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dimanche 11 mars 2018

Sélection de 3 films à voir, à revoir... ou à éviter (4).

Bushwick part d'un principe fort intéressant. Du moins le suppose-t-on durant les cinquante premières minutes qui ne nous éclairent pas vraiment sur ce qui se déroule en ville. Les cinéastes américains Jonathan Milott et Cary Murnion semblent préférer mettre en scène un récit tournant autour de ce qui pourrait éventuellement ressembler aux prémices d'un monde post-apocalyptique en devenir. Il est vrai qu'en temps normal, le septième art a tendance à offrir aux spectateurs quelques rares explications concernant l'éradication de toute forme de civilisation et par la même, de toute espèce d'humanité chez les rares survivants. Plongeant ainsi ces héros d'un monde nouveau dévasté par une guerre nucléaire, une invasion extraterrestre ou un virus, directement au cœur de terres dévastées où le seul but n'est plus que de survivre à la barbarie environnante et à la famine. D'un conflit, il s'agit ici, comme nous l'apprendra plus tard le soldat d'une armée qui tue sans distinction d'âge, de sexe ou d'origine quiconque se trouve sur son chemin. Serait-ce l'armée de l'ancienne URSS ? Ou celle d'un état islamiste ? Peut-être encore un contingent de soldats venus d'on ne sait quel pays qui jusqu'ici sommeillait en attendant le meilleur moment pour s'attaquer aux États-Unis ? Non, le combattant vient en réalité de beaucoup moins loin. En effet, le Texas a décidé de faire sécession avec les États-Unis par ordre des Pères Fondateurs de la Nouvelle Coalition Américaine. En bref, ce que veut le peuple du Texas, c'est son indépendance, loin de toute tyrannie gouvernementale. Un message éminemment emprunt de paranoïa. N'empêche, dans les rues, le massacre prend une ampleur catastrophique. Surtout qu'armés jusqu'aux dents, les habitants du coin se défendent contre l'armée des envahisseurs. La guerre civile étant déclarée, certains en profitent même pour perpétrer des vols et des assassinats en toute impunité. C'est au cœur de cette violence qu'interviennent Stupe et Lucy, les deux principaux personnages de Bushwick.
Techniquement, le film est construit autour d'une série de très longs plans-séquences qui parfois, ont malheureusement beaucoup de mal à cacher les raccords. Car en effet, ces dits plans-séquences sont tous truqués et révèlent les limites du procédé. Apparemment très inspiré par l'un des fabuleux plans-séquences de l'excellent film d'anticipation de Alfonso Cuarón, Les Fils de l'Homme, c'est au niveau de l'intrigue que Bushwick montre surtout ses limites. Car à part la traversée d'une ville assiégée par des tirs de mitraillettes nourris et des explosions fréquentes, il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent. Alors bien sûr, le film en jette plein la vue visuellement. La mise en scène et le montage sont aux petits oignons, mais à part la prouesse technique, le film de Jonathan Milott et Cary Murnion manque cruellement d'émotion... ❤❤❤❤💔💔💔💔💔💔

Silent Hill, c'est au départ un jeu vidéo créé par le concepteur  japonais Keiichiro Toyama. L'idée d'une adaptation au cinéma pouvait autant faire frissonner de méfiance les fans du jeu qu'elle pouvait laisser imaginer un univers aussi effroyable que le jeu vidéo lui-même. Méfiance tout d'abord car jusqu'en 2006, les adaptations de jeux vidéos avaient donné naissance à de redoutables navets (Street Fighter et Mortal Kombat pour ne citer que parmi les plus connus). Mais aussi, quelque part, un certain intérêt puisque Silent Hill, le jeu, ce fut des millions d'exemplaires écoulés, plusieurs suites sur différents supports et surtout, des heures et des heures de jeu terrifiantes dans un univers cauchemardesque. Un univers que parviendra pourtant à retranscrire sur grand écran et ce, avec brio, le cinéaste français Christopher Gans. Pas seulement une grande adaptation d'un monde au départ strictement vidéoludique, mais un grand film tout court. Une œuvre de plus de deux heures faisant la nique à la plupart des films d'épouvante toutes générations confondues et cela grâce à une esthétique et une vision de l'Enfer tout à faits inédits. Avec un luxe de détail, Christopher Gans plonge son héroïne incarnée par l'actrice australienne Radha Mitchell dans un dédale tortueux procurant une sensation d'étouffement démultiplié grâce à la sensation que rien ne peut permettre à cette jeune femme lancée à la recherche de sa petite fille, de pouvoir quitter les lieux. Une ville sinistrée, plongée dans un brouillard opaque, recouvert d'une épaisse couche de cendre. Outre des décors qui se désagrègent au son d'une sirène dont le retentissement laisse forcément son empreinte sur la santé mentale du spectateur, l'un des atouts de Silent Hill demeure dans son bestiaire fantastique, parmi lequel on trouve de terrifiantes et hyper-charismatiques créatures des Enfers. Qui parmi ceux qui ont vu le film de Christopher Gans peut aujourd'hui encore oublier les Bubble Head Nurses, le Janitor, ou le pire de tous, le Pyramid Head et son immense hachoir ? Pas ceux qui ont plongé tête baissée dans l'un des meilleurs films sur le sujet. Une œuvre que l'on rangera aux côtés du Hellraiser de Clive Barker pour ses visions torturées et ses âmes damnées. Une œuvre qui de plus, apporte un certain nombre de réponses aux interrogations que l'on pouvait se poser à l'époque de la sortie du jeu. Six ans plus tard une suite tardive arrivera sur les écrans en 2012. Un Silent Hill Révélation 3D de piètre réputation, réalisé par le cinéaste britannique Michael J. Basset (Christopher Gans étant lui-même malheureusement retenu sur un autre projet). Malgré le bide retentissant de cette suite et la majeure partie des critiques l'ayant purement et simplement assassiné, un troisième opus est toujours prévu, avec, à la réalisation Michael J. Basset lui-même... ❤❤❤❤❤❤❤💔💔💔

Pour terminer, je voudrais revenir sur un long-métrage que je n'avais vraiment pas  apprécié à sa juste valeur lors de sa découverte alors que la seconde et très récente vision allait m'être bénéfique. Terminée cette impression d'assister à un spectacle pro-adolescents, de ces œuvres qui érigent des gamins en nouveaux et incohérents sauveurs d'une humanité en perdition. Contrairement à ce que j'avais pu supposer la première fois, Hunger Games est beaucoup mature qu'il n'en a l'air. Basé sur le premier volet de la trilogie éponyme écrite par la romancière américaine Suzanne Collins, ce premier long-métrage installe un univers dystopique qui n'est pas loin de rappeler des œuvres cinématographiques telles que Logan's Run, Running Man ou plus près de chez nous, Le Prix du Danger. Un futur immédiat s'appropriant certains codes du péplum, du survival, tout en traitant sous l'angle de la science-fiction, des faits-divers, eux, bien réels (les émeutes raciales). Ce que cite le film comme districts n'est rien d'autres qu'une somme de quartiers concentrationnaires cultivant le communautarisme régit par une Haute Société ne mélangeant pas les torchons et les serviettes. Sous un prétexte aussi fallacieux que celui qui voudrait que la descendances d'individus ayant accompli des actes répréhensibles paient pour ces derniers, Hunger Games est l'occasion de maintenir une certaine cohésion entre les populations défavorisées en jouant sur leurs peurs. Mais c'est aussi un moyen efficace de divertir dans une certaine allégresse, les nantis, qui sous couvert du spectacle, peuvent sans honte se repaître de la mort d'individus dont la survie n'a aucune espèce d'importance de toute manière.
Ce premier volet de la quadrilogie Hunger Games assure le spectacle dans des environnements aussi divers qu'une cité où l'abondance règne, tandis que dans les Districts, la moindre bouchée de pain se monnaie. Arrive alors la seconde partie, énergisant un scénario déjà fort passionnant, jetant vingt-quatre adolescents âgés de douze à dix-huit ans dans une arène sauvage où tous les coups sont permis. A ce titre, on comparera le film de Gary Ross (qui abandonnera la réalisation du second volet au profit de Francis Lawrence) au Battle Royale du japonais Kinji Fukasaku. Le Japon y étant en proie à une adolescence violente et désobéissante, le gouvernement s'en débarrasse en lui laissant libre cours pour assouvir son désir de mort sur une île sauvage. Hunger Games, sous ses allures de blockbuster (ce qu'il demeure d'ailleurs, au passage), est un grand film d'aventure où la violence n'épargne même pas des gamins âgés d'à peine douze ans. Le rythme est soutenu (surtout dans sa deuxième partie). L'un des points positifs du long-métrage de Gary Ross est d'éviter toute surenchère en matière d'effets-spéciaux, offrant ainsi à son œuvre, une certaine crédibilité. Jennifer Lawrence et Josh Hutcherson y forment un couple épatant, tandis que l'on croise en chemin, la route des excellents Woody Harrelson et Donald Sutherland. Au passage, on notera la présence du chanteur Lenny Kravitz dans le rôle de Cinna. Une opportunité habituellement agaçante qui loin d'être casse-gueule se révèle ici être un atout majeur. Le film, superbement mis en musique par les compositeurs  James Newton Howard et T-Bone Burnett, à sa sortie dans les salles, sera un immense (et mérité) succès. En deux jours seulement, et ce, sur le seul territoire américain, le film remportera soixante-dix millions de dollars de recettes. Soit pratiquement le budget du film se montant, lui, à soixante-dix huit millions de dollars. Après cet immense succès, trois suites verront le jour : Hunger Games : L'Embrasement en 2013, Hunger Games : La Révolte, partie 1 en 2014 et enfin, Hunger Games : La Révolte, partie 2 en 2015... ❤❤❤❤❤❤❤💔💔💔

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