Réalisé par le cinéaste danois Niels Arden Oplev et diffusé sur
les écrans de cinéma en 2017, Flatliners est le
remake du titre éponyme sorti chez nous sous le titre L'Expérience
Interdite et réalisé par l'américain Joel
Schumacher vingt-sept ans plus tôt. Ce long-métrage mêlant
thriller, fantastique et science-fiction met en scène un groupe
d'étudiants en médecine face à des expériences de mort imminente
(NDE) dont les effets secondaires inattendus ne vont pas tarder à
apparaître. Afin d'évoquer la filiation des deux films, le danois
engage l'acteur Kiefer Sutherland pour le rôle du Docteur Barry
Wolfson alors même qu'il aurait été plus judicieux de le découvrir
dans la peau même du personnage qu'il interpréta en 1990, Nelson
Wright. Mais ceci n'étant qu'un détail, penchons-nous sur
l'intrigue.
Autant
le préciser tout de suite, Flatliners
n'apportera
pas la moindre réponse à ceux qui se passionnent pour le sujet dont
il est question ici, car le film de Niels Arden Oplev se concentre
avant tout sur les répercussions liées au phénomène NDE et à
l'incursion de ses personnages dans un univers parallèle, sorte de
transition entre la vie et l'éternité telle que la conçoivent
certains.
Flatliners
est
typiquement le genre de long-métrage inutile jouant sur la fibre
nostalgique des adolescents des années quatre-vingt, quatre-vingt
dix. Mais là où le bât blesse, c'est qu'à l'époque, déjà, les
amateurs de fantastiques et de science-fiction n'avaient pas présagé
que le film de Joel Schumacher deviendrait un classique. Beaucoup
moins marquant que d'autres dans le domaine de l'étrange et du
surnaturel, c'est pourtant bien lui dont le danois décide de se
réapproprier le sujet en 2017. Plus qu'un remake, l'acteur Kiefer
Sutherland affirmerait qu'il s'agirait donc d'une suite, permettant
ainsi à son réalisateur de prendre des libertés avec l'histoire
originale.Tourné en Ontario, Flatliners
met
donc en scène les acteurs Ellen Page, Diego Luna, Nina Dobrev, James
Norton et Kiersey Clemons subissant les effets-secondaires
foudroyants d'une expérience qu'ils ne maîtrisent pas. Visions
cauchemardesques allant jusqu'à pousser l'un des héros dans le
vide, Flatliners use
de facilités pour générer l'effroi qui commencent franchement à
devenir agaçantes : des
Jump Scares
inutiles puisqu'à l’efficience inopérante !
James
Norton est fatiguant de bêtise. L'étudiant en médecine
post-pubère, crétin, pas vraiment à son avantage et que l'on
rêverait presque de voir rester sur la table d'opération tant il
agace. Mais il n'est rien en comparaison de l'actrice Kiersey
Clemons. Inexpressive, incapable de transmettre la moindre émotion,
elle est le maillon faible d'une histoire piochant allégrement dans
des récits maintes fois traités. Les univers parallèles dans
lesquels sont plongés les protagonistes laissent imaginer ceux des
Griffes de la Nuit
mais sans son croquemitaine. Pire : comme une sentence, les
personnage semblent être poursuivis par la Mort, condamnés à finir
sur le bûcher des vanités. Le danois convoque (innocemment ou pas)
la saga Destination
Finale
mais sans faire preuve d'une once d'imagination.
Peu
logique, l'histoire personnelle de chaque individu fait appel à un
passé douloureux ne mettant pas forcément face à eux, le fantôme
d'une personne morte par leur faute. Non, ici, c'est la
responsabilité de chaque face à la mort (ou non), d'un individu
auquel ils devront présenter leurs excuses s'ils veulent résister à
l'attraction de la mort. Grotesque !
Au
final, Flatliners se
regarde comme une petite production horrifique à l'attention presque
exclusive des adolescents. Pas le genre de long-métrage demandant un
effort de réflexion...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire