Contrairement aux
apparences, le long-métrage fantastique Ghost Ship
que le cinéaste britannique Vernon Sewell réalisa en 1952 n'a pas
servi de source d'inspiration au long-métrage éponyme réalisé
cinquante ans plus tard par Steve Beck. Un demi-siècle auparavant
sortait donc sur les écrans Le Vaisseau de
l'Angoisse
au titre français plus que prometteur mais au contenu finalement pas
toujours convaincant. La faute sans doute à un budget trop faible
pour que son auteur puisse y ajouter le moindre effet-spécial. Un
récit tournant autour d'une énigme liée à la disparition trois
ans auparavant d'un yacht ainsi que de son propriétaire et des
passagers. Une légende selon laquelle le bateau, réapparu
miraculeusement et croupissant depuis dans un port, serait hanté par
un fantôme laissant derrière lui une forte odeur de cigare.
Si
le mythe laisse insensibles Guy et son épouse Margaret, le couple
rêve cependant d'acquérir le yacht malgré les avertissements du
propriétaire actuel qui rêve pourtant de s'en séparer. Une fois
propriétaires, ils font rénover le yacht et s'apprêtent à quitter
le port lorsque surviennent de curieux événements. Plusieurs
témoins affirment avoir senti une odeur de tabac alors que personne
ne fume, mais Guy reste campé sur ses positions. Du moins, jusqu'à
ce qu'il soit témoin lui-même de l'apparition d'un fantôme dans la
salle des machines. Apeurée, Margaret décide de faire appel à un
enquêteur paranormal ainsi qu'une voyante mais sans en parler à son
époux. Lorsque la voyante, Mme Manley, entre en transe, elle revit
la tragédie qui s'est déroulée trois ans auparavant, et va pouvoir
ainsi témoigner de l'existence ou non de fantômes sur le bateau...
Sans
être totalement réussi ni tout à fait raté, Ghost
Ship
évoque un sujet qui dès le départ est assez casse-gueule tout en
demeurant original puisque Vernon Sewell transpose le phénomène des
maisons hantée sur un yacht. Autant l'idée qu'aura cinquante plus
tard le cinéaste Steve Beck en transposant le thème sur un immense
navire de croisière sera judicieuse (malgré le faible score obtenu
au box-office), autant, choisir un bateau d'une vingtaine de mètre
de long réduit les possibilités et se révèle risqué. Sans trop
en dévoiler, disons que ce film qui nage entre suspens et
fantastique est surtout l'occasion de longs discours et d'assez peu
d'interactions avec l'élément surnaturel. Ce qui s'expliquera
d'ailleurs assez logiquement durant la résolution de l'énigme lors
d'un flash-back (le deuxième) situé pendant la séance de
spiritisme. Vernon Sewell n'ayant pas les moyens de ses ambitions, il
tournera la plupart des scènes en studio ainsi qu'à bord de son
propre yacht. Quant à Dermot Walsh et Hazel Court, qui campent
respectivement les rôles de Guy et de Margaret, il furent à la
ville comme dans le film, mari et femme. Ghost
Ship
est un petit film sympathique mais trèèèèès largement
dispensable...
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