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lundi 6 août 2018

Mayhem de Joe Lynch (2017) - ★★★★★★☆☆☆☆



On pourrait l'imaginer ainsi, mais l'acteur américano-sud-coréen Steven Yeun n'a pas directement débuté sa carrière au cinéma en quittant le rôle de Glenn, le jeune asiatique débrouillard de la série culte The Walking Dead. Car si chez nous le spectateur ne fera généralement le rapprochement entre ce personnage et celui qu'il l'incarna qu'à travers la série adaptée de la bande-dessinée éponyme créée par Robert Kirkman, Tony Moore et Charlie Adlard. Les fans se souviennent sans doute à quel point la disparition de Glenn fut violente. Depuis sa disparition sur petit écran, Steven Yeun n'a pour autant pas multiplié les rôles au cinéma. Une poignée de longs-métrages dont certains demeurent anecdotiques quand d'autres ont fait parler d'eux (Okja de Bong Joon-Ho l'année dernière). En 2016, après avoir mis un terme au personnage de Glenn, Steven Yeun accepte de participer au long-métrage de Joe Lynch, Mayhem. En raison de coûts bien moins importants et d'un temps de tournage plus élastique, le cinéaste choisi de tourner son dernier long-métrage en Serbie. C'est là-bas donc qu'il réalise ce petit film d'horreur qui s'inscrit dans une thématique qui n'est pas tout à fait inédite puisque la même année, le cinéaste australien Greg McLean proposait déjà le très gore The Belko Experiment. On peut même remonter plus loin dans le temps avec l'excellent De Bon Matin du cinéaste français Jean-Marc Moutout avec Jean-Pierre Darroussin même si là, le film est un drame et non plus une œuvre horrifique.

De fait, si l'on veut être tout à fait honnête, il faut élargir les sources d'influence du film de Joe Lynch qui emprunte surtout aux nombreux films d'infectés avec en premier lieu le Rec des espagnols Paco Plaza et Jaume Balagueró pour l'aspect huis-clos que revêt Mayhem. Ensuite, tout est histoire de goûts. Car si le long-métrage de Joe Lynch n'est pas un mauvais film, on est loin d'atteindre le haut du panier. Si retrouver l'acteur Steven Yeun dans la peau d'un personnage différent de celui auquel il nous avait habitué est avantageux, le résultat à l'écran n'est pas tout à fait celui que l'on aurait pu espérer. La faute à un scénario d'une extrême minceur. Certains argueront que l'essentiel tient dans l'action et dans les différents effets gore du film mais là encore, le long-métrage pêche par un manque d'excès en la matière. Si l'action est présente (bien que régulièrement stoppée par des scènes parfois ennuyeuses), les scènes d'horreur à proprement parler ne sont pas toujours très réussies. A ce titre, on pourra très largement lui préférer l’œuvre de Greg McLean qui en la matière fit preuve d'une grande générosité.

Concernant la caractérisation de ses personnages, Joe Lynch se contente de peu. Si Steven Yeun est un acteur attachant, son personnage ne l'est par contre pas forcément. La faute à un choix assez curieux de la part du cinéaste qui choisit de faire de la totalité des personnages, des infectés. Le personnage de Derek Cho qu'incarne Steven Yeun l'étant lui-même, il n'est pas rare qu'on le découvre aussi violent que ceux qu'il affronte. Difficile de différencier le héros de ses ennemis, donc. Mais pour pour pallier à ce manque d'identification entre bons et mauvais, Joe Lynch rend ces derniers encore plus mauvais et agressifs que Derek... Mayhem est avant tout un gros défouloir dans lequel les interprètes s'en donnent à cœur joie. Ce qui permet aux spectateurs de ne s'ennuyer qu'en de très rares occasions. Pas un chef-d’œuvre, mais pas fondamentalement mauvais non plus...

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