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vendredi 20 octobre 2017

Conseil de Famille de Costa-Gavras (1986) - ★★★★★★☆☆☆☆



L'homme derrière Z, L'Aveu, Le Couperet, fait une petite pause en cette année 1986. Non pas que le cinéaste originaire de Grèce ait mit de côté sa carrière au cinéma mais l'intrigue de Conseil de Famille, qui sort trois ans après l'histoire de Hanna K., jeune avocate installée à Jérusalem défendant pour sa première affaire un réfugié palestinien, et deux années avant La Main Droite du Diable narrant l'intégration d'un agent du F.B.I dans le milieu du Ku Klux Klan, paraît plus légère. En tout les cas, un récit qui ne se prête en aucune manière à une quelconque polémique.
Au centre de cette histoire tournant autour d'une famille de français moyens, le chanteur Johnny Hallyday, qui prête ses traits à Louis, le père, marié à Marianne (Fanny Ardant), la mère, lesquels sont les parents de François (Laurent Romor puis Rémi Martin), le fils et de Martine (Juliette Rennes puis Caroline Pochon), la fille. Louis vient de sortir de prison où il a purgé une peine de cinq ans pour cambriolage avec Maximilien Faucon (Guy Marchand), son plus vieil ami. Dès leur sortie, les deux hommes ne pensent qu'à une chose : retourner à leurs activités de malfaiteurs. Le point de vue choisi par le cinéaste Costa-Gavras est celui du fils, qui parvenu à l'âge adulte raconte l'histoire de cette famille peu commune, de sa plus tendre enfance jusqu'à ce moment décisif où il décidera de voler de ses propres ailes, se détachant ainsi de l'emprise de son père qui veut que son fils prenne la relève.

Tout commence par l'admiration d'un fils pour son père. Le jeune François se souvient davantage des années de prison qu'à effectué géniteur que du mensonge proféré par sa mère qui pour protéger ses deux enfants préféra inventer une histoire bien différente de la réalité. Fanny Ardant, c'est cette jeune mère aimante, protégeant son fils et sa fille des dangers inhérents au métier qu'exercent Louis et Max. Johnny Hallyday se défait un instant de son image de rockeur charismatique en débarquant en survêtement. Pas de quoi affoler les midinettes, d'autant plus que dans le rôle de l'époux amoureux de sa femme, les baisers échangés lors de leurs retrouvailles ne sont pas vraiment convaincants. Mais on oublie assez vite ces petits détails et même si le chanteur est bien meilleur dans la profession qui l'a rendu célèbre dans notre pays que comme acteur, il ne se débrouille finalement pas si mal que cela par la suite. Vient ensuite Guy Marchand. Moins séducteur qu'à l'accoutumée, il conserve toujours cette collante étiquette de beauf qui lui sied à ravir au cinéma. Fanny Ardant dénote quelque peu dans cette étrange famille de cambrioleurs directement ou indirectement impliqués. Une beauté froide, très classe, sans doute mystérieuse. Une impression qui demeure davantage ancrée après le passage oublié dans la demeure familiale entretenue par un frère et sa progéniture dont la bourgeoisie dégoulinante fait froid dans le dos.

Suivent ensuite les jeunes Juliette Rennes et Laurent Romor qui davantage que leur homologues plus âgés qui prendront la relève un peu plus loin dans le récit demeurent impeccables. On s'attache assez rapidement à ce frère et cette sœurs, très attachés l'un à l'autre, Costa-Gavras évoquant même parfois une attirance de la part de Martine dépassant les limites imposées par la raison. Conseil de Famille est une comédie, et pourtant, rares sont les opportunités où rire nous sont offertes. Le film se révèle parfois plus triste que réellement amusant. Johnny Hallyday ne cabotine jamais mais heureusement, la fraîcheur de ses jeunes interprètes donne un coup de fouet à un récit qui sinon, aurait eu tendance à s'enfoncer dans un certain ennui. Les cambriolages n'étant finalement pas vraiment au centre de l'intrigue, Costa-Gavras les filme assez mollement et ne leur prête pas suffisamment d'attention. On notera la participation de l'acteur Fabrice Luchini dans le rôle de l'avocat véreux. Au final, Conseil de Famille est une œuvre sympathique mais qui ne transcende jamais le genre. Une petite chronique familiale qui fait tout de même pâle figure dans la filmographie de son auteur...

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