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dimanche 13 juin 2021

Les truffes de Bernard Nauer (1995) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆

 


 

C'est pour Reno, juste pour Reno et rien que pour Reno, parce que le titre, lui, évoque d'emblée ces mauvaises comédies françaises qui pullulaient déjà à l'époque. Ces longs-métrages qui réunissaient toutes celles et ceux qui allaient plus tard représenter le paysage cinématographique français. Mais bon, là, on est un cran en dessous de tout. Les truffes est le second et dernier long-métrage de Bernard Nauer, lequel aura réalisé avant cela, l'adaptation de l'excellente pièce de théâtre Nuit d'ivresse en la transformant en une œuvre passablement vulgaire bien que très regardable. Si la truffe est un champignon généralement très prisé, le mot possède ici un sens tout autre puisqu'il évoque la stupidité de ses deux principaux personnages qu'interprètent donc Jean Reno et Christian Charmetant. Le premier incarne un boxeur raté et le second, un escroc à la petite semaine. Un duo qui va traverser le pays à bord d'une voiture pour un road movie des plus lénifiant. C'est pas qu'on s'emmerde devant Les truffes, c'est juste que le film est mal écrit et réalisé avec un minimum de moyens. Écrit par le réalisateur lui-même, le scénario est également l’œuvre de Philippe de Chauveron qui depuis a fait ses preuves en tant que réalisateur puisqu'il a notamment réalisé L'Élève Ducobu en 2011, Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ? en 2016 (ainsi que ses suites en 2019 et 2021) ou A bras ouverts en 2017. On aurait sans doute préféré que ce dernier soit aux commandes de ces Truffes relativement avariées même si de son côté, Philippe de Chauveron débuta sa carrière à un niveau d'exigence à peu près équivalent à celui de Bernard Nauer avec Les parasites, en 1999...


Jean Reno et Christian Charmetant s'entendent pour cabotiner à outrance. Ils en font des tonnes, surtout le premier dont le futur charisme et le timbre de voix ténébreux sont ici encore aux abonnés absents. C'est franchouillard, écrit à la truelle, les dialogues sont à peine réfléchis, au point que l'on se demande si les interprètes n'ont pas eux-même eu carte blanche pour débiter leurs âneries devant la caméra. La petite touche de féminité apportée par l'actrice Isabelle Candelier ne tempère malheureusement pas le niveau médiocre du film et de sa mise en scène. On est bien loin du Jean Reno que l'on connaîtra plus tard. Quant à Christian Charmetant, pour lui, rien de changé. Le réalisateur lui offre un costume qu'il a l'habitude de porter donc rien de bien navrant pour celles et ceux qui le connaissent déjà et l'apprécient. Les truffes est parcouru de quelques sympathiques présences qui ne font malheureusement que passer. On pense notamment à l'humoriste Jean-François Derec dans le rôle de Monsieur Polk, le voisin ravi de voir Patrick/Jean Reno débarrasser le plancher, à Didier Bénureau, sympathique samaritain lâchement abandonné sur la route par Nathaniel/Christian Charmetant ou encore Marc Dudicourt dans le rôle du coach ici, très caricatural au point d'en être éminemment vulgaire. À noter le passage éclair de l'ancienne actrice pornographique Julia Channel qui sous son véritable nom Julia Sow interprète l'amante de Jean Reno au tout début du film (l'occasion de la voir passer la poitrine (siliconée) à l'air). Ou celui de Jean-Paul Roussillon qui se voit offrir le rôle du vigneron que le réalisateur avait prévu d'offrir à l'origine à l'acteur Jean Carmet avant que celui-ci ne meurt quelques temps avant le début du tournage. Au final, Les Truffes est une œuvre à oublier très rapidement. Le fond du panier de la comédie française...

 

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