Beware Children at
Play a dû en faire réagir plus d'un lorsque la firme Troma
a décidé de distribuer cette petite production horrifique réalisée
par un certain Mik Cribben en 1989. Non parce que comme dans une
grande majorité des œuvres que l'on trouve dans le catalogue du
distributeur, le film est fauché, mal joué, mal réalisé et
surtout atrocement doublé dans la langue de Molière (une
responsabilité qui à la décharge de Troma ne lui incombe pas),
mais parce que la fin, en forme de « bad end »,
propose un hallucinant massacre d'enfants. De quoi réjouir tous ceux
qui en travers de la gorge cette éternelle formule qui consiste à
les sauver de la mort. Habitude qui, fort heureusement, demeure bien
moins souvent appliquée de nos jours. Le doublage français de
Beware Children at Play est donc des plus médiocres.
Mais s'il on peut reprocher aux doubleurs d'avoir sapé le boulot,
c'est surtout parce que les dialogues se révèlent plutôt bien
écrits et cohérents. Pour une fois, on ne va pas s'en plaindre,
bien au contraire.

Vous
aurez compris qu'en terme de cohérence, cette fois-ci, la logique
s'est faite la malle! Mais bon, on s'en fout. Nous tout ce qu'on
demande à une bonne petite production Troma, c'est de partir en
vrille. De nous en mettre plein la gueule et les oreilles. De nous
asperger d'hémoglobine, de nous jeter des membres arrachés au
visage et surtout, de nous faire rire. Pour ce dernier aspect, il
faudra repasser, et même si certaines scènes nous arrachent un
sourire, c'est forcément indépendant de la volonté du cinéaste
américain qui semble prendre la chose très au sérieux.
On
ne pourra pas reprocher à Mik Cribben d'être avare en matière de
scènes gores et même si son film est nanti d'un budget ridicule, il
parvient à quelques « prouesses »
fort réjouissantes. Beware Children at Play est
un peu (trop) long. Une bonne quinzaine de minutes et le film aurait
gagné quelques gallons. On jouit d'un plaisir peu commun (et un peu
honteux) lorsque la journaliste meure en s'empalant sur un piège
tendu par les enfants. Quelle emmerdeuse celle-là ! Quant aux
villageois, ils relèvent presque tous de la consanguinité. Autre
défaillance scénaristique à noter et relevant justement des
insupportables apparitions de la journaliste. Alors même qu'elle
parvient à convaincre les villageois de l'inutilité de la présence
de l'écrivain (dont elle ne cesse de rabâcher les grotesques thèmes
littéraires), ceux-ci se convainquent finalement de la réalité des
propos de l'un d'eux, persuadé que la légende qui court dans la
région est responsable de la disparition des enfants. Des enfants
dont ils s'inquiètent durant plus d'une heure de métrage avant
d'opter pour une solution radicale : les tuer tous. Là encore,
la logique...
Bref,
tout ça pour en arriver au final qui provoqua la controverse aux
États-Unis :! cinq minutes durant lesquelles, les enfants,
filles et garçons approximativement âgés entre 6 et 14 ans, sont
trucidés par les adultes. Leurs propres parents ! L'un se prend
une fourche dans la gorge. Un autre est poignardé à mort. Plusieurs
autres meurent tués par balle et, clou du spectacle, l'une des jeune
victimes à le visage qui explose littéralement sous l'effet d'un
tir. Beware Children at Play a
donc comme principal intérêt ce déluge de meurtres à l'encontre
des enfants. Une vision assez rare et particulièrement osée. A part
cela, le film de Mik Cribben se situe dans la moyenne basse des
œuvres distribuées par la firme Troma...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire