A force de passer leur
temps au trou, Gérard, Jean, Phil et Jean-Guy sont encore à
l'Armée, scrupuleusement surveillés par le sergent Bellec qui ne
cesse de leur infliger des corvées. Sujets d'une très jolie
lieutenante et psychologue, ils passent des tests et obtiennent
d'elle que leurs supérieurs fassent preuve d'affection en leur
donnant des responsabilités. Le sergent Bellec propose alors à la
lieutenante de leur confier une tâche à l'antenne de secourisme
militaire. Là, les quatre compagnons vont servir de cobayes afin de
faire découvrir aux citoyens les méthodes médicales employées par
l'Armée.
Maintenant que la
lieutenante-psychologue est repartie, Bellec renvoie les Charlots en
prison. Le dimanche suivant, le colonel lui demande de leur confier
le remplissage du poêle à fioul de sa luxueuse demeure. Mais rien
ne va se dérouler comme prévu et pour punir les quatre soldats,
Bellec va à nouveau renvoyer Gérard, Jean, Phil et Jean-Guy en
prison. Ceux-ci vont cependant parvenir à s'enfuir grâce à l'aide
involontaire d'un camionneur et vont se réfugier dans une ferme
prisée par l'Armée et que la plantureuse propriétaire refuse
d'abandonner. Mais très vite, le colonel et ses subalternes décident
de lancer l'assaut. C'est ainsi que les Charlots choisissent de
défendre la ferme et ses occupants face l'armée qui avance sur
eux...
Un an seulement après
Le Grand Bazar et trois ans après Les Bidasses
en Folie, le cinéaste Claude Zidi et les
acteurs-chanteurs-humoristes, Jean-Guy Fechner, Gérard Filipelli,
Gérard Rinaldi et Jean Sarrus se retrouvent à nouveau pour cette
suite désignée sous le titre Les Bidasses s'en vont en
guerre. On retrouve donc le quatuor affublé de treillis et
cette fois-ci obligé de passer sous la tondeuse. Coiffés courts,
Jean Sarrus porte pour la toute première fois à l'écran une
moustache qu'il ne quittera plus. Le film a partiellement été
tourné en Côte d'Or et le bâtiment censé représenter une caserne
militaire est en fait un établissement scolaire situé dans la ville
de Dijon.
Comme pour son
prédécesseur, Les Bidasses s'en vont en guerre
est une accumulation de gags lourds et parfois foireux mais dans
l'ensemble, le film s'en sort relativement bien et demeure supérieur
aux Bidasses en Folie.
Outre les Charlots et l'irremplaçable Jacques Seiler dans le rôle
du sergent Bellec, on peut voir l'actrice Myriam Boyer dans celui de
la fille de paulette, la propriétaire de la ferme.
Plus encore que pour le premier opus, cette suite s'en donne à cœur
joie dans les scènes cultes inoubliables. Même si elles ne volent
pas toujours très haut, on se souvient encore des nombreuses scènes
situées en prison, du bivouac des Charlots (avec sur le dos
d'immenses sacs à dos), du champ de tir, des tests effectués par la
psychologue sexy (l'actrice Heidy Bohlen), de la revue de paquetage,
de la longue scène durant laquelle nos quatre amis sont chargés de
remplir le poêle à fioul et des dégâts que cela va générer, et
bien sur, de la scène confrontant l'Armée, les Charlots et les
villageois.
La
bande originale est toujours assurée par les Charlots eux-mêmes. On
peut entendre une référence au cinéaste Claude Chabrol au moment
où une speakerine annonce la diffusion de son film Les
Innocents Aux Mains Sales.
A savoir que Les Bidasses s'en vont en guerre
est en fait le second volet d'une trilogie qui se clôturera huit ans
plus tard avec Le retour des Bidasses en Folie
cette fois-ci réalisé par Michel Vocoret...
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