En matière de
science-fiction, le septième art nous a déjà proposé tellement de
menus divers et variés qu'il semble désormais bien difficile
d'innover. Entre les sous-genres (Anticipation, Dystopie,
Post-apocalyptique, Hard-Science, Space Opera, Steampunk, etc...) et
la forme qu'ils prennent (du nanar le plus fauché et improbable au
blockbuster gras et friqué), l'amateur a de quoi se satisfaire quel
que soient ses goûts en la matière. Le genre est si bien exploité
qu'il est bien difficile de le renouveler. A part quelques
exceptionnels coups de génies se comptant sur le bout des doigts
d'une main ayant perdu plusieurs phalanges, les scénaristes sont
désormais presque obligés de s'inspirer d’œuvres passées ou de
compter sur le concept de Reboot ou de Remake, très à
la mode depuis quelques années. Et ne parlons même pas des plagiats
que certains préfèrent évoquer avec pudeur sous le nom de remakes
non-officiels.
Renaissances
fait effectivement partie de cette dernière catégorie bâtarde qui
de surcroît, ne sait plus vraiment quelles sont ses véritables
origines. Et l'on ne parle plus ici des sources d'inspiration qui
servirent ouvertement ou non à l'écriture du scénario de David et
Alex Pastor mais bien du style qu'à choisit de donner à son œuvre
le réalisateur, producteur et scénariste indien, Tarsem Singh. A
force de bouffer ce que l'on avait communément l'habitude d'appeler
de la pellicule avant l'arrivée du tout numérique, forcément, on
acquière des connaissances qui permettent du bien fondé d'une œuvre
cinématographique. Une position qui permet également de proférer
objectivement un avis favorable ou non. Concernant Renaissances,
l'un des soucis majeurs qu'il rencontre reste cette désagréable
impression que pourra rencontrer le spectateur persuadé d'avoir déjà
vu ailleurs un récit similaire. Même s'ils diffèrent sur bien des
aspects, l'oeuvre de Tarsem Singh correspond parfois avec À
l'Aube du Sixième Jour que
réalisa Roger Spottiswoode quinze ans auparavant. Sans rentrer dans
le détail, force est de constater que les aventures d'Adam Gibson et
et celle de Damian Hale de
Renaissances
possèdent des similitudes gênantes. De celles qui vous laissent
déjà imaginer de la suite des événements alors même que vous
découvrez le film pour la première fois.
Je
disais donc (avant que mes doigts ne m'échappent) que Renaissances
semblait fuir la science-fiction pure pour se vautrer dans l'action.
Ce qui n'en fait cependant pas un mauvais film puisque l'on ne s'y
ennuie pratiquement pas. Et puis, le cinéaste indien ménage
suffisamment de suspens et d'intrigue pour que le spectateur n'aie
sur le coup, pas le temps de se poser de questions sur la valeur
exacte du scénario et des dialogues pourtant parfois écrits à
l'emporte-pièce. Ben Kingsley ? Sous-exploité. Mais qui en
voudrait à un scénario concentrant d'abord son intrigue autour du
personnage incarné par Ryan Reynolds, qui au passage, manque de
crédibilité. Parfois un peu trop impavide, l'acteur semble à des
lieux du personnage qu'il incarne. Quant à l'actrice d'origine
cubaine Natalie Martinez, elle est aussi peu intéressante que son
personnage est inconsistant. Cela s'expliquant sans doute dans les
rapports très curieux qu'entretiennent les différents
protagonistes.
A
dire vrai, Renaissances sous
son appartenance à une forme de science-fiction dystopique ne
s’accomplit pas tout à fait. La faute à une trop grande place
accordée à l'action. L’œuvre de l'indien reste donc mineure...
Anecdotique...
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