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dimanche 28 janvier 2018

Dressed to Kill de Brian de Palma (1980) - ★★★★★★★☆☆☆



C'est sans doute l’apanage de beaucoup d’œuvres, et Dressed to Kill (connu chez nous sous le titre Pulsions) ne déroge pas à la règle, mais ce long-métrage de Brian de Palma daté de 1980 a bien faillit arborer un autre visage que ceux de Michael Cain et d'Angie Dickinson puisqu'à leur place étaient respectivement prévus l'américain Sean Connery dans la peau du psychiatre Robert Elliot et la norvégienne Liv Ullmann dans celle de Kate Miller. Mais le premier ayant d'autres engagements (au hasard Meteor de Ronald Neame et Outland : Loin de la Terre de Peter Hyams) et la seconde considérant le scénario de Brian de Palma par trop violent, c'est donc Michael Cain et Angie Dickinson qui prirent leur place. Une situation qui bénéficiera finalement aux spectateurs car le britannique et l'américaine ont su parfaitement intégrer leur personnage dans une œuvre qui une fois de plus chez Brian de Palma, rend hommage à l'illustre Alfred Hitchcock. Ici, les sources d'inspiration du cinéaste américain dont la période la plus intéressante, selon les goûts de tel ou tel spectateur, pourra s'échelonner de 1973 avec Sisters, que beaucoup considèrent avoir bien mal vieilli, jusqu'à Raising Cain datant de 1992 (d'autres argumenteront surtout au bénéfice de l'adaptation cinématographique de la série Mission Impossible qu'il réalisera quatre ans plus tard) lorgne du côté de Sueurs Froides et de Psychose, ce dernier auquel le cinéaste rend hommage par deux fois à travers une scène d'ouverture et une conclusion en forme d'épanadiplose. La fameuse scène de la douche de l’œuvre d'Hitchcock prenant ici une forme éthérée à travers des travellings toujours plus lents.

 
Brian de Palma, encore une fois, use de techniques dont il a très vite appris à se servir. Le split screen étant l'un des principes dont il s'est fait une spécialité afin de mettre en scène des actions située dans un espace-temps concordant. C'est la seconde fois en cette année 1980 que Brian de Palma tourne au cinéma et la seconde fois également qu'il offre un rôle à l'actrice new-yorkaise Nancy Allen, que l'on verra une fois encore chez Brian de Palma dès l'année suivante dans le remake du Blow-Up de Michelangelo Antonioni intitulé Blow Out, laquelle interprétera le rôle de Sally aux côtés de John Travolta. Plus tard, on retrouvera l'actrice dans deux longs-métrages qui compteront comme parmi les plus importants de sa carrière : Philadelphia Experiment de Stewart Raffill en 1984 et Robocop de Paul Verhoeven en 1987. Michael Cain sort du tournage de l'assez navrante suite de L'Aventure du Poséidon qu'avait réalisé en 1972 le cinéaste Ronald Neame (Le Dernier Secret du Poseidon d'Irwin Allen, 1979) et de L'Île sanglante de Michael Ritchie, quant à l'actrice Angie Dickinson, on la vit précédemment dans L'Homme en Colère de Claude Pinoteau aux côtés de Lino Ventura et Klondike Fever de Peter Carter.

Avec Pulsions, Brian de Palma prolonge son goût du suspens en offrant des scènes dont la longueur frise l'hypnotisme, à l'image de celle durant laquelle il explore le personnage incarné par Angie Dickinson jouant au chat et à la souris avec un inconnu avec lequel elle aura ensuite une relation adultère. Une étrange sensation parcourt l'échine. Entre le jeu de séduction, l'acte assez peu avouable où l'on découvre une Kate un brin nymphomane et cette dérangeante rupture de ton qui fait passer ce moment d'intimité romanesque pour un acte sale appuyé par la révélation d'un courrier adressé à l'inconnu et lui signifiant qu'il a contracté une maladie sexuellement transmissible. Un fait que se révélera finalement insignifiant au regard du tragique événement qui viendra mettre un terme à la collaboration d'Angie Dickinson au long-métrage de Brian de Palma. Le cinéaste joue avec un malin plaisir sur le ressenti du spectateur en battant le froid et le chaud avec une régularité bien à lui. La bande originale composée par le fidèle Pino Donnagio a beau planer au dessus de l'oeuvre du cinéaste, cela n'empêche pas à Pulsions d'aborder des sujets aussi délicats que certains troubles de l'identité sexuelle. Transsexualité ! Le mot est lâché. Une maladie traitée sous l'angle de la folie par un Brian de Palma qui aime ses interprètes et se complaît parfois à les filmer durant de longues minutes. Parmi la petite trentaine de longs-métrages du cinéaste, Pulsions est souvent considéré comme l'un de ses tout meilleurs. Et il est vrai que celui-ci est excellent. De par l'interprétation (n'oublions pas les présences de Dennis Franz dans le rôle de l'inspecteur Marino et de Keith Gordon, qui fut le très marquant Arnie Cinningham de Christine, dans celui de Peter Miller, le fils de Kate) et la minutie avec laquelle Brian de Palma a exploité sa mise en scène. A noter que cette œuvre fut inspirée par la jeunesse du cinéaste lui-même. Un classique...

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