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dimanche 29 octobre 2017

Isolation de Billy O'Brien (2005) - ★★★★★★★☆☆☆



En vingt-trois ans de carrière, le cinéaste irlandais Billy O'Brien a réalisé toute une série de courts-métrages avant de tourner trois longs-métrages entre 2005 et 2016, dont un I am not a Serial Killer plutôt convaincant. Tout comme son premier, Isolation, dont il est question ici. C'est sans doute parce qu'avant d'être cinéaste, Billy O'Brien a travaillé dans le milieu agricole qu'il a choisi le cadre d'une ferme isolée en pleine campagne pour planter le décor de ce très curieux film d'épouvante qui semble également chercher ses racines dans l'un des grands classiques de la science-fiction, le The Thing de John Carpenter. En effet. Remplacez la station de recherche américaine basée en Antarctique par une exploitation agricole, et ses membres victimes d'une créature venue d'ailleurs par un animal génétiquement modifié utilisant ses hôtes pour croître, et l'histoire ne fait que recommencer. L'une des seules différences étant que désormais, on connaît d'avance celui ou celle qui deviendra bientôt un danger pour les autres.
Billy O'Brien joue avec la peur de l'inconnu, du noir et des manipulations génétiques. Ici, tout part en vrille parce que fermier Dan Reilly (l'acteur John Lynch) veut sauver son exploitation agricole. C'est ainsi qu'il accepte de collaborer avec un laboratoire de biotechnologies auquel contribue Orla (l'actrice Essie Davis), l'ancienne compagne de John, sous les ordres de John, un chercheur qui soumet des tests de fécondations à plusieurs vaches de John. Si les résultats promettent d'être concluants, il en est en réalité, tout autrement. L'une des vaches met bas et donne naissance à un veau difforme qui est immédiatement abattu. John effectue alors des tests sur l'animal et constate qu'il est porteur lui-même de six embryons. Alors qu'ils paraissent être morts, l'un d'eux, qui a survécu, s'échappe et cherche à se reproduire en s'attaquant d'abord à une autre vache. Entre temps, les autorités apprennent à Dan que Orla a disparue. Aidé par un jeune couple qui se cache à l'intérieur d'une caravane sur sa propriété, le fermier traque la créature afin de l'éliminer. Mais bientôt, des symptômes apparaissent chez Dan et Jamie (l'acteur Sean Harris), le compagnon de Mary (l'actrice Ruth Negga) qu'il héberge dans sa ferme. En effet, en essayant plus tôt d'aider la vache à mettre bas, ils ont tous les deux été mordus par le veau...

Avec Isolation, le cinéaste Billy O'Brien réalise un premier long-métrage plutôt réussi qui se démarque de la majorité des productions du genre avec un certain brio. Déjà, en abordant l'épineux sujet des organismes génétiquement modifiés, il s'attaque à un propos particulièrement brûlant et très ancré dans l'air du temps. L’œuvre de l'irlandais forme un huis-clos angoissant et étouffant exclusivement situé dans une ferme à l'apparence étonnamment glauque qui rappelle partiellement les univers sinistres rencontrés dans les différents chapitres de la saga Massacre à la tronçonneuse. Sauf qu'ici, on ne rencontre pas de tueurs dégénérés cannibales, ni tronçonneuses, mais une créature, produit de manipulations génétiques contre-nature. Une bestiole difforme qui, là encore, rappelle la première forme que choisi de prendre celle de The Thing au contact des chiens de la station de recherche américaine. Son exosquelette laisse entrevoir l'hypothèse d'une confrontation avec l'homme plutôt rude. Une impression fortement renforcée lorsque John (l'acteur Marcel Lures) étudie les cellules de l'une des créatures mortes et constate alors qu'elles sont toujours en activité et se reproduisent à une vitesse déconcertante.

La faute ou pas à un manque de maîtrise dû à la réalisation de son premier long-métrage, Billy O'Brien fout tout en l'air après plus d'une heure et dix minutes, le reste du film est gâché par une mise en scène qui semble pressée d'en finir avec le sujet. Les effets gore sont assez pitoyables, la créature est agitée de soubresauts ridicules et l'action est désormais assez mal mise en scène. L’œuvre se transforme en un sous-Alien navrant aussi désolant qu'incompréhensible. Le cinéaste semble ainsi abandonner son bébé bien avant le générique de fin alors que jusqu'à maintenant, il avait fait preuve d'une grande ingéniosité en instaurant un climat particulièrement angoissant. Mais, même si la fin déçoit quelque peu, avec une conclusion attendue, le résultat demeure tout de même honnête...

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