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lundi 4 novembre 2024

Le clan d'Eric Fraticelli (2023) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Je commence à comprendre pourquoi mes amis marseillais se sont empressés de me conseiller d'aller jeter un œil au Clan d'Eric Fraticelli. L'occasion de découvrir le second des trois longs-métrages que le bonhomme a réalisé jusqu'ici et le seul qu'il manquait à ma collection. Après Permis de construire en 2021 et avant Inestimable l'année dernière, ce corse d'origine bastiaise aurait tout aussi bien pu intituler son second film Les bras cassés, Les pieds nickelés ou Les indolents... C'est donc tout sourire et avec probablement de mémorables et pas si lointains souvenirs en tête que mes potes m'ont tous affirmé que Le clan était une excellente comédie que je me devais de voir le plus rapidement possible. C'est donc chose faite et... comment dire ? C'est sans faire la soupe à la grimace mais quand même pas totalement convaincu que je suis sorti de la projection. Le clan confirme tout ce que j'ai toujours pensé d'une partie de mes amis qui, s'ils me lisent, risquent de me haïr. Est-ce le soleil méditerranéen qui leur tape régulièrement sur le système ? Sont-ils nés avec quelques neurones en moins ou au contraire, en plus qui leur permettent d'aborder un certain type de comédies dont celle-ci est très représentative ? À contrario et pour remettre l'église au milieu du village, malgré les trente dernières années à avoir vécu à l'Estaque, il est aussi possible que mes gènes parisiens aient encore assez de puissance pour me refuser à ce genre d'expérience cinématographique quelque peu lourdingue. Il y a peut-être et même probablement une troisième hypothèse. Je suis vieux, con, aigri et je n'ai pas saisi toute la finesse du message transmis par Eric Fraticelli ! Le clan, c'est l'histoire de quatre amis pas très finauds (du moins concernant trois d'entre eux) prénommés Fred, le chef du groupe interprété par Denis Braccini, Francis dit la Belette, que l'on comparer à l'idiot de n'importe quel village et qu'incarne quant à lui Eric Fraticelli, Achille dit le Gnou, campé par Jean-François Perrone ainsi que Max, lequel est joué par le DJ Philippe Corti, fidèle ami de Thierry Ardisson qui apparu dans un certain nombre d'émissions animées par ce dernier.


Quatre escrocs qui après avoir totalement raté leur dernier coup tentent de trouver une solution pour se refaire la main. L'idée vient du plus idiot de la bande, la Belette. Un vrai cas d'école ce bonhomme au fond sympathique mais qui vient tout de même de tuer un innocent en fauteuil roulant. Nos quatre ''génies'' du banditisme vont kidnapper une star du cinéma alors qu'un festival se prépare dans la région. Leur choix se porte sur Sophie Marceau (qui a eu la gentillesse de participer au tournage lors d'une séquence située dans un centre de soins). La Belette est chargé de son enlèvement et bien entendu, celui-ci va se tromper de cible et enlever l'épouse du nouveau responsable des autorités policières de Corse ! Si vous vous attendiez à une comédie policière, vous pouvez d'ors et déjà aller vous recoucher. Car en la matière, tout ce qui intéresse en priorité Eric Fraticelli, c'est sont quatuor de bras cassés et leur victime Jocelyne Bompart interprétée quant à elle par la talentueuse Joséphine de Meaux. L'enquête menée par son mari et par deux subalternes n'a absolument aucun intérêt ! Inspiré de sa propre pièce de théâtre, Eric Fraticelli campe un personnage au débit de conneries hallucinant. Presque épuisant pourrions-nous dire. Ses camarades tentent de suivre la même voie sans être aussi stupides que leur ami mais ce qui fait principalement défaut ici, c'est le rythme asthénique avec lequel les quatre acteurs masculins principaux échangent entre eux des dialogues, en outre, jamais vraiment très fins. Ce qui n'empêche pas le film d'être parfois drôle et même plutôt plaisant à regarder. Surtout durant la seconde moitié qui, si elle ne bénéficie pas davantage de rythme finit tout de même par convaincre le spectateur du bon fond qu'accorde le réalisateur, scénariste et acteur à ses interprètes. Chacun y trouvera donc matière à rire ou à s'affliger devant une montagne de vannes plus ou moins amusantes et de situations quant à elles, plus ou moins rocambolesques. Citons notamment la séquence lors de laquelle Achille se rend chez lui pour raconter une histoire à sa fille (Ana Rodriguez) avant qu'elle ne s'endorme. Une version toute personnelle du Petit Chaperon Rouge qui parvint à nous arracher un fou-rire totalement sincère...

 

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