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vendredi 1 novembre 2024

Portés disparus 2 de Lance Hool (1985) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Après un premier volet sympa mais sans plus produit par la Cannon (détail que j'oubliais de préciser), Joseph Zito jette l'éponge ou choisit plutôt de s'investir dans deux autres projets. Tout d'abord Vendredi 13 : Chapitre final qui n'est rien moins que le meilleur opus de la franchise Vendredi 13 ainsi que Invasion USA, l'un des ''classiques'' de Chuck Norris qui donc sera assez productif en cette année 1985 puisqu'il tournera non pas deux mais trois longs-métrages, ajoutant à celui-ci Sale temps pour un flic d'Andrew Davis et donc, Portés disparus 2. Ce dernier étant titré sur son territoire d'origine Missing in Action 2: The Beginning, on comprend que plus qu'une suite, il s'agit surtout et avant tout d'une préquelle situant son action bien avant les événements du premier volet de la trilogie complétée en 1988 avec Braddock Portés disparus 3, lequel sera réalisé par le frère de la star, Aaron Norris. Dans ces nouvelles aventure du colonel James Braddock, Chuck Norris est plongé en pleine guerre du Vietnam, dans un camp où lui et plusieurs de ses hommes ont été faits prisonniers. Parmi les interprètes incarnant les soldats américains nous retrouvons Cosie Costa dans le rôle du lieutenant Anthony Mazilli, Bennet Ohta dans celui du capitaine Ho, John Wesley dans la peau du sergent-chef Ernest Franklin mais aussi Steven Williams dans le rôle du Capitaine David Nester qui pour survivre a choisit le camp ennemi en collaborant avec l'un des pires représentants de l'espèce humaine en la personne du colonel Yin. Acteur bien connu à l'époque des téléphages puisqu'il apparu dans un certain nombre de séries télévisées (Drôles de dames, Kung Fu, la légende continue ou L'Âge de cristal), l'acteur originaire de Corée du Sud Soon-Tek-Oh a beau se traîner une gueule d'ange, il se montre bien plus horrible que ne l'était Ernie Ortega dans le rôle de Vinh un an auparavant. D'ailleurs, les spectateurs pourront noter une certaine incohérence vis à vis de la séquence d'introduction du premier volet de la franchise avec cette préquelle puisque cette dernière ne semble finalement pas reprendre les événements qui se déroulèrent en préambule lors de l'ouverture de Portés disparus. Car alors, où donc sont passés le personnage de Vinh et l'acteur qui l'incarnait en 1984... ?


Toujours est-il que Joseph Zito ayant quitté le navire, le réalisateur laisse le champ libre à Lance Hool dont Portés disparus 2 sera le premier fait d'arme en tant que metteur en scène, l'homme n'ayant depuis réalisé que trois longs-métrages en près de quarante ans de carrière. Bien qu'étant largement moins connu que son prédécesseur, Lance Hool signe une suite/préquelle beaucoup plus convaincante. Situant la totalité de l'action dans un camp de prisonniers typiquement rencontré dans ce genre de production mêlant guerre et action, le réalisateur y développe une tension qui ne cessera de grandir jusqu'à l'inévitable vengeance du héros et des rares soldats américains qui seront parvenus à survivre à ce véritable enfer vert dont personne ne semble pouvoir s'échapper. Nous évoquions ci-dessus les quelques acteurs interprétant la plupart des soldats américains retenus prisonniers dans le camp vietnamiens mais il serait bon de citer également quelques-uns de ceux qui parmi les geôliers vont leur en faire voir de toutes les couleurs. Comme David Chung et le Professeur Toru Tanaka qui respectivement incarnent à l'écran Dou Chou et Lao, les soldats vietnamiens les plus proches du colonel Yin. Si les tortures physiques infligées aux soldats américains ne sont pas le plus représentatif des tourments qui sont administrés au colonel Braddock et à ses hommes, les persécutions psychologiques sont par contre d'un niveau nettement supérieur. D'une violence parfois inouïe (devant les yeux rougis et pleins de haine du colonel Braddock, le colonel Yin fait immoler le sergent-chef Ernest Franklin alors qu'il respire encore), Portés disparus 2 cultive cette supériorité vietnamienne jusqu'à rendre quasiment muet et inerte un colonel Braddock qui bien entendu mûrit sa vengeance. Bien que ne faisant pas preuve d'une très grande performance puisqu'il se montre économe en paroles, Chuck Norris parvient malgré tout à être convaincant dans son uniforme de colonel de l'armée américaine. Le dernier acte s'avère être une véritable libération lors de laquelle la tension retombe et où la satisfaction de voir l'ennemi tomber un à un est relativement réjouissante. Notons qu'après Jay Chattaway, la bande musicale est cette fois-ci confiée au compositeur australien Brian May dont le nom n'a absolument rien à voir avec celui du chanteur et guitariste du groupe britannique, Queen. L'homme signe une partition beaucoup plus épique que celle du premier volet, laquelle semble parfois étrangement résonner avec celle que composa la même année Jerry Goldsmith pour Rambo 2 : la mission...

 

1 commentaire:

  1. Merci pour votre site, toujours intéressant, et cet article. Pour compléter ce dernier, une rumeur persistante (émanant notamment du réatisteur Joseph Zito) dit que ce film aurait été tourné avant Missing in action 1. Le choix des producteurs aurait été d'inverser l'ordre de sortie car ils croyaient davantage au succès du film de Zito.

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