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vendredi 9 novembre 2018

Simple Mortel de Pierre Jolivet (1991) - ★★★★★☆☆☆☆☆




Les petits hommes verts sont de coquins personnages. A moins qu'il ne s'agisse de Dieux qui, assoupis au dessus de la voûte céleste, ne savent pas comment tuer le temps. Pierre Jolivet est habituellement le genre de cinéaste dont j'apprécie le travail. Très critique envers notre société (les comédies Ma Petite Entreprise et La très très grande Entreprise), ou plus simplement envers l'homme (Force Majeure), et parfois même capable de conquérir des terres inédites (Le Frère du Guerrier), le frère de Marc, l'humoriste, oublie en cette année 1991 de fournir au spectateur un fond aussi profond que la forme. Rare exemple de science-fiction à la française à l'époque, Pierre Jolivet opte pour un minimalisme qu'on ne lui reprochera pas (Enki Bilal ne s'était pas gêné pour nous offrir un Bunker Palace Hôtel génial, mais en suspension, deux ans auparavant). Son héros est un homme ordinaire qui va vivre une histoire extraordinaire. Mais alors que sur le papier le synopsis attise la curiosité des spectateurs en mal de science-fiction intelligente, le résultat à l'écran m'a laissé perplexe. C'est à me demander si le film que j'ai eu entre les mains et bien celui qu'encensent certains...

Déjà, le cinéaste offre le rôle principal à un interprète que l'on n'a pas l'habitude de voir couramment. Ce qui, à ce sujet, peut tout aussi bien déranger que renforcer le réalisme du récit, le spectateur étant alors davantage contraint de s'identifier au personnage plutôt qu'à l'acteur qui l'incarne. Philippe Volter, pardon, Stéphane Marais reçoit de curieux messages en ancien gaélique à travers des appareils de radiodiffusion lui enjoignant d'accomplir des missions mais sans en révéler la moindre source à quiconque sous peine de voir son entourage mis en danger. Sous forme d'énigmes, le héros est confronté à des situations de plus en plus dangereuses, allant jusqu'à la survie de la planète toute entière.

Avec un tel synopsis, Pierre Jolivet détenait un sujet en or. Pourtant, malgré des premiers instants intriguant et laissant rêveur, le film finit peu à peu par s’essouffler. Non pas que la forme exempt d'effets-spéciaux nuise au récit, mais le problème de Simple Mortel est d'avoir oublié d'apporter au spectateur une conclusion crédible. Et même sans être crédible, une conclusion tout court. Pierre Jolivet conte avant tout le désarroi d'un individu qui, quoi qu'il fasse, ne peut empêcher les drames qui s'accumulent autour de lui. Certaines situations frisent le ridicule, comme la réaction de son meilleur ami Fabien (Christophe Bourseiller), qui pour justifier son sort, réagit de manière peu crédible. Sans être perfectionniste, un détail assez décourageant m'a empêché d'être totalement plongé dans le récit : la post-synchronisation. Assez mal fichue, elle n'a cessé de me rappeler que j'étais devant une œuvre de fiction. Par conséquent, il me fut impossible d'être totalement happé par un long-métrage qui de toute manière, me semble-t-il, se fiche un peu de son auditoire dès lors qu'il se conclue sans que Pierre Jolivet ne nous apporte la moindre explication sur l'origine des voix et le sens profond de leur intervention. Une oeuvre de science-fiction bâclée. Une déception...

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