Amateurs de petites
culotte blanches immaculées, et même parfois souillées de sang NON
menstruel, bienvenue à vous. Si vous aimez de surcroît le genre
''collégiennes, vierges et prudes, couinant lors de sabbats
orgiaques dignes de viols collectifs subis par des chatons à peine
sevrés'', Reipu Zonbi: Lust of the Dead
est fait pour vous... bande de pervers ! Par contre, ne comptez
pas y retrouver le moindre détail intime et croustillant dont
l'image a généralement le malheur de passer à la moulinette de la
pixellisation chez nos lointains voisin asiatiques. Dans le cas présent,
exit la pornographie chère à la saga culte Exorcister
dont les trois premiers volets furent distribués en notre beau pays
sous l'égide du mythique éditeur français Haxan il y a environ un quart de
siècle. Ici, tout ce que vous découvrirez de plus intime chez les
interprètes féminines se situera au dessus de la ceinture, là-même
où se présentent ''les pompes à lait'' dont se délectent en
général les nourrissons... bande de pervers eux aussi !
Moins
profond que le contenu d'un dé à coudre, le scénario ne vous
donnera pas le mal de tête. Ou tout au plus à ceux chez qui
l'absence d'ambition provoque céphalées, vomissements, ou plus
simplement, indifférence. Le réalisateur japonais Naoyuki Tomomatsu
signe avec Reipu Zonbi: Lust of the Dead une
œuvre qui, quelque par, ne cache pas vraiment son jeu dès le départ
(pour les anglophobes, allez donc traduire le titre sur Gogol). La
luxure dont il est question ici est au centre d'une épidémie
touchant en premier lieu une partie de la population masculine qui à
la suite d'une catastrophe nucléaire, se transforme en zombies
assoiffés de sexe. Leurs particularités ? Des maquillages
ultra sommaires (un peu de fond de teint et quelques empreintes de faux
sang) et surtout, le pantalon presque généralement baissé sur les
chevilles. Question sexe, c'est la déception. Les jolies actrices
pour la plupart vêtues dans une certaine forme de folklore qui
n'appartient qu'à elles ont l'ingratitude de n'offrir au spectateur
avides de stupre et de chair fraîche que la pâleur de poitrines plus ou moins
voluptueuses. Pas de quoi perdre le contrôle de sa main droite (ou
gauche, selon que l'on est droitier ou gaucher) pour un moment de
plaisir solitaire aussi fugace qu'euphorisant...
N'est
pas George Romero qui veut, ni la plupart de ses succédanés d'ailleurs puisque l’œuvre de Naoyuki Tomomatsu n'est rattrapée, ni par ses
effets-spéciaux, qui se résument à peu de chose au final, ni par l'incarnation de ses interprètes. Beaucoup
de mâles en rut pour peu de sang et quelques passages en mode CGI
vraiment pitoyables. Ah oui ! Parce que j'oubliais d'ajouter
qu'avec son infinie délicatesse, le scénario exploite une idée
graveleuse qui nous est pour autant, et fort heureusement, épargnée :
De la pauvre poignée des victimes de viols en réunion, celles qui
ont le malheur d'avoir été inséminées par leurs bourreaux
finissent par mourir, leur système sanguin se trouvant alors
ravagé : en résulte des effets-spéciaux en images de synthèse
d'une laideur aussi repoussante que le film lui-même. Un
long-métrage qui laissera stoïque n'importe quel fan de ''films de
zombies''. Rétrospectivement, lorsque l'on songe à Zombie
Ass : Toilet of the Dead (pour
amateurs de ''farting'' avant tout) ce film signé par Noboru Iguchi
n'était finalement peut-être pas si mauvais que cela. Reipu
Zonbi: Lust of the Dead
mérite le vide-ordure. Pas drôle, jamais effrayant et interprété
par des touristes n'ayant apparemment jamais suivi la moindre
formation professionnelle d'acteur japonais comparable à notre Cours
Florent National. Et dire que le film a connu quatre suites...
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