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mercredi 23 novembre 2016

TROMA : Beware Children at Play de Mik Cribben (1989)



Beware Children at Play a dû en faire réagir plus d'un lorsque la firme Troma a décidé de distribuer cette petite production horrifique réalisée par un certain Mik Cribben en 1989. Non parce que comme dans une grande majorité des œuvres que l'on trouve dans le catalogue du distributeur, le film est fauché, mal joué, mal réalisé et surtout atrocement doublé dans la langue de Molière (une responsabilité qui à la décharge de Troma ne lui incombe pas), mais parce que la fin, en forme de « bad end », propose un hallucinant massacre d'enfants. De quoi réjouir tous ceux qui en travers de la gorge cette éternelle formule qui consiste à les sauver de la mort. Habitude qui, fort heureusement, demeure bien moins souvent appliquée de nos jours. Le doublage français de Beware Children at Play est donc des plus médiocres. Mais s'il on peut reprocher aux doubleurs d'avoir sapé le boulot, c'est surtout parce que les dialogues se révèlent plutôt bien écrits et cohérents. Pour une fois, on ne va pas s'en plaindre, bien au contraire.

L'intrigue de Beware Children at Play se situe dans l'Amérique profonde, celle des rednecks. Les bouseux d'un terroir où l'alcool frelaté semble couler à flot et où les croyances religieuses et les légendes ont rendu certains d'entre eux « zinzins ». Des gosses disparaissent, et malgré les recherches effectuées par le shérif du comté et son adjoint (qui ont surtout l'air de passer leur temps à contenir la nervosités des habitants), une treizième disparition vient d'être déclarée. Afin d'éclaircir la situation, on fait appel à un écrivain spécialisé dans les ouvrages occultes. Prêtant main forte aux habitants, il va découvrir bientôt que tout n'est que l’œuvre d'un gamin disparu dans la forêt dix ans plus tôt. Une sorte de gourou adolescent dont l'emprise est telle que même les jeunes enfants qui ont été enlevés quelques jours seulement auparavant sont prêts à le suivre. Jusqu'à tuer même leurs propres parents. Une drôle de tribu qui pour se nourrir mange de la viande humaine.

Vous aurez compris qu'en terme de cohérence, cette fois-ci, la logique s'est faite la malle! Mais bon, on s'en fout. Nous tout ce qu'on demande à une bonne petite production Troma, c'est de partir en vrille. De nous en mettre plein la gueule et les oreilles. De nous asperger d'hémoglobine, de nous jeter des membres arrachés au visage et surtout, de nous faire rire. Pour ce dernier aspect, il faudra repasser, et même si certaines scènes nous arrachent un sourire, c'est forcément indépendant de la volonté du cinéaste américain qui semble prendre la chose très au sérieux.

On ne pourra pas reprocher à Mik Cribben d'être avare en matière de scènes gores et même si son film est nanti d'un budget ridicule, il parvient à quelques « prouesses » fort réjouissantes. Beware Children at Play est un peu (trop) long. Une bonne quinzaine de minutes et le film aurait gagné quelques gallons. On jouit d'un plaisir peu commun (et un peu honteux) lorsque la journaliste meure en s'empalant sur un piège tendu par les enfants. Quelle emmerdeuse celle-là ! Quant aux villageois, ils relèvent presque tous de la consanguinité. Autre défaillance scénaristique à noter et relevant justement des insupportables apparitions de la journaliste. Alors même qu'elle parvient à convaincre les villageois de l'inutilité de la présence de l'écrivain (dont elle ne cesse de rabâcher les grotesques thèmes littéraires), ceux-ci se convainquent finalement de la réalité des propos de l'un d'eux, persuadé que la légende qui court dans la région est responsable de la disparition des enfants. Des enfants dont ils s'inquiètent durant plus d'une heure de métrage avant d'opter pour une solution radicale : les tuer tous. Là encore, la logique...

Bref, tout ça pour en arriver au final qui provoqua la controverse aux États-Unis :! cinq minutes durant lesquelles, les enfants, filles et garçons approximativement âgés entre 6 et 14 ans, sont trucidés par les adultes. Leurs propres parents ! L'un se prend une fourche dans la gorge. Un autre est poignardé à mort. Plusieurs autres meurent tués par balle et, clou du spectacle, l'une des jeune victimes à le visage qui explose littéralement sous l'effet d'un tir. Beware Children at Play a donc comme principal intérêt ce déluge de meurtres à l'encontre des enfants. Une vision assez rare et particulièrement osée. A part cela, le film de Mik Cribben se situe dans la moyenne basse des œuvres distribuées par la firme Troma...

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