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jeudi 17 janvier 2019

À gauche en Sortant de l'Ascenseur d'Edouard Molinaro (1988) - ★★★★★★★☆☆☆



L'acteur Pierre Richard termine en beauté ces années quatre-vingt qui l'ont vu précédemment incarner Mangeclous pour Moshé Mizrahi, ou encore plus tôt l'un des héros aux cotés de Gérard Depardieu dans la trilogie culte de Francis Veber, La Chèvre-Les Compères-Les Fugitifs. Adaptation cinématographique de la pièce de théâtre de l'auteur de bandes-dessinées Gérard Lauzier intitulée L'Amuse-Gueule, À gauche en Sortant de l'Ascenseur est un véritable festival à la gloire de notre comique français. Dans l'immeuble d'une rue parisienne imaginaire dont le nom fait directement référence à Gérard Lauzier qui est en charge de l'écriture du scénario. Réalisé par Édouard Molinaro, À gauche en Sortant de l'Ascenseur met en scène un Pierre Richard artiste-peintre (il y incarne le rôle de Yann Ducoudray) amoureux de Florence Arnaud (l'actrice Fanny Cottençon), à laquelle il propose de passer dans son appartement le lendemain en fin d'après-midi. C'est à ce moment très précis que ses voisins formés par le couple Emmanuelle Béart et Richard Borhringer choisissent de s'engueuler pour une énième fois. Jaloux, Boris est persuadé de l'infidélité de sa compagne Eva. Alors que Boris a quitté l'appartement pour se rendre à un rendez-vous et qu'Eva tente de le rattraper dans la cage d'ascenseur pour lui remettre la chemise qu'il a oublié de prendre avec lui, les ennuis commencent. A l'étage, partagé entre les deux appartements, À gauche en Sortant de l'Ascenseur va être le théâtre d'une succession de quiproquos entre les divers personnages. Portes qui claquent, soupçons pesant sur de simples apparences, tentatives de charme, de suicide et de meurtres, le quatuor s'en donne à cœur joie et dans un vaudeville tonitruant.

Outre Pierre Richard, Fanny Cottençon, Richard Borhinger et Emmanuelle Béart, le casting est complété par Pierre Vernier en mari trompé par son épouse Florence Arnaud, Jean-Michel Dupuis en ami de Yann Ducoudray et dragueur un brin poussif, ainsi que Michel Creton et Eric Blanc dans un double rôle de policiers. Sans oublier Martine Maximin qui interprète le rôle de voisine et femme de ménage de Yann. Si À gauche en Sortant de l'Ascenseur n'est certes pas la comédie du siècle, elle demeure cohérente dans la carrière d'un Pierre Richard distrait (le coup du briquet en forme de revolver), funambule (suspendu dans le vide entre son appartement et celui de ses voisins), mais aussi amoureux (transit et maladroit devant la superbe Fanny Cottençon) et fantaisiste (lorsqu'il s'agit d'inventer une histoire pour en éviter une autre, d'histoire, lors de l'apparition imprévue du mari de Florence.

A la suite de la présentation des divers personnages, le reste de l'intrigue, qui se situe autour d'une heure et vingt minutes est intégralement joué dans l'appartement qui donne son titre au film. À gauche en Sortant de l'Ascenseur y prend alors l'allure de la pièce de théâtre dont il est inspiré. Inspiré également sont Gérard Lauzier et Édouard Molinaro qui doivent composer avec un casting pour le moins hétéroclite. Fanny Cottençon y est séduisante, Emmanuelle Béart, très sexy, Richard Borhinger tour à tour amusant et inquiétant, et Pierre Richard, comme à son habitude, ne cesse de gesticuler dans tous les sens pressé de se débarrasser de ses très embarrassant voisins. Pas toujours très fin mais assurément drôle (le coup de la culotte coincée sous le talon de Florence), À gauche en Sortant de l'Ascenseur n'en demeure pas moins une très rafraîchissante comédie...

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