Produit par Amblin
Entertainment (la trilogie des
Retour vers le Futur,
Jurassic Park,
La Liste de Schindler,
etc...) et par Warner
Bros (La
Quatrième Dimension – le Film,
L'Histoire sans Fin,
Police Academy,
etc...) Gremlins
est le troisième long-métrage que réalise en solo le cinéaste
américain Joe Dante après les deux classiques de l'horreur que sont
Piranhas,
réalisé en 1978 et Hurlements
en 1981. Chris Columbus qui débutait là pratiquement sa carrière
de scénariste imagine une histoire tournant autour d'une petite
ville américaine victime des assauts de minuscules créatures dont
les origines, contrairement à ce que l'on pourrait supposer,
remontent des décennies en arrière et dont on retrouve même une
trace à travers l'ouvrage du britannique Roald Dahl, The
Gremlins
qu'il écrivit en 1943, et non pas de l'imagination exclusive du
scénariste. Tout comme Robert Zemeckis, Joe Dante fait partie de ces
cinéastes définitivement liés aux productions Amblin
société notamment créée par Steven Spielberg. De ses deux
premiers long-métrages, le cinéaste conserve son goût pour
l'épouvante car si Gremlins
possède la marque de fabrique des productions Amblin,
on retrouve l'aspect horrifique de ses premières œuvres déjà
parcourues de créatures monstrueuses. Des piranhas dans l'une, et
des loups-garous dans l'autre.
Tout
comme dans Retour vers le Futur,
la ville de Kingston Falls est fictive mais sert de cadre principal
aux aventures d'un petit employé de banque auquel le père offre un
Mogwaï (translittération du mot cantonnais mo
gwai
qui signifie mauvais
esprit,
ou diable) pour
Noël. Une
créature achetée dans un magasin d'antiquités du quartier de
Chinatown.
Son nouveau propriétaire, William Peltzer, petit ami de Kate
Beringer et fils de Randall et Lynn Peltzer, se doit cependant de
respecter trois règles : Il ne doit surtout pas confronter le
petit Gizmo à la lumière du soleil ou de toute autre source
lumineuse trop puissante sous peine de le voir périr. Il ne doit pas
non plus lui donner la moindre goutte d'eau ni l'immerger dans un
bain, et surtout, ne pas lui donner à manger après minuit.
Malheureusement, les ennuis commencent le jour où William présente
à son jeune ami Murray Futteman, son nouvel et adorable compagnon.
Arrosé par accident, Gizmo donne spontanément naissance à cinq
rejetons dont l'un portant fièrement une mèche blanche au dessus du
crâne, semble avoir un net ascendant sur les autres. William ne le
sait pas encore, mais cet incident va avoir des répercussions
dramatiques sur la petite localité de Kingston Falls...
Comme
dans toute bonne production Amblin
de l'époque, Gremlins
se nourrit de l'imagerie idéaliste des années cinquante bien que
l'on suppose que l'intrigue se situe à l'époque durant laquelle fut
tourné le long-métrage (cette donnée m'aurait-elle échappée?). A
l'approche de Noël (pour l'originalité, on repassera), avec ses
décors enneigés, ses familles qui décorent les façades des
maisons et ses personnages inévitablement acariâtres qui font
généralement partie intégrante du paysage, Gremlins
n'est, justement, pas dépaysant. Bande-son sucrée découvrant une
ville où il fait bon vivre après un passage dans un quartier de
Chinatown embrumé. Gizmo, adorable petite créature dont on imagine
les ravages qu'elle dû causer auprès des plus jeunes qui
demandèrent sans doute à la sortie des salles de cinéma à leurs
parents de leur procurer l'équivalent sous forme de peluche. Des
magasins sans doute pris d'assaut comme le furent les rues d'une
ville de Kingston Falls imaginée pour l'occasion. Des dizaines de
marionnettes animées lors de séquences d'anthologie comme la
fameuse scène se déroulant durant la projection improvisée de
Blanche Neige et les Sept Nains.
Joe
Dante s'éclate littéralement. Gremlins est
l'occasion pour le cinéaste de faire appel à quelques références
cinématographiques outre le Walt Disney évoqué au dessus puisqu'à
intervalles réguliers, plusieurs longs-métrages sont évoqués :
Lorsque Billy et Gizmo sont dans la chambre, la télévision diffuse
L'Invasion des Profanateurs de Sépultures
de Don Siegel. Les plus attentifs découvriront notamment des
références à de nombreux longs-métrages, tels Hurlements
que réalisa Joe Dante trois ans auparavant ou encore Planète
Interdite
à travers la présence de Robby le robot lors du congrès des
inventeurs. Œuvre familiale par excellence, Gremlins
connut un immense succès lors de sa sortie et connut une suite six
ans plus tard sous le titre Gremlins 2 : La
Nouvelle Génération,
que réalisa une fois encore Joe Dante. A noter que cette année
devrait voir le retour sur nos écrans des vilaines créatures avec
un Gremlins 3 Gremlins 2 : La Nouvelle Génération
qui devrait prendre la forme d'un reboot.
Basé sur un scénario de Chris Columbus, la grande question
demeure : à qui sera confiée la réalisation... ?
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