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samedi 28 octobre 2023

Insidious : The Last Key d'Adam Robitel (2018) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Voilà, nous arrivons presque au terme de la franchise Insidious puisque après ce quatrième volet, il n'en restera plus qu'un, sorti en cette année 2023. À moins que d'autres projets concernant la saga initiée par James Wan en 2010 ne viennent de nouveaux bouleverser l'ordre établi dans un avenir prochain. Pour ce quatrième volet, son auteur aura au moins fait l'effort d'apporter au nom de la célèbre franchise horrifique, un sous-titre nettement moins commun que les précédents volets. Dans Insidious : The Last Key, la famille Lambert réapparaît pour un court instant sous forme de caméo. Comme pour le précédent épisode qui se concentrait sur Elise Rainier et ses acolytes Specs et Tucker, cette nouvelle aventure est axée sur ces trois personnages et plutôt qu'un retour au présent, le récit prend directement suite après les événements de la préquelle sortie trois ans auparavant en 2015. Ignorer ce qu'une partie de la critique affirma au sujet de ce quatrième volet, c'est fermer les yeux sur ce que peut apporter de nouveau Insidious : The Last Key qui n'est pas qu'un éternel recommencement. Alors bien sûr, le concept étant ce qu'il est, personne ne s'étonnera d'y retrouver encore et encore ces séquences d'effroi, ces voyage dans le monde astral et ces créatures hideuses auxquelles a été apporté un certain soin dans cette séquelle du précédent épisode. Prenant à cœur sa profession, Elise Rainier exige de ses deux collaborateurs qu'ils s'habillent de manière beaucoup plus pertinente qu'ils n'en n'ont l'habitude. Surtout que pour la nouvelle enquête qui se profile, les enjeux vont être de taille. Leigh Whannell abandonne la mise en scène au profit d'un nouveau venu mais conserve toujours la responsabilité de l'écriture et le rôle de Steven Specs qui dans cet opus va littéralement tomber sous le charme d'un nouveau personnage. Mais nous reviendrons sur ce sujet un peu plus loin. Originaire du Massachusetts aux États-Unis, Adam Robitel réalisa avant Insidious : The Last Key, un making-of consacré au 2001 Maniacs de Tim Sullivan, un court intitulé Love Your Customers en 2007 et un premier long-métrage sorti sous le titre L'étrange cas Deborah Logan sept ans plus tard.


Le réalisateur écrivant jusque là lui-même ses propres scénarii, Leigh Whannell ne lâche ici pourtant pas son poste et c'est plutôt une bonne chose. Car quoi qu'en disent les ''spécialistes'' ou les fans de la première heure, ce quatrième volet bénéficie sans doute du script le plus riche. En remontant non plus seulement aux sources du Mal mais aux origines d'Elise Rainier elle-même, Leigh Whannell tape dans le mille et propose une œuvre qui n'est plus simplement horrifique (les occasions de sursauter seront d'ailleurs moins nombreuses) mais à certaines occasions, plutôt émouvante. Insidious : The Last Key permet ainsi au spectateur de découvrir le père particulièrement violent d'Elise alors évoquée lors de sa prime jeunesse ainsi que l'existence de son frère Christian qu'interprète Bruce Davison, acteur à l'imposante filmographie au sein de laquelle on le vit notamment incarner l'un des principaux rôle de Crimes of Passion de Ken Russell en 1984 ou Short Cuts de Robert Altman en 1993. Abandonné par sa sœur qui, n'en pouvant plus d'être battue par leur père chaque fois qu'elle manifestait sa peur lors des différentes apparitions de fantômes, s'était enfuie de chez eux, Christian eut deux filles qui à l'écran apparaissent toutes les deux sous les traits de Spencer Locke (qui interprète ainsi Mélissa Rainier) et Caitlin Gerard (qui incarne quant à elle sa sœur Imogen). Du côté des créatures, exit celles des précédents volets. Parker Crane qui apparaissait dans le second et le troisième chapitres est remplacé dans ce quatrième chapitre par une nouvelle entité maléfique du nom de Keyface. Une apparition incarnée à l'image par l'acteur espagnol Javier Botet, surtout connu pour avoir interprété le rôle de l'effrayante Niña Medeiros dans la franchise [●REC] de Jaume Balagueró et Paco Plaza. La particularité de cette dernière, outre sa silhouette émaciée, son visage monstrueux semblable à un crâne recouvert d'une fine couche de peau et ses longs cheveux, est de porter au bout des doigts, des clés. Celles du titre. Cette créature semble donc avoir pour utilité principale celle de pouvoir ouvrir les fameuses ''portes rouges'' régulièrement évoquées !


Insidious : The Last Key est une nouvelle fois l'occasion pour la franchise d'asséner au spectateur quelques Jump Scares parfois redoutablement efficaces. L'on pense notamment à cette séquence située dans une bouche d'aération encombrée de valises au contenu macabre. La caméra détourne alors avec intelligence l'attention du spectateur pour mieux le piéger et ainsi le faire sauter de son siège ! Le réalisateur et le scénariste s'amusent à entrecouper le film de quelques petites séquences amusantes mais parfaitement inutiles comme lorsque Specs tente de séduire l'une des nièces d'Elise. Une Elise qui d'ailleurs n'aura jamais été aussi émouvante que dans ce quatrième chapitre qui s'intéresse aux conflits qui l'opposaient à un père très violent et ''sinistrement'' interprété par Josh Stewart. Notons que le script crée une intéressante connexion entre le passé douloureux de l'héroïne et la mission première qu'elle et ses deux collaborateurs se sont engagés de mener à bien. Sans livrer la moindre clé s'agissant de l'enquête qu'ils mèneront tout d'abord au sein de la demeure d'enfance d'Elise, disons que ceux qui connaissent Don't Breathe que Fede Alvarez réalisa en 2016 comprendront. Certains effets de surprise passés, Insidious : The Last Key repose sur un scénario plus solide qu'à l'habitude. Leigh Whannell offre à Adam Robitel un script passionnant et même si l'horreur et l'épouvante y demeurent redondantes, ce qui peut facilement se comprendre au bout de quatre longs-métrages, cet opus est sans conteste le meilleur de tous. Cette ''Dernière Clé'' évoquée par le titre pouvait laisser entendre que la franchise allait prendre fin en cette année 2018, et pourtant... Avec un budget ne dépassant pas celui du précédent volet, le film rapporta à l'échelle internationale presque cent-soixante dix-millions de dollars. Soit cinquante-cinq millions de plus que Insidious : Chapter 3. Insidious : The Last Key affichera même un résultat supérieur au second qui jusque là obtint les meilleurs résultats. Les fans devront patienter cinq années supplémentaires pour que réapparaissent à l'image les membres de la famille Lambert dans un cinquième chapitre intitulé Insidious : The Red Door dans lequel, malheureusement, les personnage d'Elise, de Specs et de Tucker n’apparaîtront que sous forme de caméo...

 

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