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samedi 2 novembre 2024

Cycle Les Charlots: les bidasses s'en vont en guerre de Claude Zidi (1974)



A force de passer leur temps au trou, Gérard, Jean, Phil et Jean-Guy sont encore à l'Armée, scrupuleusement surveillés par le sergent Bellec qui ne cesse de leur infliger des corvées. Sujets d'une très jolie lieutenante et psychologue, ils passent des tests et obtiennent d'elle que leurs supérieurs fassent preuve d'affection en leur donnant des responsabilités. Le sergent Bellec propose alors à la lieutenante de leur confier une tâche à l'antenne de secourisme militaire. Là, les quatre compagnons vont servir de cobayes afin de faire découvrir aux citoyens les méthodes médicales employées par l'Armée.
Maintenant que la lieutenante-psychologue est repartie, Bellec renvoie les Charlots en prison. Le dimanche suivant, le colonel lui demande de leur confier le remplissage du poêle à fioul de sa luxueuse demeure. Mais rien ne va se dérouler comme prévu et pour punir les quatre soldats, Bellec va à nouveau renvoyer Gérard, Jean, Phil et Jean-Guy en prison. Ceux-ci vont cependant parvenir à s'enfuir grâce à l'aide involontaire d'un camionneur et vont se réfugier dans une ferme prisée par l'Armée et que la plantureuse propriétaire refuse d'abandonner. Mais très vite, le colonel et ses subalternes décident de lancer l'assaut. C'est ainsi que les Charlots choisissent de défendre la ferme et ses occupants face l'armée qui avance sur eux...

Un an seulement après Le Grand Bazar et trois ans après Les Bidasses en Folie, le cinéaste Claude Zidi et les acteurs-chanteurs-humoristes, Jean-Guy Fechner, Gérard Filipelli, Gérard Rinaldi et Jean Sarrus se retrouvent à nouveau pour cette suite désignée sous le titre Les Bidasses s'en vont en guerre. On retrouve donc le quatuor affublé de treillis et cette fois-ci obligé de passer sous la tondeuse. Coiffés courts, Jean Sarrus porte pour la toute première fois à l'écran une moustache qu'il ne quittera plus. Le film a partiellement été tourné en Côte d'Or et le bâtiment censé représenter une caserne militaire est en fait un établissement scolaire situé dans la ville de Dijon.

Comme pour son prédécesseur, Les Bidasses s'en vont en guerre est une accumulation de gags lourds et parfois foireux mais dans l'ensemble, le film s'en sort relativement bien et demeure supérieur aux Bidasses en Folie. Outre les Charlots et l'irremplaçable Jacques Seiler dans le rôle du sergent Bellec, on peut voir l'actrice Myriam Boyer dans celui de la fille de paulette, la propriétaire de la ferme.
Plus encore que pour le premier opus, cette suite s'en donne à cœur joie dans les scènes cultes inoubliables. Même si elles ne volent pas toujours très haut, on se souvient encore des nombreuses scènes situées en prison, du bivouac des Charlots (avec sur le dos d'immenses sacs à dos), du champ de tir, des tests effectués par la psychologue sexy (l'actrice Heidy Bohlen), de la revue de paquetage, de la longue scène durant laquelle nos quatre amis sont chargés de remplir le poêle à fioul et des dégâts que cela va générer, et bien sur, de la scène confrontant l'Armée, les Charlots et les villageois.

La bande originale est toujours assurée par les Charlots eux-mêmes. On peut entendre une référence au cinéaste Claude Chabrol au moment où une speakerine annonce la diffusion de son film Les Innocents Aux Mains Sales. A savoir que Les Bidasses s'en vont en guerre est en fait le second volet d'une trilogie qui se clôturera huit ans plus tard avec Le retour des Bidasses en Folie cette fois-ci réalisé par Michel Vocoret...


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