Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


mercredi 16 janvier 2019

Les Dents de la Nuit de Vincent Lobelle et Stephen Cafiero (2008) - ★★★★★☆☆☆☆☆




Hélène de Fougerolles en blonde ultra stéréotypée, Sam Karmann en dentiste ringard aux dents blanchies à la chaux, Antoine Duléry en premier flic de France menotté à un lit, Tchéky Karyo en gourou vampire, et Stéphane Freiss en loup-garou marquant son territoire autour d'un lit à baldaquin. Du beau monde pour un scénario qui sent vraiment pas bon. Des seconds rôles autour de Patrick Mille dans la peau de l'imprononçable Sam Poulinsakatanivinski, Julie Fournier dans celui de Prune, et Frédérique Bel incarnant une prof de fitness. Tout ce joli monde est convié à une fiesta dans un immense château que n'aurait sans doute pas renié un certain comte Dracula. Au rez de chaussée, des dizaines d'invités. Jeunes, beaux, dansant sur une musique techno commerciale, buvant jusqu'à plus soif, et transpirant au beau milieu d'une scène plongée sous la lumière des spots. L'étage est quant à lui réservé aux invités VIP. Pour y accéder, il faut montrer patte blanche, ou plutôt arborer un curieux symbole accroché à la veste.

Ce dont ne se doutent pas Sam, Prune, Alice, Jessica, le dentiste Krinine et, oups ! j'allais oublier, Edouard le pot de colle incarné par Vincent Desagnat, c'est qu'ils s'apprêtent tous à vivre les derniers moments de leur existence. Du moins la soirée est-elle prévue ainsi par le duc de Journiac qui à travers cette Nuit Médicis a prévu de fournir à ses adeptes aux dents longues, de quoi étancher leur soif. Les Dent de la Nuit, au titre aussi évocateur que stupide, tente de renouer avec le succès de l'excellent film du cinéaste d'origine mexicaine Robert Rodriguez, Une Nuit en Enfer. On l'aura compris, le sujet du premier long-métrage en collaboration de Stephen Cafiero et Vincent Lobelle plonge nos héros insouciants dans un piège tendu par une horde de vampires assoiffés. Une comédie fantastique comme la France est malheureusement capable d'en produire. Car en comparaison avec l'oeuvre de Robert Rodriguez, Les Dent de la Nuit se révèle insignifiant.

Par contre, si l'on parvient à faire abstraction du classique signé douze ans auparavant, l'énergie déployée par Stephen Cafiero et Vincent Lobelle et par leurs interprètes permet au long-métrage d'être suffisamment rythmé pour que le spectateur passe outre l'immense bêtise et la médiocrité de la plupart des gags. Il faut pour cela se réserver un peu moins d'une heure trente et se vider la tête (comprendre, ranger ses neurones au placard) parce qu'en matière d'humour, on a vu beaucoup plus fin. C'est lourd(ingue), mais voir Stéphane Freiss pisser autour d'un lit avant de s'y jeter pour tenter de mordre une Hélène de Fougerolles qui mélange en permanence les propos des autres est assez amusant. Tcheky Karyo en maître de cérémonie vampire est plutôt convaincant et charismatique et Vincent Desagnat campe à merveille son éternel rôle de second, voire, troisième couteau. Coté humour, ça n'est pas la franche rigolade. Mieux vaut se pencher sur l'aspect fantastique qui s'en sort bien mieux même si la recherche permanente de gags plombe cette caractéristique là du long-métrage. Les Dent de la Nuit ressemble à un film tourné entre potes, sans véritable écriture, chacun étant prédisposé à apporter une touche personnelle plus ou moins bien gérée. Une comédie fantastique en roue libre. Pas le chef d’œuvre du siècle (on en est très, très, très loin), mais suffisamment ludique pour ne pas avoir laisser trop l'impression au spectateur d'avoir perdu son temps... Les Dent de la Nuit mérite tout juste la moyenne.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...