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mardi 7 août 2018

Lock Out de James Mather (II), Stephen St. Leger



Luc Besson, cinéaste, producteur et scénariste. Casquettes multiples pour un artiste français très productif. Peut-être un peu trop d'ailleurs car à trop vouloir en faire, forcément, on produit parfois quelques gros nanars friqués. Dont fait partie ce Lock Out de James Mather et Stephen St. Leger auquel le réalisateur français a participé en tant que scénariste et producteur. On reconnaît là, la patte de l'auteur de Valérian et la Cité des mille planètes, du producteur de Taken et du scénariste des différents volets de la saga Le transporteur. Lock Out n'étant pas un long-métrage à haute valeur philosophique, on assiste médusés à une accumulation d'événements propres à tous ces films d'action testostéronés, sévèrement burnés, et bas du front dont un certain public est très friand. Le plus drôle dans ce récit tournant autour d'un ex agent de la CIA infiltré dans une prison spatiale afin d'en extraire la fille du président des États-Unis prise au piège entre les murs de l'édifice lors d'une mutinerie, c'est lorsque l'on apprend que Luc Besson est à l'origine de cette histoire alors même que les premières minutes laissent entrevoir ce qu'est en réalité le film de James Mather et Stephen St. Leger : un plagiat éhonté d'un film qui LUI, peut se targuer d'être un vrai classique du film d'anticipation. Le New York 1997 que le cinéaste américain John Carpenter signa plus de trente ans auparavant.

Lock Out se révèle ainsi fort dérangeant. En dessous de tout en matière d'écriture, le film reprend les grandes lignes du film qu'il ose plagier sans vergogne. Si dans le classique de John Carpenter l'île de Manhattan était transformée en une prison à ciel ouvert concentrant les pires des criminels, cette fois-ci, le pénitencier se situe dans l'espace, à l'intérieur d'un établissement connu sous le nom de MS One. Dans New York 1997, l'avion du président des États-Unis d'Amérique s'écrasait au beau milieu de Manhattan. Ayant survécu au crash, les autorités bien décidées à récupérer sain et sauf le premier homme du pays y envoyaient le repris de justice Snake Plissken (l'excellent Kurt Russel). Lock Out, lui, propose exactement le même scénario en envoyant l'ex-agent de la CIA Marion Snow (incarné par l'acteur australien Guy Pierce) sauver la vie de la fille du président des États-Unis. Si Luc Besson et les réalisateurs de ce film de science-fiction et d'action tentèrent de leurrer le public, c'était dès le départ, peine perdue.

John Carpenter lui-même ne s'est pas laissé aveuglé par l'univers bourrin et faussement spectaculaire du film incriminé puisqu'il se plaignit des similitudes qu'entretiennent les deux longs-métrages, gagnant ainsi son procès en repartant avec la somme de 100 000 euros de dédommagements. Somme à laquelle on peut ajouter les peines à l'encontre de Luc Besson qui devait alors verser 365 000 euros supplémentaires pour les différents ayants-droits de l’œuvre originale...

Au delà de cette sordide histoire dont Luc besson et le film ne sont pas ressortis grandis, Lock Out est un défouloir pour amateurs de films d'action bourrins. Les interprètes en font des tonnes avec en chef de file, un Guy Pearce qui cabotine sans cesse. A ses côtés, on retrouve l'actrice Maggie Grace, surtout connue chez nous pour avoir été l'héroïne de la saga Taken (laquelle n'a cessé de perdre en qualité au fil des épisodes), ainsi que Peter Stormare, Joseph Gilgun (dans le rôle éminemment déjanté du prisonnier Hydell), ou encore Lennie James que l'on a appris à aimer dans le rôle de Morgan Jones de l'excellente série The Walking Dead. Concernant le scénario, outre le vol qualifié à l’œuvre immortelle de John Carpenter, inutile d'y desceller la moindre étincelle de génie. C'est bête, méchant, et surtout, l'ensemble manque de réflexion et de profondeur. Mais comme le but recherché est ailleurs, on n'en voudra pas au film et à ses auteurs d'avoir signé une un long-métrage aussi crétin. Quant aux effets-spéciaux, datant tout de même de 2012, ils font en général parfois peine à voir, surtout si l'on considère qu'en la matière, le septième art est capable de nous en livrer de qualité autrement plus appréciable. Si vous faites partie de ces personnes capables de passer d'un David Lynch à un nanar en débranchant votre cerveau, Lock Out est peut-être alors pour vous, ainsi que pour les purs amateurs d'action...

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