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samedi 10 novembre 2018

Not of this Earth de Jim Wynorski (1988) - ★★★★★☆☆☆☆☆



A lui seul, le titre de ce film signé du réalisateur Jim Wynorski est la promesse d'un grand moment de cinéma. Une immense bulle d'air frais dans un univers étoilé sans oxygène. Le Vampire de l'Espace. Voilà un titre qui a de la classe. Un intitulé qui n'est au fond, pas plus stupide que La Planète des vampires. Alors bien sûr, Wynorski n'a pas l'aura ni l'envergure d'un Mario Bava, mais il aura au moins soutiré de sa carrière d'actrice pornographique la délicieuse Traci Lords. Vous savez, cette gamine qui fit scandale pour avoir tourné son premier X à seulement seize ans et qui depuis s'est tournée vers un cinéma plus... classique grâce notamment à John Waters (par deux fois), Stephen Norrington (Blade), prolongeant sa nouvelle carrière jusque dans les chaumières avec une quinzaine d'apparitions dans divers téléfilms et séries (Les Tommyknockers, Roseanne, Melrose Place, etc...). De son vrai nom Not of this Earth, l’œuvre de Jim Wynorski est d'abord le remake d'un film portant le même nom et réalisé par le cinéaste et producteur Roger Corman qui à l'occasion de cette relecture moderne (faut quand même se transporter jusqu'en 1988) a produit lui-même ce... reboot.

Pariant sur l'hypothétique projet de tourner son film en douze jours, Jim Wynorski y parvient en onze et signe une pelloche sympathique, pas vraiment le genre de long-métrage inoubliable (à part à certains égards), mais très intéressant à découvrir puisqu'il est l'occasion de le mettre en parallèle non pas avec son prédécesseur (ce qui demeure somme toute logique) mais avec le Lifeforce que le cinéaste Tobe Hooper réalisa trois ans auparavant. En effet, dans les deux longs-métrages nous retrouvons ces vampires dont le besoin irrépressible se ressent durant des séquences similaires. Les premiers pompant littéralement l'énergie de leurs victimes humaines tandis que ceux de Jim Wynorski contrôlent par la pensée des proies qui finiront totalement exsangues.

Prévu à l'origine pour être une comédie musicale, Le Vampire de l'Espace est finalement débarrassé de toute chanson ou chorégraphie éventuelles mais conserve son aspect humoristique. Le vampire de Jim Wynorski est dénué de sentiments, n'est affublé d'aucune cape sombre ou de crocs acérés, mais porte des lunettes noires camouflant un regard particulièrement perçant. Son besoin de sang est directement lié à celui de sa planète dont les habitants se meurent. C'est dans l'une des pièces de sa propriété qu'il a fait installer une curieuse machine permettant de communiquer avec son supérieur et d'envoyer des prélèvements de sang humains à des fins d'analyse. Contraint de demander de l'aide à une infirmière afin de recevoir de régulières perfusions de sang (je rappelle que le bonhomme ne porte pas les fameuses canines des vampires), c'est donc à Nadine Story qu'échoue cette fonction. Ô bonheur que de retrouver la délicieuse Traci Lords qui pour une fois dans sa carrière d'actrice incarne un personnage dans un film de facture classique. Pas de séquences hard, ni de gros plans obscènes, juste quelques scènes de nu, dans une salle de bain, ou plus tard lors d'une scène d'amour particulièrement ratée. On aime son air boudeur, même si Traci Lords ne fait à aucun moment preuve d'un quelconque talent d'actrice. Ses fans ne lui en voudront certainement pas.

Le Vampire de l'Espace est un nanar pas vraiment fin, mais assez fun et cumulant les scènes de topless. Les unes derrière les autres, les actrices de second rôles se mettent à nu et arborent des poitrines qu'aurait sans doute aimé tester lui-même le cinéaste mammaire Russ « Vixens » Meyer. Mr. Johnson, le vampire de l'espace en question, est apathiquement (sans doute volontairement) incarné par l'acteur Arthur Robert, quant à Lenny Juliano, il interprète un domestique raide comme un piquet (cette fois-ci, très involontairement). Si le film de Jim Wynorski a bien du mal à tenir la longueur en matière d'humour, d'horreur ou de science-fiction, il arrive parfois qu'il parvienne à nous décrocher quelques sourires. A l'image de cette séquence impromptue durant laquelle une jeune demoiselle à très forte poitrine sonne à la mauvaise porte pour souhaiter l'anniversaire du propriétaire en lieu et place du voisin. Exhibé sous presque toutes ses coutures, la belle Traci Lords y change sans cesse de coiffure. Une véritable pub pour Franck Provost et Jacques Dessange... Ne manquent plus que les rires en arrière-plan à la manière du Prince de Bel Air... Sympathique !

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