Je commence à comprendre
pourquoi mes amis marseillais se sont empressés de me conseiller
d'aller jeter un œil au Clan
d'Eric Fraticelli. L'occasion de découvrir le second des trois
longs-métrages que le bonhomme a réalisé jusqu'ici et le seul
qu'il manquait à ma collection. Après Permis de
construire
en 2021 et avant Inestimable l'année
dernière, ce corse d'origine bastiaise aurait tout aussi bien pu
intituler son second film Les
bras cassés,
Les pieds nickelés
ou Les
indolents...
C'est donc tout sourire et avec probablement de mémorables et pas si
lointains souvenirs en tête que mes potes m'ont tous affirmé que Le
clan
était une excellente comédie que je me devais de voir le plus
rapidement possible. C'est donc chose faite et... comment dire ?
C'est sans faire la soupe à la grimace mais quand même pas
totalement convaincu que je suis sorti de la projection. Le
clan
confirme tout ce que j'ai toujours pensé d'une partie de mes amis
qui, s'ils me lisent, risquent de me haïr. Est-ce le soleil
méditerranéen qui leur tape régulièrement sur le système ?
Sont-ils nés avec quelques neurones en moins ou au contraire, en
plus qui leur permettent d'aborder un certain type de comédies dont
celle-ci est très représentative ? À contrario et pour
remettre l'église au milieu du village, malgré les trente dernières
années à avoir vécu à l'Estaque, il est aussi possible que mes
gènes parisiens aient encore assez de puissance pour me refuser à
ce genre d'expérience cinématographique quelque peu lourdingue. Il
y a peut-être et même probablement une troisième hypothèse. Je
suis vieux, con, aigri et je n'ai pas saisi toute la finesse du
message transmis par Eric Fraticelli ! Le
clan,
c'est l'histoire de quatre amis pas très finauds (du moins
concernant trois d'entre eux) prénommés Fred, le chef du groupe
interprété par Denis Braccini, Francis dit la Belette, que l'on
comparer à l'idiot de n'importe quel village et qu'incarne quant à
lui Eric Fraticelli, Achille dit le Gnou, campé par Jean-François
Perrone ainsi que Max, lequel est joué par le DJ Philippe Corti,
fidèle ami de Thierry Ardisson qui apparu dans un certain nombre
d'émissions animées par ce dernier.
Quatre
escrocs qui après avoir totalement raté leur dernier coup tentent
de trouver une solution pour se refaire la main. L'idée vient du
plus idiot de la bande, la Belette. Un vrai cas d'école ce bonhomme
au fond sympathique mais qui vient tout de même de tuer un innocent
en fauteuil roulant. Nos quatre ''génies'' du banditisme vont
kidnapper une star du cinéma alors qu'un festival se prépare dans
la région. Leur choix se porte sur Sophie Marceau (qui a eu la
gentillesse de participer au tournage lors d'une séquence située
dans un centre de soins). La Belette est chargé de son enlèvement
et bien entendu, celui-ci va se tromper de cible et enlever l'épouse
du nouveau responsable des autorités policières de Corse ! Si
vous vous attendiez à une comédie policière,
vous pouvez d'ors et déjà aller vous recoucher. Car en la matière,
tout ce qui intéresse en priorité Eric Fraticelli, c'est sont
quatuor de bras cassés et leur victime Jocelyne Bompart interprétée
quant à elle par la talentueuse Joséphine de Meaux. L'enquête
menée par son mari et par deux subalternes n'a absolument aucun
intérêt ! Inspiré de sa propre pièce de théâtre, Eric
Fraticelli campe un personnage au débit de conneries hallucinant.
Presque épuisant pourrions-nous dire. Ses camarades tentent de
suivre la même voie sans être aussi stupides que leur ami mais ce
qui fait principalement défaut ici, c'est le rythme asthénique avec
lequel les quatre acteurs masculins principaux échangent entre eux
des dialogues, en outre, jamais vraiment très fins. Ce qui n'empêche
pas le film d'être parfois drôle et même plutôt plaisant à
regarder. Surtout durant la seconde moitié qui, si elle ne bénéficie
pas davantage de rythme finit tout de même par convaincre le
spectateur du bon fond qu'accorde le réalisateur, scénariste et
acteur à ses interprètes. Chacun y trouvera donc matière à rire
ou à s'affliger devant une montagne de vannes plus ou moins
amusantes et de situations quant à elles, plus ou moins
rocambolesques. Citons notamment la séquence lors de laquelle
Achille se rend chez lui pour raconter une histoire à sa fille (Ana
Rodriguez) avant qu'elle ne s'endorme. Une version toute personnelle
du Petit Chaperon
Rouge qui
parvint à nous arracher un fou-rire totalement sincère...
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