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jeudi 24 octobre 2019

Chambre 1408 de Mikael Håfström (2007) - ★★★★★★★☆☆☆



Inspiré d'une nouvelle écrite par Stephen King en 2002 succédant à une première parution deux ans auparavant au format audio, Chambre 1408 aborde le thème de la maison hantée, sujet peu courant chez le plus célèbre des écrivains de romans et de nouvelles d'épouvante. Mais plus que le banal produit des investigations d'un écrivain (personnage cher à Stephen King qui en fait régulièrement le héros d'un certain nombre d'ouvrages), le long-métrage est surtout pour Mike Enslin qu'incarne à merveille l'acteur américain John Cusack, l'occasion d'être confronté une bonne fois pour toute à son passé, et notamment au drame le liant à son épouse Lily et leur fille Katie. Le cadre plutôt restreint servant à l'intrigue ''condamne'' l'acteur principal et presque unique du film à déployer tout son talent. Et dans le domaine, on ne peut pas dire que John Cusack ait fait preuve de laxisme. En effet, l'acteur déjà entrevu dans une lointaine adaptation de Stephen King vingt et un ans auparavant (Stand bye Me de Rob Reiner dans lequel il incarnait le grand frère de l'un des jeunes héros) s'en donne à cœur joie. Entre cabotinage, cynisme, démence et peur réelle, son personnage passera par toutes les étapes. Autant de paliers qui, espérons-le, lui permettront enfin de mettre un nom définitif sur le mal qui l'étreint depuis des années...

À moins qu'il ne s'agisse du Mal avec une majuscule. Comme celui qu'évoque le rôle le plus important tenu après celui de John Cusack par le toujours excellent Samuel L. Jackson qui n'aura besoin que de quelques minutes lors du premier acte pour nous convaincre de l'utilité de l'affrontement entre l'écrivain/chasseur de fantômes et le directeur de l'hôtel Dolphin, Gerald Olin. Une séquence follement réjouissante opposant le sceptique et le convaincu lors d'un échange d’opinions mémorable. Puis arrive le moment tant attendu et tant redouté (comment tenir une intrigue en haleine lorsque celle-ci se contente d'être narrée entre les quatre murs d'une chambre d'hôtel?). Première étape : la visite des lieux. Le héros parcourt chaque pièce, de la chambre en passant par les commodités, certains détails participant déjà à travers leur étrange présence aux événements qui interviendront par la suite. Un tableau, un robinet, un rouleau de papier toilette, un réveil... Bref, rien que de très anodin, mais qui sous la direction du réalisateur et scénariste suédois Mikael Håfström (qui confie ici l'adaptation de la nouvelle 1408 aux scénaristes Scott Alexander, Matt Greenberg et Larry Karaszewski) prennent une envergure inattendue.

Car ça n'est pas tant dans les scènes impliquant les effets visuels les plus... ''grandiloquents'' que Chambre 1408 recèle son potentiel horrifique que dans ces petits détails apparemment insignifiants. Petits mais qui lors de leur ''éveil'' par la présente manifestation d'une entité dont le spectateur sera tout de même en droit de rétorquer qu'elle n'est que l'expression physique d'un mal-être chez le héros, élèvent chacun d'entre eux au rang de monument de l'épouvante. Au delà des quelques sursauts engendrés par de très peu convaincants Jump Scares (au bout de deux fracas sonores, l'effet ne fonctionne plus), le film renferme quelques situations pour le moins angoissantes dont l'une, peut-être consciemment (ou pas) inspirée par le chef-d’œuvre de Roman Polanski Le Locataire (Mike Enslin confronté à son double maléfique situé dans l'immeuble d'en face), reste l'une des plus efficaces. Si le cadre exigu et l'idée générale paraissent bien faibles pour pouvoir prétendre tenir le spectateur en haleine durant plus d'une heure quarante (dans sa version courte puisque le film existe dans une version d'une quinzaine de minutes supplémentaires à découvrir en priorité), en réalité, on ne s'y ennuie que très rarement. Peut-être la fin s'avère-t-elle un peu longue et surtout répétitive dans son procédé. Force est de reconnaître que l'on tient là une adaptation relativement fidèle de la nouvelle de Stephen King et surtout, une excellente interprétation de la part de John Cusack. À voir...

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