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jeudi 19 octobre 2017

Le Beauf d'Yves Lamoureux (1986) - ★★★★★★★☆☆☆



Beauf : selon le Larousse, il s'agit d'un beau-frère. Mais d'une manière plus générale, argotique, et péjorative, il s'agit d'un français moyen, réactionnaire et raciste. Le Beauf du premier film éponyme du cinéaste français Yves Lamoureux n'est pas raciste, pas vraiment réactionnaire mais bien un individu moyen. Pas vraiment ambitieux, Gilbert Goudron flambe, selon sa propre expression, des milliers de billets de à la Banque de France. Chargé en effet de veiller à ce que les billets usagés disparaissent en fumée, il finit par attiser la convoitise de certains. Marié à Gisèle avec laquelle il à eu un fils, le couple reçoit un jour la visite de Serge, un très vieil ami, ancien leader de leur groupe de rock Les Aborigènes qu'il formaient en compagnie de Marc, le frère de Gisèle. Ce dernier s'est mis dans de sales draps et Serge est monté jusqu'à Paris pour payer une forte somme d'argent (cent mille francs de l'époque) que son ami doit impérativement rembourser à deux individus très louches. Alors que Gilbert est convié par Serge à l'accompagner lors de la remise de l'argent aux deux hommes, la mallette qui renfermait l'argent disparaît alors même que Serge l'avait confiée à Gilbert.
C'est la catastrophe. Menacés par les deux gangsters, Serge et Gilbert tentent de trouver une solution pour réunir l'argent que Marc et Serge leur doivent. C'est alors que ce dernier se souvient de ce que lui a confié plus tôt le beau-frère de de Marc : Gilbert voit passer tous les jours des millions de francs destinés à être brûlés. Contre l'avis de Gisèle et devant l'insistance de Serge, Gilbert finit par accepter l'improbable : participer au vol des billets stockés dans l'immense four en fonte de la Banque de France. Bientôt rejoints par Marc, sa fiancée Maryline et le frère de celle-ci, Rocky, ils mettent en place un plan et prévoient de faire le coup le lundi suivant...

Comme je l'écrivais déjà récemment concernant Je Vais Craquer de François Leterrier, il y a des comédies que l'on a eu tendance à oublier un peu trop rapidement. Et Le Beauf d'Yves Lamoureux en fait partie. Pourtant, ce long-métrage est une excellente surprise. Pas le genre de comédie devant laquelle on hurle de rire à tout bout de champs mais très agréable à suivre, d'autant plus que derrière l'humour se cache un récit comportant une véritable intrigue. Le Beauf, c'est bien sûr ici, l'acteur Gérard Jugnot. Typiquement le genre d'interprète à parfaitement coller au personnage. Crâne chauve, grosse moustache, et un personnage d'employé moqué par son supérieur et surtout, manipulé par son entourage. Lequel est constitué de Gérard Darmon, Zabou (sans Breitman), Didier Sauvegrain, dans le rôle de Marc, le frère toxicomane de Gisèle, cette dernière étant interprétée par l'appétissante Marianne Basler.
L'arrivée de Gérard Darmon dans le quotidien plutôt pépère des Goudron est un véritable choc culturel pour une Marianne Bassler-Gisèle immédiatement conquise par le retour de celui qui revient tout droit d'Australie. Le cinéaste insiste d'ailleurs sur ce point en faisant jouer les sentiments afin d'atteindre plus facilement le personnage incarné par Gérard Jugnot.

Gérard Jugnot face à Gérard Darmon : un duo très efficace entre le petit français moyen et le rêve australien. L'histoire d'une manipulation qui fera naître chez ce petit employé que l'on s'amuse à nommer parfois « moustache » des ressources insoupçonnées. Didier Sauvegrain campe un Marc cocaïnomane et antipathique convainquant, Zabou une Maryline un peu légère et délurée tout aussi persuasive, quant à Marianne Basler, difficile de résister au charme troublant des formes très « italiennes » de la française originaire de Suisse. Le chanteur Alain Bashung participe indirectement au tournage puisque l'une des scènes se déroulant lors d'un concert, on le voir interpréter l'une des nombreuses chansons de son répertoire qui servent de bande originale au long-métrage d'Yves Lamoureux. Plus de trente ans après sa sortie, Le Beauf demeure toujours aussi plaisant à regarder. Une très sympathique comédie familiale...

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