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dimanche 4 février 2018

Capture Kill Release de Brian Allan Stewart et Nick McAnulty (2016) - ★★★★★☆☆☆☆☆



Sous la forme d'un found-footage appliquant les technique de tournage inhérentes au genre (cadrage approximatif, zooms et dé-zooms répétés, flous ponctuels, tremblements...) Capture Kill Release tente avec plus ou moins de réussite de créer un climat proche des fameux snuff-movies fantasmés par certains individus et montrant des scènes de torture et des meurtres réels. Ceux qui comme votre serviteur ont eu l'insigne horreur d'assister à la projection de l'insupportable Three guys, One Hammer affirmeront en connaissance de cause qu'aucune fiction ne parviendra jamais à retransmettre l'exact sentiment d'épouvante ressenti devant un étalage aussi épouvantable perpétré et filmé par trois types assez cons pour avoir diffusé leur méfait sur internet et ainsi permettre aux autorités ukrainiennes de les arrêter, de le les juger et de les condamner. Sur le principe, l'œuvre de Brian Allan Stewart et Nick McAnulty est donc des plus opportuniste mais manque très certainement le coche en éludant tout ce qui aurait pu éclairer la lanterne de ceux qui, au besoin, auraient aimer en savoir un peu plus sur la psychologie des tueurs en herbe tel Le Dépeceur de Montréal plus connu sous le nom de Luka Rocco Magnotta qui après avoir passé sa courte existence à courir les castings sans jamais réussir à se distinguer, tua un étudiant chinois installé au Canada, le découpa et eut des rapports anthropophages et nécrophilique devant la caméra avant de lui aussi, diffuser la vidéo sur Internet.

Alors que le narcissique Luka Rocco Magnotta perpétra son méfait et le partagea sur la toile pour la simple et mauvaise raison de vouloir sortir enfin de l'anonymat, les deux principaux personnages de Capture Kill Release interprétés par Jennifer Fraser et Farhang Ghajar (co-scénaristes du films auprès de Nick McAnulty) semblent être poussés à commettre un acte irréparable pour d'obscures raisons. Le désir de tuer, ici, prend la forme d'un fantasme sexuel s'exprimant d'ailleurs devant la caméra portative de Jennifer et Farhangl lorsqu'une fois mémorisées les différentes étapes de leur projet d'assassinat à venir, ils concluent leur « pacte » par un rapport sexuel morbide contre le bord de la baignoire qui plus tard servira de lieu de débauche ultime puisque le spectateur y assistera à la découpe ultra-réaliste d'un clochard tombé dans le piège d'une invitation à dîner.

Comme dans tout bon (et surtout, tout mauvais) found-footage, Capture Kill Release démarre par d'interminables lignes de dialogue inutiles nous présentant le décor et les personnages. Après un passage tout aussi peu intéressant au rayon bricolage d'un magasin où la paire achètera tout le matériel nécessaire pour tuer, découper et se débarrasser de leur future victime, l'une des rares bonnes idées du long-métrage se profile dès que le personnage de Farhang réalise qu'ils vont réellement passer à l'acte et ce, sous l'impulsion exclusive de Jennifer qui, pour le coup, se révèle particulièrement perverse. Totalement obnubilée par la caméra (des flashs-back nous transportant lorsqu'elle était gamine tentant très certainement de justifier un tel engouement pour la vidéo), la jeune femme demeurera sourde devant les suppliques d'un compagnon déjà incapable de maîtriser ses émotions lorsqu'il s'agit de tester leur aptitudes à commettre un meurtre en tuant un chat ! Reculant devant l'horreur qui se profile, Capture Kill Release devient donc un combat permanent entre une Jennifer aussi séduisante que machiavélique et un Farhang qui veut tout laisser tomber. La suite nous apportera la preuve de l'ascendant de Jennifer sur son petit ami. Évidemment gratuit, le meurtre du clochard Gary est suivi d'une découpe de son cadavre particulièrement convaincante. Les effets-spéciaux sont saisissant de réalisme au point que l'on se demande dans quelle mesure le bras débité n'est pas réellement celui d'un homme...

Capture Kill Release, en la matière, n'innove à aucun moment puisque l'on avait déjà pu avoir bien avant la sortie de ce film, l'occasion d'assister à de tels actes de barbarie (au hasard, la découpe du cadavre dans le malodorant Nekromantik 2 de l'allemand Jörg Buttgereit. De plus, Brian Allan Stewart et Nick McAnulty bâclent totalement la fin de leur long-métrage lors d'un deuxième meurtre finalement plus attendu que le premier puisque l'individu visé est du type « gros con de service ». Comme si les deux cinéastes avaient hâte d'en finir avec leur projet, estimant que l'essentiel avait déjà été produit dans la première partie du long-métrage. Au final, Capture Kill Release est un found-footage ni bon, ni mauvais et qui, chose tout de même importante pour le confort visuel, n'assomme pas le spectateur en agitant la caméra dans tous les sens...

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