Victimes des espagnols,
pilleurs du royaume Incas, les indiens ont inventé l'Eldorado,
prétendument situé dans les affluents du fleuve Amazone. En
décembre 1950, une expédition quitte les sierras péruviennes sous
le commandement de Gonsalo Pizarro, chargé de trouver cet Eldorado
légendaire. Malheureusement, rien ne se déroulant comme prévu,
Gonsalo Pizzaro se voit contraint de stopper les recherches, les
membres de l'expédition étant épuisés et à court de vivres.
Pizzaro décide un nouveau plan : alors qu'une partie de ses
hommes ainsi que la majorité des deux-cent esclaves indiens
resteront en arrière avec lui, quarante hommes partiront découvrir
à bord de radeaux le fameux Eldorado. De plus, ils seront chargés
de ramener des vivres et de repérer les endroits où vivent les
peuplades d'indiens hostiles.
Le chef de cette nouvelle
expédition sera Don Pedro de Ursua, que sa fiancée Inez de Atienza
accompagnera. Il sera secondé par Don Lope de Aguirre, lui-même
accompagné par sa fille Florès. Les deux hommes pourront compter
sur des hommes de valeur ainsi qu'un certain nombre d'esclaves.
Quatre jours plus tard,
et alors que les radeaux sont fin prêts, l'expédition peut enfin
commencer. Témoin de cette aventure, le journal retrouvé du moine
Gaspar de Carjaval...
Écrit et réalisé par
le cinéaste allemand Werner Herzog, Aguirre, la Colère de
Dieu n'est cependant pas totalement une fiction puisque le
personnage de Lope de Aguirre exista vraiment. Ce fut un célèbre
conquistador, connu surtout pour sa grande cruauté et sa rébellion.
La fin telle que la décrit le cinéaste est bien différente de la
réalité. Afin d'interpréter Aguirre, Werner Herzog fit appel pour
la toute première fois à l'acteur Klaus Kinski. Les deux hommes
débutèrent ainsi une collaboration qui durera le temps de cinq
films.
L’œuvre s'ouvre sur un
extraordinaire plan large du Machu Picchu, mont abritant une ancienne
cité Inca. Sous une brume épaisse, cette introduction laisse déjà
présager des difficultés de tournage que vont avoir à supporter
les membres de l'équipe ainsi que les acteurs et seconds rôles pour
une partie issus de la tribu indienne des Lauramarca. La manière
qu'à Werner Herzog de filmer le tumultueux fleuve Amazone et la
forêt environnante apparaît comme presque, amateur, ou tout du
moins, partiellement improvisée. La caméra semble tourner sans
qu'aucune directive particulière n'ait été au préalable
commanditée par le cinéaste lui-même.
Nous sommes donc face à
une œuvre sensationnelle dans tout ce que puisse exprimer le terme,
et avant tout d'un point de vue émotionnel dont ne semble pas être
étrangère la partition musicale envoûtant du groupe de rock
progressif allemand Popol Vuh, dont la signification elle-même
provient d'un texte mythologique maya écrit en langue Quiché durant
l'époque coloniale.
L’œuvre repose donc
sur l'interprétation totalement barrée d'un Klaus Kinski
claudicant, et trahissant la confiance mise en lui, faisant donc
rejoindre son personnage avec le Lope de Aguirre des livres
d'histoire. Werner Herzog signe une œuvre qui n'a pour ainsi dire
aucun équivalent si ce n'est son formidable Fitzcarraldo
qui viendra davantage encore appuyer l'hommage du cinéaste à la
nature en général, et à l'Amazonie en particulier.
Bien que le film demeure
une véritable merveille bien des années après avoir vu le jour, il
est également célèbre en raison des incessants conflits qui ont
opposé Werner Herzog à Klaus Kinski et dont certains ont été
immortalisés et livrés au public dans l''excellent documentaire
consacré aux deux hommes : Ennemis Intimes. La
découverte de Aguirre, la Colère de Dieu demeure
encore aujourd'hui une expérience extraordinaire aux confins d'une
nature profondément belle, mais aussi tragiquement dangereuse. A
voir, absolument...
je l'ai revu ya pas longtemps ,j'avais adoré la premiere fois au ciné club du lycée ,puis une fois sur arte =D
RépondreSupprimerla on va voir cette semaine le documentaire "ennemis intimes" ca tombe bien
kinski est un genie hu hu hu