Après un premier volet
sympa mais sans plus produit par la Cannon (détail que j'oubliais de
préciser), Joseph Zito jette l'éponge ou choisit plutôt de
s'investir dans deux autres projets. Tout d'abord Vendredi 13 :
Chapitre final qui n'est rien moins que le meilleur opus de la
franchise Vendredi 13 ainsi que Invasion USA, l'un des ''classiques''
de Chuck Norris qui donc sera assez productif en cette année 1985
puisqu'il tournera non pas deux mais trois longs-métrages, ajoutant
à celui-ci Sale temps pour un flic d'Andrew Davis et donc, Portés
disparus 2. Ce dernier étant titré sur son territoire
d'origine Missing in Action 2: The Beginning, on
comprend que plus qu'une suite, il s'agit surtout et avant tout d'une
préquelle situant son action bien avant les événements du premier
volet de la trilogie complétée en 1988 avec Braddock Portés
disparus 3, lequel sera réalisé par le frère de la star,
Aaron Norris. Dans ces nouvelles aventure du colonel James Braddock,
Chuck Norris est plongé en pleine guerre du Vietnam, dans un camp où
lui et plusieurs de ses hommes ont été faits prisonniers. Parmi les
interprètes incarnant les soldats américains nous retrouvons Cosie
Costa dans le rôle du lieutenant Anthony Mazilli, Bennet Ohta dans
celui du capitaine Ho, John Wesley dans la peau du sergent-chef
Ernest Franklin mais aussi Steven Williams dans le rôle du Capitaine
David Nester qui pour survivre a choisit le camp ennemi en
collaborant avec l'un des pires représentants de l'espèce humaine
en la personne du colonel Yin. Acteur bien connu à l'époque des
téléphages puisqu'il apparu dans un certain nombre de séries
télévisées (Drôles de dames, Kung Fu, la légende continue ou
L'Âge de cristal), l'acteur originaire de Corée du Sud Soon-Tek-Oh
a beau se traîner une gueule d'ange, il se montre bien plus horrible
que ne l'était Ernie Ortega dans le rôle de Vinh un an auparavant.
D'ailleurs, les spectateurs pourront noter une certaine incohérence
vis à vis de la séquence d'introduction du premier volet de la
franchise avec cette préquelle puisque cette dernière ne semble
finalement pas reprendre les événements qui se déroulèrent en
préambule lors de l'ouverture de Portés disparus. Car
alors, où donc sont passés le personnage de Vinh et l'acteur qui
l'incarnait en 1984... ?
Toujours est-il que
Joseph Zito ayant quitté le navire, le réalisateur laisse le champ
libre à Lance Hool dont Portés disparus 2 sera le
premier fait d'arme en tant que metteur en scène, l'homme n'ayant
depuis réalisé que trois longs-métrages en près de quarante ans
de carrière. Bien qu'étant largement moins connu que son
prédécesseur, Lance Hool signe une suite/préquelle beaucoup plus
convaincante. Situant la totalité de l'action dans un camp de
prisonniers typiquement rencontré dans ce genre de production mêlant
guerre et action, le réalisateur y développe une tension qui ne
cessera de grandir jusqu'à l'inévitable vengeance du héros et des
rares soldats américains qui seront parvenus à survivre à ce
véritable enfer vert dont personne ne semble pouvoir s'échapper.
Nous évoquions ci-dessus les quelques acteurs interprétant la
plupart des soldats américains retenus prisonniers dans le camp
vietnamiens mais il serait bon de citer également quelques-uns de
ceux qui parmi les geôliers vont leur en faire voir de toutes les
couleurs. Comme David Chung et le Professeur Toru Tanaka qui
respectivement incarnent à l'écran Dou Chou et Lao, les soldats
vietnamiens les plus proches du colonel Yin. Si les tortures
physiques infligées aux soldats américains ne sont pas le plus
représentatif des tourments qui sont administrés au colonel
Braddock et à ses hommes, les persécutions psychologiques sont par
contre d'un niveau nettement supérieur. D'une violence parfois
inouïe (devant les yeux rougis et pleins de haine du colonel
Braddock, le colonel Yin fait immoler le sergent-chef Ernest Franklin
alors qu'il respire encore), Portés disparus 2 cultive
cette supériorité vietnamienne jusqu'à rendre quasiment muet et
inerte un colonel Braddock qui bien entendu mûrit sa vengeance. Bien
que ne faisant pas preuve d'une très grande performance puisqu'il se
montre économe en paroles, Chuck Norris parvient malgré tout à
être convaincant dans son uniforme de colonel de l'armée
américaine. Le dernier acte s'avère être une véritable libération
lors de laquelle la tension retombe et où la satisfaction de voir
l'ennemi tomber un à un est relativement réjouissante. Notons
qu'après Jay Chattaway, la bande musicale est cette fois-ci confiée
au compositeur australien Brian May dont le nom n'a absolument rien à
voir avec celui du chanteur et guitariste du groupe britannique,
Queen. L'homme signe une partition beaucoup plus épique que celle du
premier volet, laquelle semble parfois étrangement résonner avec
celle que composa la même année Jerry Goldsmith pour Rambo
2 : la mission...
Merci pour votre site, toujours intéressant, et cet article. Pour compléter ce dernier, une rumeur persistante (émanant notamment du réatisteur Joseph Zito) dit que ce film aurait été tourné avant Missing in action 1. Le choix des producteurs aurait été d'inverser l'ordre de sortie car ils croyaient davantage au succès du film de Zito.
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