On ne va pas revenir sur
le premier volet de la saga [REC]
dont les qualités et les défauts ont été retournés
maintes et maintes fois dans tous les sens depuis sa sortie sur les
écrans du monde entier entre 2007 et 2008 pour passer directement au
second sobrement intitulé [REC]² et
que les deux cinéastes espagnols Jaume Balagueró et Paco Plaza se
sont empressé de tourner dans la foulée du succès du premier.
Toujours produit par les sociétés de production Castelao
Producciones et
Filmax,
ce second volet prend pour cadre l'immeuble qui servait de lieu
principal à une intrigue tournant autour de la jeune et jolie
journaliste Angela Vidal (l'actrice), son caméraman Pablo (Pablo
Rosso) et une équipe de pompiers se retrouvant condamnés à
demeurer enfermés dans un immeuble dans lequel la présence d'un
virus était déclarée. Un premier film décimant la totalité de
ses personnages jusqu'à ce qu'Angela et Pablo se réfugient au
dernier étage de l'immeuble, dans un appartement qui allait faire
vivre aux spectateurs, un authentique moment de terreur pure. Pablo
tué à son tour et Angela disparaissant, traînée par une
abomination, fruit d'expériences menées sur une certaine Tristana
Medeiros par un prêtre envoyé par le Vatican, [REC]
se concluait ainsi...
[REC]² retourne
sur les lieux du drame. Désormais, c'est au tour d'une unité
d'intervention spéciale composée de quatre hommes lourdement armés
et d'un certain docteur Owen de tenter de comprendre ce qui a pu se
produire derrière les murs de l'immeuble mis en quarantaine. Lors de
leurs investigations, les uns après les autres, chacun va connaître
un sort similaire à celui des personnages du premier volet de la
saga. Jusqu'à ce qu'une fois encore les rares survivants soient
confrontés à leur tour à l'effrayante Tristana Medeiros, incarnée
une fois encore par l'acteur espagnol Javier Botet dont la
particularité physique est due au Syndrome de Marfan dont il est
atteint depuis sa plus tendre enfance. Possédant de longs doigts, un
corps long de presque deux mètres et extrêmement fin, l'acteur
interprète l'une des créatures du bestiaire fantastique parmi les
plus effrayantes qui soient.
Cependant,
à part ce détail qui fait toute la différence entre la saga [REC]
et le reste de la production de l'époque, [REC]²
n'est
en réalité qu'une pâle copie de son aîné et ne fait que
reproduire les mêmes idées avec un surcroît de folie qui peu très
vite finir par devenir agaçant. En effet, ça hurle beaucoup dans la
cage d'escalier de l'immeuble. Et si la vue à la première personne
façon ''Founbd
Footage''
évite généralement de secouer démesurément la caméra, le film
n'est qu'une incessante succession de moments calmes entrecoupés de
séquences lors desquelles les personnages sont assaillis par des
infectés particulièrement véloces. Une excellente idée émerge
cependant de la relative répétitivité de cette première
séquelle : en effet, après une première partie peu avare en
terme de violence (visuelle, physique et verbale), Jaume Balagueró
et Paco Plaza décident de reprendre les choses dès le débuts en
offrant le point de vue de trois adolescents ayant illégalement
pénétré les lieux. C'est l'idée émergente du récit qui lui
évite d'être un total copier-coller du premier [REC],
ce qui n'empêche pas cette suite d'être malheureusement redondante.
Déjà habitué à de telles séquences de furie bestiale, il y a
fort à parier que le spectateur aura du mal à ressentir un malaise
identique à celui qu'il aura éprouvé lors de l'incroyable final du
premier épisode. Le budget lui-même reste inchangé, [REC]²
ayant été financé à hauteur d'un million et cinq cent-mille
euros. Une suite sans presque aucune innovation mais qui se laisse
voir sans réel déplaisir...
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