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samedi 3 février 2018

Vidéotopsie n°20 de David Didelot (Décembre 2017)



C'était déjà vrai pour les numéros 18 et 19 de l'excellent fanzine Vidéotopsie (et très certainement pour ceux qui les précédèrent mais qui depuis sont devenus cruellement indisponibles), mais ça le demeure encore davantage avec ce flamboyant numéro 20 qui à l'origine, et selon les dires de son grand ordonnateur David Didelot, devait clore l'aventure. Alors qu'en secret votre serviteur et certainement tout un tas de retardataires espèrent voir un jour tous les anciens numéros être réédités, David Didelot, en compagnie du fidèle Augustin Meunier ont à eux deux réunis toutes les œuvres de la société de production cinématographique italienne fondée en 1980 par le cinéaste bis Joe d'Amato, la Filmirage. Dès la sublime couverture en forme de « mashup des artworks de Démoniaque Présence, Bloody Bird (ahhhh, le chef-d’œuvre de Michele Soavi) et de Pomeriggio Caldo » selon la formule consacrée du maître de cérémonie, le ton est donné : de la fesse, en grande majorité, saupoudrée d'une dose quand même très importante d'horreur et d'épouvante, et d'un zeste de post-apocalyptique et de sword & sorcery.
« Pour lecteurs avertis » annonce clairement la vignette apposée sous le numéro affichant l'âge de ce numéro d'un fanzine dont l'évolution chronologique n'eut aucune espèce de cohérence morne avec celle de tout individu fêtant à la même date et chaque année son anniversaire puisque ne sortant jamais à une date prédéfinie à l'avance. Vingt-cinq ans d'existence, et un avant-dernier numéro (pourvu que l'ami David change d'avis d'ici là !!!) prestigieux, touffu, exhaustif, et totalement indispensable à tout fan de cinéma bis qui se respecte. Pour ce numéro 20, l'ambition est claire : donner ses lettres de noblesse à une société de production, et par là-même, un artiste complet, en l’occurrence, le grand cinéaste italien Joe d'Amato. Titanesque est le travail accompli par le binôme Didelot/Meunier, rejoint en toute fin de parcourt (ou presque) par Emmanuel Cavallo auquel on doit un entretien réalisé le 16 octobre de l'année passée avec le compositeur Carlo Mario Cordo.

Outre cette interview, le témoignage d'Enzo Sciotti, auteur d'innombrables affiches dont celle de la Filmirage qui nous intéresse ici mais aussi celles, au hasard, du cultissime L'Au-Delà du maître du gore transalpin Lucio Fulci, et de certains long-métrages de Dario Argento et du tâcheron Lamberto Bava (oups!).

Ce numéro 20 de Vidéotopsie, soyons clair dès le début, ne franchira très probablement jamais les lourdes portes des paroisses françaises, et ce, même si une œuvre telle que Le Couvent des Pécheresses de Dario Donati tentera de redorer le blason de nonnes généralement engoncées dans leur uniforme de religieuses. Car de la fesse, ce numéro spécial en contient un certain nombre. Allant de paire avec de généreux « boobs », c'est David lui-même qu'il s'y colle, endossant ainsi le rôle que des malveillant pourraient considérer injustement comme de la perversion. Car le bonhomme s'y entend. Avec l'humour qu'on lui connaît et ce parler naturel qui le définit même jusque dans son écriture, d'une générosité toute désinvolte mais jamais grossière. Pari risqué que d'asséner au lecteur des pages entières vouant un culte à la fesse légère de certaines égéries d'un cinéaste s'étant laissé glissé vers plus de sexe et moins d'horreur à la fin de sa carrière, mais pari définitivement réussi.
Le duel opposant perpétuellement les textes de David GENERALEMENT voués aux penchants érotiques (quand il ne s'agit pas purement de pornographie) de Joe d'Amato à ceux d'Augustin Meunier, davantage versé dans le cinéma bis horrifique habituellement recensé dans les pages du fanzine, permettra aux frileux de se faire au contenu d'un numéro hors-norme mais simplement... indispensable.

Imaginez : cent-quatre vingt huit pages consacrées à un seul et même sujet, cela force le respect et laisse augurer bien avant la lecture des première pages du travail titanesque accompli par celui qu'on finira par considérer comme un membre de sa propre famille à force de suivre son actualité sur sa page Facebook, ou de lire en long, en large et en travers ses écrits (Vidéotopsie, GORE : Dissection d'une collection, et BRUNO MATTEI, Itinéraire Bis pour ne citer que parmi ses plus grandes œuvres). Rien n'aurait été pareil sans la participation tout aussi conséquente d'Augustin Meunier dont sa part de travail d'archivage demeure tout aussi exemplaire que celui effectué par David. Une écriture limpide et passionnante, dont l'apport d'un certain humour ne dépareille jamais avec les bluffantes connaissances du duo. Outre ses immenses qualités, le principal atout de ce numéro consacré à Joe d'Amato (entre autre) et à la Filmirage est d'offrir une perspective différente du cinéma bis auquel certains (dont votre serviteur) ne s'étaient contentés que de lui coller une étiquette réduisant le champ d'investigation à sa simple expression : de l'horreur, de l'action, du Z, mais surtout pas de cul !
Laissez-vous plonger dans les affres de la sensualité made in Filmirage. Ouvrez tous ces merveilleux présents mis à votre disposition par les généreux donateurs que sont David Didelot et Augustin Meunier et profitez de l'humide galerie de photos offerte en suprême délice peu avant la fin de ce précieux ouvrage. En attendant le prochain (et malheureusement dernier, snif!) numéro de Vidéotopsie prévu pour cette année...

1 commentaire:

  1. Gros merci pour ton retour Edmund, je dois dire que je suis assez ému...

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