Catherine Yorke et ses
parents Malcolm et Elisabeth font route pour rejoindre la demeure
d'Alexandre, son oncle, lorsque à l'approche de celle-ci, la voiture
fait une embardée et s'écrase contre un arbre. Alors que sa mère
est à demi consciente et le visage en sang, Malcolm demande à sa
fille de se précipiter vers la demeure de son oncle, non loin de là,
pour avertir les urgences. Mais alors qu'elle n'a fait que quelques
mètres, Catherine assiste au drame : la voiture explose avec à
son bord ses deux parents. Rattrapée in extremis par son oncle alors
qu'elle s'apprêtait à courir vers la voiture en flammes, la jeune
femme est mise à l'abri dans la demeure d'Alexandre où on lui donne
un sédatif.
Catherine y fait la
connaissance de Stephen Yorke, son cousin, ainsi que de Frances.
Cette dernière est très vite embarrassée par la présence de
Catherine entre les murs de la maison car très attachée par
Stephen, elle sent bien que celui-ci n'est pas indifférent aux
charmes de sa cousine. Alors que Catherine se remet peu à peu des
événements, elle est victimes d'étranges hallucinations dans
lesquelles elle assiste à d'horribles scènes de torture...
Après avoir tourné
quelques films érotiques, le cinéaste Norman J. Warren revient dès
1976 avec une série de films d'horreur se fourvoyant parfois avec la
science-fiction (Prey, Inseminoid). Sa
nouvelle carrière débute avec Satan's Slave. Celui-ci comme
d'autre semble avoir conservé quelques séquelles de ses œuvres
passées puisqu'il y injecte quelques éléments érotiques comme
lors de la nuit d'amour entre Catherine et Stephen (Candace Kellerman
connue pour avoir joué aux côtés de Roger Moore dans Le
Commando de sa Majesté ou dans Cosmos 1999, et
Martin Potter qui lui a fait des apparition dans plusieurs
longs-métrages dont Le Grand Sommeil et Lady
Oscar). Dans le rôle de l'oncle, on retrouve le célèbre
acteur britannique originaire de Kuala Lumpur en Malaisie, Michael
Gough, qui débuta sa carrière au cinéma en 1947, joua dans quatre
longs-métrages consacrant le personnage de Batman, et retrouva le
cinéaste Tim Burton pour son dernier rôle en 2010, en
prêtant sa voix au Dodo du film Alice au Pays des Merveilles.
Satan's Slave
est une relativement bonne
surprise. On y retrouve le charme de la campagne anglaise, mais
surtout la patte du cinéaste Norman J. Warren qui signe là, l'un de
ses meilleurs longs-métrages. C'est dire si le reste de son œuvre
demeure d'une qualité toute relative car Satan's Slave,
malgré son charme, ne demeure tout de même pas un étalon de choix.
Bourré d’invraisemblances jusqu'à la gueule, son film se veut une
intrigue tournant autour d'un individu (l'oncle de Catherine)
s'adonnant à la sorcellerie. On ne saura jamais les raisons des
hallucinations de la jeune femme ni vraiment celles qui voient
Frances virer à trois-cent soixante degrés (quoique l'on puisse se
douter que cela ait un rapport avec son envie de voir disparaître sa
concurrente), toujours est-il que le film se laisse regarder
sans vraiment nous leurrer : nous sommes bien ici face à un
Warren. Un peu de nudité, une scène d'amour plutôt violente (le
type d'accouplement que l'on retrouvera d'ailleurs deux ans plus tard
dans Prey), un récit qui tourne un peu en rond, un
acteur vampirien plutôt charismatique (Martin Potter), une demeure
un peu coupée du monde, et quelques scènes horrifiques qui, si
elles ne sont pas des plus réussies, demeurent plutôt gratinées.
De quoi passer un peu moins d'une heure trente devant un petit film
d'horreur de série B...
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