado 1, 2
et 3, ou bien du film dont est issue cette suite,
L'Attaque du requin à Deux
Têtes. Au programme de ce 3-Headed Shark
Attack, du requin, vous l'aurez compris. Et pas n'importe
lequel puisqu'ici, victime de la pollution (il s'agit ici d'une
thématique récurrente), notre monstre marin n'a pas une, ni deux,
mais trois têtes. Amis de la crédibilité, dites adieu au monde des
océans. Ici on nage (c'est le cas de le dire) en pleine fantaisie.
Après quelques vues intéressantes sur le corps de jeunes femmes,
certes, très bien fichues, mais intellectuellement déficientes (ce
qui ne relève pas forcément que du personnage qu'il incombe aux
actrices d'interpréter), on entre directement dans le vif du sujet.
Soit, un groupe de jeunes
gens issus de l'organisation Protect'terre
spécialisée dans le maintien du respect de l'environnement,
croisant la route des dirigeant d'un laboratoire immergé dans
l'Océan Pacifique, point de vue idéal pour surveiller, analyser et
régler les problèmes de pollutions des fonds marins. Alors,
évidemment, on retrouve l'éternel couple d'amoureux séparés qui
vont devoir mettre de coté leurs à priori pour mener de front un
combat sans merci face à un requin-mutant particulièrement hostile.
Outre la présence de Danny Trejo qui depuis quelques temps a l'air
de se satisfaire des navets dans lesquels il joue (on aura droit à
un combat façon "Machete"),
on a droit à un panel d'acteurs plutôt médiocre et parmi lesquels
l'un d'eux mérite la palme du plus mauvais jeu dans les domaines de
la peur et de la tristesse. J'ai nommé Brad Mills (dans le rôle
de Greg), aussi expressif et crédible qu'une enclume !
A ce propos, et puisque
l'on aborde l'épineuse question de la crédibilité, devinette :
si l'on suppose qu'un laboratoire sous-marin aux dimensions plus
qu'honorables est en mesure de disparaître sous les eaux du
Pacifique après qu'un requin se soit acharné sur sa structure en
acier, quelles chances un tout petit bateau de croisière a-t-il de
pouvoir tenir ne serait-ce qu'une minute ? La réponse se trouve
dans 3-Headed Shark Attack.
Le spectateur présume un peu trop vite des faiblesses d'un si petit
bateau dans lequel des dizaines de garçons et de filles dansent
(même pas en rythme) sur une musique reggae, en buvant de grands
verres d'alcool, tout en hurlant ou en tenant des propos d'une
insignifiance rare. A ce propos, on peut tout de même se demander
pourquoi le requin n'a jamais l'idée d'attaquer les membres de
Protect'terre une
fois montés à bord de leur tout petit bateau tandis qu'il ira
défoncer à maintes reprises la coque du bateau de croisière cité
plus haut. Qui, soit dit en passant possède la faculté de se
remettre à flots lorsqu'un instant plus tôt il menaçait de
disparaître définitivement sous les eaux du Pacifique.
Mais
n'allez pas croire pour autant que 3-Headed Shark
Attack
soit dénué de la moindre qualité. Car en faisant fi de l'horrible
jeu d'acteur de la majorité des interprètes, des effets-spéciaux
dignes des premières éditions du prestigieux Forum International
des Nouvelle Images Imagina
et
du scénario on ne peut plus bêta, la seule et vraie force du film,
c'est son rythme. Car qu'on le veuille ou non, 3-Headed
Shark Attack maintient
une énergie qui ne souffre d'aucun temps mort. En imposant ce
rythme, le cinéaste Christopher Ray empêche le spectateur de
s'attarder sur les nombreux défauts de son film. Et lorsqu'il arrive
à ces derniers de rire ou de sourire, c'est bien parce
qu'inconsciemment ils réalisent la pauvreté du projet tout en en
acceptant les préceptes. A voir donc, entre amis, mais une seule
fois suffit...
Prochaine morsure: Sand Sharks
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire