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jeudi 3 janvier 2019

Renaissances de Tarsem Singh (2015) - ★★★★★☆☆☆☆☆





En matière de science-fiction, le septième art nous a déjà proposé tellement de menus divers et variés qu'il semble désormais bien difficile d'innover. Entre les sous-genres (Anticipation, Dystopie, Post-apocalyptique, Hard-Science, Space Opera, Steampunk, etc...) et la forme qu'ils prennent (du nanar le plus fauché et improbable au blockbuster gras et friqué), l'amateur a de quoi se satisfaire quel que soient ses goûts en la matière. Le genre est si bien exploité qu'il est bien difficile de le renouveler. A part quelques exceptionnels coups de génies se comptant sur le bout des doigts d'une main ayant perdu plusieurs phalanges, les scénaristes sont désormais presque obligés de s'inspirer d’œuvres passées ou de compter sur le concept de Reboot ou de Remake, très à la mode depuis quelques années. Et ne parlons même pas des plagiats que certains préfèrent évoquer avec pudeur sous le nom de remakes non-officiels.

Renaissances fait effectivement partie de cette dernière catégorie bâtarde qui de surcroît, ne sait plus vraiment quelles sont ses véritables origines. Et l'on ne parle plus ici des sources d'inspiration qui servirent ouvertement ou non à l'écriture du scénario de David et Alex Pastor mais bien du style qu'à choisit de donner à son œuvre le réalisateur, producteur et scénariste indien, Tarsem Singh. A force de bouffer ce que l'on avait communément l'habitude d'appeler de la pellicule avant l'arrivée du tout numérique, forcément, on acquière des connaissances qui permettent du bien fondé d'une œuvre cinématographique. Une position qui permet également de proférer objectivement un avis favorable ou non. Concernant Renaissances, l'un des soucis majeurs qu'il rencontre reste cette désagréable impression que pourra rencontrer le spectateur persuadé d'avoir déjà vu ailleurs un récit similaire. Même s'ils diffèrent sur bien des aspects, l'oeuvre de Tarsem Singh correspond parfois avec À l'Aube du Sixième Jour que réalisa Roger Spottiswoode quinze ans auparavant. Sans rentrer dans le détail, force est de constater que les aventures d'Adam Gibson et et celle de Damian Hale de Renaissances possèdent des similitudes gênantes. De celles qui vous laissent déjà imaginer de la suite des événements alors même que vous découvrez le film pour la première fois.

Je disais donc (avant que mes doigts ne m'échappent) que Renaissances semblait fuir la science-fiction pure pour se vautrer dans l'action. Ce qui n'en fait cependant pas un mauvais film puisque l'on ne s'y ennuie pratiquement pas. Et puis, le cinéaste indien ménage suffisamment de suspens et d'intrigue pour que le spectateur n'aie sur le coup, pas le temps de se poser de questions sur la valeur exacte du scénario et des dialogues pourtant parfois écrits à l'emporte-pièce. Ben Kingsley ? Sous-exploité. Mais qui en voudrait à un scénario concentrant d'abord son intrigue autour du personnage incarné par Ryan Reynolds, qui au passage, manque de crédibilité. Parfois un peu trop impavide, l'acteur semble à des lieux du personnage qu'il incarne. Quant à l'actrice d'origine cubaine Natalie Martinez, elle est aussi peu intéressante que son personnage est inconsistant. Cela s'expliquant sans doute dans les rapports très curieux qu'entretiennent les différents protagonistes.

A dire vrai, Renaissances sous son appartenance à une forme de science-fiction dystopique ne s’accomplit pas tout à fait. La faute à une trop grande place accordée à l'action. L’œuvre de l'indien reste donc mineure... Anecdotique...

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