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mercredi 22 septembre 2021

Midnight in the Switchgrass de Randall Emmett (2021) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Première chose à noter, l'affiche. Outre son classicisme de téléfilm de première partie de soirée, le premier long-métrage de Randall Emmett Midnight in the Switchgrass tente de jouer sur la présence de Bruce Willis qui pourtant, ne fournit plus grand chose d'appréciable en terme d'interprétation depuis quelques années. À vrai dire, sa présence aurait même tendance à faire fuir, à moins d'être un inconditionnel de l'acteur ou un masochiste capable d'ingurgiter n'importe quel navet ! Ensuite, bonne nouvelle. Allez savoir si le peu de présence à l'écran de Bruce Willis (sans doute pas plus de six ou sept minutes montre en main) joue sur ce constat, mais Midnight in the Switchgrass n'est pas si mauvais que ça. En tout cas, bien plus supportable que Survive the Game, Out of Death, Cosmic Sin, Trauma Center ou Anti Life, ces quelques exemples de purges terriblement assommantes qu'il tourna entre fin 2020 et l'année en cours. L'ancienne star du cinéma d'action tourne ici pour une poignée de minutes dans le rôle de Karl, un agent du gouvernement qui en compagnie de Rebecca enquête sur un réseau de prostitution lorsqu'ils réalisent qu'un tueur en série qui jusqu'à maintenant a tué à six reprises a croisé leur chemin. Sa septième victime, elle, est toujours en vie, mais séquestrée dans un entrepôt adjacent à la demeure qu'il partage avec son épouse et leur petite fille. En effet, Peter est marié et vit apparemment comme n'importe quel chef de famille. Sauf que son besoin de faire souffrir physiquement et moralement de jeunes femmes est irrépressible. L'inspecteur Byron auquel son supérieur a retiré l'affaire décide malgré tout d'enquêter sur cet homme dont l'identité demeure encore inconnue. C'est ainsi qu'il va rencontrer Rebecca avec laquelle il va mener désormais ses investigations...


Inutile de me dire que Winterskin et Midnight in the Switchgrass n'entretiennent aucun rapport, je l'ai bien saisi. Mais si j'évoque durant un très court instant l'engeance réalisée il y a trois ans par ce tâcheron de Charlie Steeds, c'est parce que j'ai entrepris de le commander sur la toile et de le regarder séance tenante dès son acquisition, tout ça pour en faire un constat des plus amer. Si bien qu'après cette pénible expérience de cinéma Z, il est facile de pouvoir ingurgiter n'importe quelle purge en estimant qu'elle a le mérite d'exister. Quoique que traduire le film de Randall Emmett ainsi, c'est minimiser son éventuelle portée sur les fans d'une ancienne star de l'action pas trop regardants... Et puisque Bruce Willis n'y fait pratiquement qu'acte de présence, pourquoi ne pas vanter les qualités de Midnight in the Switchgrass ? Ouais, bon, elles ne sont certes pas légion mais l’œuvre ose tout de même en partie prendre le risque d'aborder un authentique fait divers survenu entre 1975 et 1990. Quinze années durant lesquelles le tueur en série américain Robert Ben Rhoades sévit au Texas à bord de son camion transformé en chambre des sévices. Alors qu'il est supposé avoir violé, torturé et tué plus de cinquante femmes, il fut reconnu coupable et condamné pour trois meurtres seulement.


Si dans Midnight in the Switchgrass le camion en question conduit par Peter qu'interprète Lukas Haas sert effectivement à transporter ses victimes, le réalisateur préfère en définitive exhiber la dernière d'entre elles dans une grange située contre la demeure de Peter lui-même. Bien que Robert Ben Rhoades ait servi de source d'inspiration, on a tout de même parfois l'impression que le célèbre Dennis Rader connu sous le surnom de BTK a lui aussi été une source précieuse d'approvisionnement pour le scénario d'Alan Horsnail, surtout lorsque sont évoquées les phases de fétichisme du tueur. Un serial killer assez glauque et dérangeant dont les contacts physiques avec ses victimes pourront avoir un effet assez désastreux sur une partie du public féminin. Après, rien de transcendant. Midnight in the Switchgrass s'attarde plus sur son tueur que sur le médiocre développement de l'enquête policière. C'est d'autant plus heureux que Bruce Willis et Megan Fox y font du surplace tandis qu'Emile Hirsch y manque de crédibilité. Au final, sans doute l'un des meilleurs mauvais films auxquels ait participé Bruce Willis ces dix ou vingt dernières années...

 

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