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dimanche 12 avril 2015

The Voices de Marjane Satrapi (2014)



Milton, petite ville des États-Unis d'Amérique. C'est là que vit l'agréable, enjoué, mais aussi très étrange Jerry Hickfang. Ce jeune homme au fort capital sympathie est l'employé modèle d'une fabrique de baignoires. C'est là que travaille également la charmante Fiona dont il est très amoureux. Celle-ci se fiche bien des œillades de son collègue et veut bien laisser son amie Lisa mettre le grappin sur le jeune homme.

Bien qu'il soit d'un naturel doux et souriant, Jerry consulte pourtant le docteur Warren en raison de graves troubles de la personnalité qui gâchent son existence. Jerry est également contraint de prendre un traitement médicamenteux s'il veut pouvoir avoir un semblant de vie normale. Sauf que l'existence de Jerry n'est jamais aussi rose que lorsqu'il se passe de médicaments. Toute sa vie est baignée de rose. Son appartement est un modèle de salubrité et, bien qu'il n'ait pas de compagne, il communique avec son chat M. Moustache, et son chien Bosco.

A force d'insister, Jerry réussit à obtenir un rendez-vous avec celle qu'il aime. Sauf que le soir-même, rien ne se passe comme prévu. Abandonné par Fiona qui préfère retrouver ses copines dans un karaoké, Jerry se retrouve planté seul dans la salle du restaurant où il avait donné rendez-vous à la jeune femme. Pourtant, un concours de circonstances va les réunir. Pour le bonheur de l'un et le malheur de l'autre...


Oubliez la schizophrénie telle que vous avez l'habitude de la voir décrite au cinéma. L’œuvre de Marjane Satrapi a ceci de particulier qu'elle tutoie des genres qui habituellement ne font pas bon ménage ou sont le résultat d'une mise en scène ratée. Sauf qu'ici, nous sommes à deux doigts du chef-d’œuvre. Celle qui débuta sa carrière avec Persepolis, récompensé par le Prix du Jury au Festival de Cannes en 2007, abandonne un temps le film d'animation pour nous proposer une œuvre forte qui sous ses allures de comédie américaine cache un long-métrage qui se révèle très souvent cruel. C'est peut-être d'ailleurs ce mélange hétéroclite des genres et les hallucinantes ruptures de tons qui marqueront durablement les esprits. Alors que l'on rit à gorge déployée devant le burlesque des interventions félines et canines des deux compagnons de Jerry, on assiste ensuite à une scène forte et dramatique.

Le parallèle entre la vie rêvée du héros et celle, plus sinistre et sous cachets de ce même personnage est saisissant et donne à vivre en temps réel ce qu'il ressent et perçoit. Pour ce faire, la réalisatrice confie ce rôle délicat à l'acteur Ryan Reynolds. Celles qui l'accompagnent dans ce cauchemar tantôt coloré tantôt triste à mourir sont elles aussi des plus convaincantes. The Voices est, dans la grande liste des films traitant de la schizophrénie au cinéma, parmi la dizaine que l'on retiendra. 




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