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samedi 7 septembre 2019

Quarantine de John Erick Dowdle (2008) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆



Angela Vidal et son caméraman Scott, blah blah blah, on connaît l'histoire. le remake [REC] réalisé par le cinéaste américain John Erick Dowdle en 2008 est à peu de choses près le même que celui que réalisèrent les espagnols Paco Plaza et Jaume Balagueró l'année précédente. Oui, oui, un an seulement auparavant. On ne s'étonnera donc pas que l'opportuniste nous ait pondu un long-métrage quasi-identique si ce ne sont quelques scènes présentées comme autant de fausses innovations par rapport à l’œuvre originale. Mais pourquoi donc a-t-il été offert à John Erick Dowdle de réaliser la version américaine d'un classique ibérique ? Sans doute parce que le bonhomme a signé un an auparavant un long-métrage dont la réputation est si sulfureuse et son contenu réputé si abjecte qu'il a été interdit un peu partout dans le monde. The Poughkeepsie Tapes s'est donc ainsi vu retiré des salles de cinéma et des plate-formes de streaming en raison de sa violence. Sauf qu'en y regardant de plus près, l'objet incriminé n'est qu'une infâme bande horrifique. Infâme non pas par le sujet abordé, mais parce qu'il témoigne des inaptitudes de son auteur à pondre un Torture-Porn digne de ce nom. Loin d'égaler les classiques du genre, si l'on ose le comparer ne serait-ce qu'au traumatisant The Girl Next Door de Gregory Wilson, Quarantine ne lui arrive pas à la cheville, ni même à la plante des pieds.

Quarantine, justement, dont il est question ici. Remake évident et surtout désastreux d'un gros succès venu d'Espagne en 2007 et auquel l'américain rend une copie polie et trop respectueuse pour intéresser ne serait-ce qu'une seule seconde le spectateur qui connaît déjà l'original par cœur. L'actrice américain Jennifer Carpenter reprenant le nom du personnage incarné à l'époque par l'espagnole Manuela Velasco, on la croirait sortir d'un concours de scream-queens duquel elle serait sans doute sortie victorieuse. Issue du petit écran où elle brilla dans la peau de Debra Morgan, petite sœur du tueur en série Dexter dans la série éponyme, l'actrice a bien du mal à faire oublier Manuela Velasco même si ses efforts sont louables.

En comparaison du film dont il s'inspire, Quarantine n'apporte aucune plus-value si ce n'est un surcroît de hurlements et une caméra en mode Found Footage qui n'a jamais été autant victime des symptômes de la maladie de Parkinson que dans le cas présent. Rien de neuf sous la chaleurs des éclairages, ni derrière l'obscurité qui abrite des individus qui désormais ne semblent plus être les victimes d'un mal lié au surnaturel mais plutôt à une forme de rage dont les premiers symptômes se déclarent après quelques dizaines de secondes suivant la première morsure. Pas de quoi se pâmer devant le peu d'imagination de John Erick Dowdle qui se contente donc de reprendre le scénario original écrit à l'époque par Jaume Balagueró et Luis Berdejo. Mais alors que les deux cinéastes espagnols étaient parvenus à créer un réel climat d'angoisse avec l'aide d'un budget s'élevant seulement à un million et demi d'euros, John Erick Dowdle parvient à un résultat quasiment identique mais avec un financement pratiquement dix fois supérieur. Preuve que l'argent ne fait pas tout et que le talent et l'imagination d'un auteur penche énormément dans la balance. Quitte à revivre l'aventure, autant se farcir à nouveau l'original que ce remake tout à fait dispensable...

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