Premier article du cycle
consacré au cinéaste américain « Larry Cohen ».
L'homme derrière lequel se cache la création de la célèbre série
des années soixante Les Envahisseurs avec Roy Thinnes dans le
rôle de David Vincent. L'homme qui écrivit également les scénarios
de Phone Game et Cellular. En tant que
réalisateur, les amateurs de films d'horreur le connaissent sans
doute pour sa trilogie It's Alive (Le Monstre est
Vivant et ses deux séquelles), mais pas seulement. Car on le
connaît pour avoir également tourné quelques curiosités telles
que God Told Me To
ou ce Q
dont il s'agit ici. Chez nous, le film est sorti sous le titre
Épouvante sur New-York.
Un titre beaucoup plus proche de ce que peuvent ressentir les
habitants d'une ville aux prises avec une créature ailée qui tue
pour se nourrir et vit au sommet d'une immense tour où repose un œuf
prêt à éclore.
En
vedette, David Carradine, le petit scarabée de la série Kung-fu,
Richard Roundtree, l'un des plus célèbres représentants de la
vague « Blaxploitation », mais aussi et surtout Michael
Moriarty dans le rôle d'une petite frappe sans envergure, complice
d'un hold-up raté et surtout, seul à connaître l'endroit où vit
la bête qui a déjà fait plusieurs victimes.
Pas
facile d'endosser le costume d'un poltron qui chiale dans les jupe de
sa compagne. Un lâche doublé d'un idiot puisque son personnage,
persuadé d'avoir droit à l’immunité, va communiquer ses
informations en échange de quoi, il devrait obtenir, en autre, la
somme d'un million de dollars. Force est de constater que l'on n'a
pas le temps de s'ennuyer. Épouvante sur New-York
brasse
différents genres, dont l'horreur, le fantastique, la comédie et le
policier. Volontaire ou pas, l'humour est bien présent. Les
effets-spéciaux parfois ringards participant à cela.
L'intrigue
démarre sur une légende. Ce qui laisse une impression étrange
alors que le film semble prendre plusieurs directions. Mais il y a
une logique là-dedans. En effet, piochant dans la culture et les
légendes mexicaines, le titre original, Q,
fait directement référence au serpent à plumes de l'histoire
pan-mésoaméricaines. On comprend alors ce que vient faire dans
l'enquête ce cadavre entièrement dépecé et les recherches
qu'effectue l'inspecteur Shepard que David Carradine interprète.
L’œuvre
est typique des années quatre-vingt avec ses rues de New-York
brassant tout un tas d'ethnies. Un cadre urbain qui renvoie aussi
bien à L'inspecteur Harry
et ses suites qu'à certaines séries américaines telles que Starsky
et Hutch.
Afin de montrer sa créature, le cinéaste emploie deux techniques.
La ,première consiste à filmer certaines parties de la bête en
gros plans (surtout lors des scènes durant lesquelles elle s'empare
de ses victimes à l'aide de ses griffes), et la seconde, en
« stop-motion », une technique chère au célèbre
concepteur d'effets-spéciaux Ray Harryhausen
qui travailla sur de nombreux films en employant cette technique
consistant à filmer image par image des créatures sculptées en
pâte à modeler. L'effet est plutôt cheap mais relativement réussi.
Notons
que la créature n'a que peu de rapport avec Quetzalcoatl
(le serpent à plumes) qui donne son initiale au titre original du
film. Dénué de plumes, la bête ressemble en réalité davantage à
une sorte de lézard ou de dinosaure imberbe et au cuir épais.
Épouvante
sur New-York n'est
pas avare en terme d'effets gore puisque dès les premières minutes
on assiste à la décapitation d'un laveur de carreaux. Plus tard, on
assiste à divers découvertes macabres comme des ossements encore
sanguinolents ou des membres arrachés tombés du ciel et jonchant
les rues de New-York. Q
est une honnête série B, plutôt bien interprétée et à
l'intrigue suffisamment intéressante pour que l'on ne s'y ennuie pas
un instant...
Un dinosaure imberbe Remarque, je n'imagine pas un dino à poils ou à plumes :D
RépondreSupprimerCeci dit, c'est vrai que la bête ressemble plus à un dragon qu'à un serpent !
Il doit être sympa à regarder, ce film !