Il était temps qu'on en
finisse une bonne fois pour toute avec la saga [REC].
Parce qu'avec trois épisodes (excepté le premier), un remake et une
fausse suite, se frapper plus de sept heures de programmes d'affilée,
ça laisse forcément des traces. Des escarres intellectuels qu'aucun
traitement médical ni aucun massage ne parviendra à faire
disparaître. Avec Quarantine 2 – Terminal,
nous atteignons le fond du trou. Un récit qui contrairement à ce à
quoi nous aurions pu nous attendre ne correspond pas avec un éventuel
remake du second opus de la saga espagnole mais à une histoire
totalement inédite. Ce qui en apparence aurait dû relancer la
franchise ne fait que lui donner quelques coups de pelle au dessus de
la tombe dans laquelle les précédents volets l'ont jeté sans
ménagement. Si l'on fait un bilan des différents longs-métrage
[REC],
force est de constater que l'on se trouve devant une saga qui peu à
peu a perdu de son intérêt jusqu'à se parodier elle-même. En ce
sens, le sixième film de la franchise (si tant est que l'on soit
autorisé à considérer les deux épisodes américains comme faisant
partie intégrante de la saga) réalisé par le cinéaste John Pogue
dont il s'agissait là du tout premier long-métrage demeure sans
aucun doute comme l'exemple type du film opportuniste totalement
raté...
… parce
qu'affublé de séquences drôlatiques involontaires et cherchant à
profiter de la réputation du film de Paco Plaza et Jaume Balagueró
en en conservant que quelques idées, Quarantine
2 – Terminal est
un navet. Pas un nanar, non, UN NA-VET !!! Désormais,
l'intrigue est transportée à bord d'un avion parmi les passagers
duquel un très gros homme est le premier à révéler des symptômes
identiques à ceux des infectés des précédents épisodes. S'ensuit
une séquence de survie digne d'un pâle téléfilm. On comprendra
alors pourquoi le long-métrage de John Pogue n'a pas connu les
honneurs d'une sortie sur grand écran. En dehors du récit
renouvelé, rien de bien consistant ou de nouveau n'est à mettre sur
le compte d'un film qui ne fait que copier ses aînés tout en
laissant supposer une mise à jour en mode 2.0.
Je
rectifie : Quarantine 2 – Terminal
n'est pas un navet mais un authentique nanar. Oui, j'ai bien dit
NA-NAR !!! qui vaudrait finalement presque le coup d'être
visionné histoire de se détendre après avoir subit les épisodes
précédents. Il faut dire qu'à défaut d'avoir entre les mains un
scénario en béton, le réalisateur a le bon goût de proposer des
idées tellement cocasses que l'on finit par rire avec une franche
sincérité. Les occasions ne sont effectivement pas rares. À titre
d'exemple, cette scène durant laquelle l'une des survivantes tente
d'échapper à l'odorat d'une infectée qui, plutôt que de se
retourner face à l'éventuelle proie, préfère pratiquer un peu de
sport et exécute un pont en gymnastique, je vous assure, à se
pisser dessus de rire. Pour une fois, on conseillera pour un surcroît
de plaisir coupable de suivre ce dernier opus de la saga comique
horrifique [REC]
dans son doublage en français car là encore, les occasions de rires
seront légion. Pour un long-métrage censé effrayer, Quarantine
2 – Terminal
est carrément à côté de la plaque ! Et d'une certaine
manière, c'est peut-être mieux ainsi. Aucun regret donc à ce que
l’œuvre de John Pogue ait mis un terme à la franchise...
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