Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

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jeudi 3 juillet 2025

Fear Street Part Three : 1666 de Leigh Janiak (2021) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Après un premier volet se situant en 1994 et un second en 1978 à l'issu duquel Deena Johnson (l'actrice Kiana Madeira) se retrouvait projetée en 1666, les événements de Fear Street Part Three : 1666 remontent donc très loin dans le temps, à l'époque où débuta vraiment l'histoire de Sarah Fier (jusque là incarnée par Elizabeth Scopel), personnage au centre d'une malédiction qui à notre époque touche depuis des décennies la ville de Shadyside. Un cycle meurtrier durant lequel la cité est le théâtre d'une série de meurtres horribles. Toujours réalisé par Leigh Janiak et adapté de la série de romans écrits par le romancier américain R. L. Stine, ce troisième opus se divise en deux parties. La première s'avérant fondamentale puisque décrivant très précisément les événements qui se déroulèrent plusieurs siècles en arrière dans une petite bourgade construite sur les terres de Shadyside par un certain Solomon Goode (Ashley Zukerman). Personnage déjà interprété par Ashley Zukerman dans le premier volet intitulé Fear Street Part One : 1994 (lequel sera remplacé par Ted Sutherland dans la préquelle Fear Street Part Two : 1978), celui-ci va se révéler être d'une importance considérable. L'on retrouve durant la première moitié de ce troisième opus quelques personnages qui accompagnèrent l'héroïne, comme le frère de la jeune femme, Josh, incarné pour la troisième fois par l'acteur Benjamin Flores Jr. Le récit nous plonge donc dans un petit village où les croyances sont persistantes et où des mœurs qui de nos jours sont inscrites dans les ''gênes'' de certains de nos compatriotes sont encore considérés en 1666 comme les signes d'une emprise avec le Mal. Lors d'une fête nocturne, Deena (désormais dans la peau de Sarah Fier mais apparaissant sous ses propres traits) et Hannah Miller (Olivia Welch) s'éloignent des festivités après une altercation avec un jeune du village prénommé Caleb (Jeremy Ford). Les deux jeunes femmes s'embrassent mais sont aperçues par un individu dont elles ignorent tout comme le spectateur, l'identité. Dès le lendemain, une malédiction semble être tombée sur le village et d'étranges phénomènes s'y déroulent. La totalité des porcelets nés dans la grange des Fier sont dévorés par leur mère, le père d'Hannah soliloque, le chien de Sarah est retrouvé pendu dans le puits sur la place publique et le pasteur Miller Miller a enfermé avec lui les plus jeunes enfants du village avant de les tuer et de leur crever les yeux...


Pour tout le monde, c'est désormais une certitude. Le Diable s'est invité au village. Il va maintenant falloir trouver celui ou celle qui a provoqué la malédiction... Et pour celles et ceux qui ont déjà vu les deux premiers opus de la franchise, la réponse paraît tout d'abord évidente. Une fois que le mystère sera résolu, le récit repartira pour une seconde session située en 1994. Une seconde moitié qui cette fois-ci sera consacrée à l'élimination du véritable coupable lors d'un mémorable bain de sang survenant dans le centre commercial de Shadyside... L'action de Fear Street Part Three : 1666 se déroule donc en partie au dix-septième siècle comme cela fut le cas en 1971 avec The Devils, chef-d’œuvre de Ken Russell basé sur le roman Les Diables de Loudun, étude d'histoire et de psychologie d'Aldous Huxley dans lequel l'ouvrage traitait de la possession des Ursulines de Loudin, suivie de l'accusation, du procès et du supplice subit par le prêtre français Urbain Grandier. Ou comme pour The Crucible de Nicholas Hytner, adapté de la pièce d'Arthur Miller, Les Sorcières de Salem et où de jeunes femmes aimant danser dans la forêt furent soupçonnées de pratiquer des orgies sataniques. Ou encore plus récemment, avec The Witch de Robert Eggers, dans lequel l'héroïne incarnée par Anya Taylor-Joy fut soupçonnée d'être au centre d'événements tragiques... Face à ces trois brillants exercices de styles ayant participé chacun à leur manière à l'élaboration de fictions tournant autour de la sorcellerie, Fear Street Part Three : 1666 pourra paraître bien léger et pourtant, cette étape du récit n'en est pas moins importante pour rejoindre enfin entre eux tous les éléments qui constituent la trame de la trilogie. Quant à la seconde partie, elle sert de terrain de jeu entre nos jeunes protagonistes et le dernier descendant d'une famille dont chaque représentant a depuis l'époque décrite dans la première partie, assumé la pérennité de la malédiction. Ce troisième opus vient donc logiquement clore la franchise dans un bain de sang avec effets gore à l'appui. Pourtant, un quatrième volet est venu agrandir la saga en 2025 sur Netflix. Cette fois-ci, Matt Palmer a pris la relève en signant un Fear Street: Prom Queen basé sur le quinzième des cinquante-trois volumes que constitue la série de romans Fear Street...

 

mercredi 2 juillet 2025

Amelia's Children de Gabriel Abrantes (2023) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

À la recherche du frisson perdu...


À moins d'avoir écumé la plupart des festivals, d'avoir usé ses fonds de culottes sur les sièges des salles de cinéma, d'avoir loué des centaines de cassettes vidéo à l'époque où les vidéoclubs étaient encore à la mode ou d'avoir patienté jusqu'à la diffusion à la télévision des plus grands classiques de l'épouvante, il est devenu aujourd'hui presque illusoire de ressentir cet effroi que peu de films ont su retranscrire depuis que le septième art existe. C'est donc généralement avec une très forte pointe de circonspection ou de désespoir que l'on accepte toujours de faire confiance à une accroche brandie au sommet d'une affiche de cinéma. Comme si à force de nous répéter sans cesse la même chose arriverait ce jour bénit où enfin la promesse serait tenue. Mais pour cela mieux vaut sortir des convenances habituelles qui voudraient pour le grand public que le grand frisson ne peut être autre que d'origine outre-atlantique. Et pourtant, lorsque débarque Amelia's Children du réalisateur américano-portugais Gabriel Abrantes, c'est bien d'une œuvre européenne dont il s'agit. D'un pays qui ne fait en général pas beaucoup de remous mais qui avec ce long-métrage que sans doute pas grand monde n'attendait, a des chances de détrôner la concurrence pour les années à venir. C'est pourtant au passé que nous devrions en parler. Car si peu de rides ont encore revêtit ce film, il est pourtant déjà sorti voilà près d'un an et demi. Ce qui à l'âge du septième art ne représente pas grand chose mais qui au beau milieu de dizaines, voire de centaines de films qui sortent chaque mois, peut condamner une œuvre à disparaître des mémoires aussi rapidement qu'elle est apparue ! Après une entrée en matière dont nous nous serions aisément passés vu qu'elle délivre un détail sur l'intrigue à venir dont l'importance se révèle considérable, Amelia's Children nous présente Riley et son compagnon Edward. Ils vivent ensemble aux États-Unis mais vont rapidement se retrouver projetés dans une luxueuse demeure portugaise lorsque Edward, après avoir fait un test afin de connaître ses origines, va découvrir qu'il a un frère jumeau vivant de l'autre côté de l'Atlantique. Là-bas, Riley et lui sont accueillis par Manuel, le frère jumeau en question et par Amelia, la mère des deux hommes. Alors que la vieille femme décide de partager sa fortune entre ses deux fils, Riley décèle que quelque chose de louche se prépare. Alertée par une voisine de la famille, la jeune femme découvre l'impensable. Il est alors temps pour Riley et Edward de partir. Mais les choses ne se dérouleront pas aussi facilement qu'ils l'avaient envisagé...


Inutile de s'emporter. Amelia's Children n'est sans doute pas le long-métrage qui renouera forcément le public avide de frissons avec la Grande Peur. Celle qui s'étale si rarement sur les écrans de cinéma. Et pourtant, mieux que n'importe quel film qui depuis des années ment sur ses intentions, le long-métrage de Gabriel Abrantes fait le taf. Sur certains points, les nombreuses sources d'inspiration du réalisateur américano-portugais servent très bien son projet. Évoquant aussi bien Profondo Rosso ou Suspiria de l'italien Dario Argento que le Dracula de l'irlandais Bram Stoker d'un point de vue scénaristique, ou des groupes de musique tels que les allemands de Popol Vuh, les italiens de Goblins, l'islandais Jóhann Jóhannsson, l'américain John Carpenter ou le mythique transalpin Ennio Morricone pour la bande musicale, le film est un condensé de séquences qui fonctionnent parfaitement. Musique et sound Design, mise en scène et interprétation, décors et éclairages participent de l'élaboration d'une œuvre qui esthétiquement et techniquement peut être parfois comparée à The Others de l'espagnol Alejandro Amenábar. Un cinéaste qui aborda parfois durant les premières années de sa carrière, des thèmes relativement délicats tels que celui des Snuff Movies (dans l'extraordinaire Tesis). Gabriel Abrantes ne faisant lui-même pas les choses à moitié, Amelia's Children est pour son couple de protagonistes une sorte de piège presque digne de celui fomenté autour du personnage de Chris Washington dans Get Out de Jordan Peele. Mais surtout, le cinéaste explore les liens familiaux, la sexualité déviante et la vieillesse dans ce qu'ils peuvent avoir de plus dérangeants. Mais chut, pas de divulgation inappropriée. Laissez-vous porter par cette sinistre histoire de famille dont deux des principaux arguments sont l'interprétation et l'architecture de la demeure... Notons donc la performance de Brigette Lundy-Paine, actrice devenue depuis l'acteur non-genré Jack Haven, celle de Carloto Cota qui incarne le triple rôle de Ed, de Manuel et d'Artur ou celle d'Anabela Moreira qui interprète Amélia et son grotesque faciès...

 

mardi 1 juillet 2025

Zaklyate. Shyopot Vedm de Serik Beyseu (2024) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Cinq fois... Il m'aura fallut relancer cinq fois The Whisper of the Witch pour parvenir à aller jusqu'au bout. Dans la pièce, une chaleur étouffante avoisinant les trente degrés. Le ventilateur n'accomplissant pas vraiment la tâche qui lui incombait, je me suis endormi, encore et encore, au moment fatidique où la sorcière du titre apparaissait. Originaire de Zhasorken au Kazakhstan, le réalisateur Serik Beyseu signe en 2024 son quatrième long-métrage de fiction après avoir notamment signé en 2022 le thriller de science-fiction Zvyozdniy Razum. Sorti dans son pays d'origine sous le titre Zaklyate. Shyopot Vedm, The Whisper of the Witch peut se traduire approximativement ainsi ''Le Sort. Murmures des sorcières''. Alors, pourquoi a-t-il fallut que chez nous, en France, le film soit traduit sous celui de Murmure du Diable ? Car à ce que l'on sache, il n'y a dans le contexte de l’œuvre, pas la moindre présence du Malin. À moins que les distributeurs français ne sachent pas faire la différence le seul fait que le Diable puisse accorder aux sorcières des pouvoirs en échange de leur âme ne justifie pas une telle modification du titre original. Tout démarre apparemment par un récit alambiqué. Le réalisateur ayant pour l'instant beaucoup de difficultés à démontrer ce qui relève du présent et ce qui tient de passé, il va falloir un court temps d'adaptation pour démêler les deux séquences qui vont débuter l'histoire. En effet, quatre adolescents (dont trois viennent de poursuivre la quatrième) se retrouvent dans un manoir abandonné où l'un d'eux va perdre la vie dans de curieuses circonstances alors qu'ils ont tous entendu un étrange murmure. S'ensuit alors une séquence lors de laquelle, deux flics prénommés Paul et Nick s'introduisent dans la bâtisse afin d'enquêter. Lors d'une courte scène que l'on devine alors être un flash-back, le premier des deux inspecteurs se souviens d'un événement que lui et plusieurs camarades vécurent il y a de nombreuses années et qui déboucha sur la disparition là encore de l'un d'entre eux. Là où tout se complique, c'est lorsque Paul quitte le manoir pour prendre sa voiture et partir en forêt avant de s'arrêter en chemin à l'endroit précis où son fils a eu un grave accident quelques mois en arrière. En effet, alors qu'ils étaient tous les deux en voiture, Paul a perdu le contrôle de son véhicule. L'engin a alors foncé dans un arbre et son tout jeune enfant qui n'avait pas attaché sa ceinture s'est retrouvé éjecté. Maintenu vivant à l’hôpital, le gamin est depuis dans le coma.


Ces précisions n'apparaissant qu'à travers le déroulement du récit, le spectateur nage pendant une demi-heure environ dans un épais brouillard qui ne tend tout d'abord pas à faire de ce Murmure du Diable un long-métrage très agréable à regarder. Il sera sans doute également de bon aloi de regarder le film dans sa version originale tant le doublage est catastrophique. Surtout celui du personnage de Nick incarné par Igor Grabuzov comme pourront le constater les spectateurs lors du dernier quart du récit. Interprété par l'acteur Artur Beschastnyy, le personnage de Paul va se retrouver tiraillé entre son besoin de mettre un terme aux agissements d'une sorcière ''réveillée'' grâce à l'utilisation peu précautionneuse d'un phonographe renfermant un enregistrement de sa voix et l'envie de voir son fils sortir du coma. Physiquement, l'acteur ressemble à un mix entre le français Vincent Cassel et l'américain Adrien Brody. Le réalisateur choisit de faire de son héros un flic alcoolique, hanté par l'accident dont il se sent responsable. Retrouvant la plupart de celles et ceux avec lesquels il vécu la tragédie de leur enfance et découvrant une nouvelle progéniture propre à devoir vivre la même expérience au sein du manoir. Si Le murmure du Diable ne mérite sans doute pas la totalité du bois vert qu'il s'est pris de la part des critiques ou des spectateurs, il faut avouer que le long-métrage de Serik Beyseu est parfois très pénible à regarder. Si le réalisateur tente et arrive parfois à créer une ambiance mortifère dans des décors lugubres et à l'aide d'une colorimétrie et d'un éclairage prônant une certaine noirceur et si l'enquête semble devoir être tout d'abord passionnante, on change malheureusement très rapidement d'opinion au vu du rythme lymphatique imprimé au récit. C'est mou, monté et réalisé avec la vigueur d'un mollusque et tout aussi mollement interprété. Quitte à confronter des protagonistes à une sorcière, autant redécouvrir La Malédiction de la sorcière de James W. Roberson qui en 1982 et en seulement quatre-vingt cinq minutes permettait de suivre les aventures d'un inspecteurs enquêtant de son côté dans une demeure où eut lieu un drame horrible. Pas un chef-d’œuvre mais un petit film culte pour tous ceux qui le découvrirent à l'époque...

 

lundi 30 juin 2025

28 ans plus tard de Danny Boyle (2025) - ★★★★☆☆☆☆☆☆




J'allais écrire qu'avec un peu de chance, le prochain volet de la franchise s'appellerait 28 siècles plus tard et que ma nature physiologique d'être humain m'interdirait très probablement de le découvrir lors de sa sortie dans deux-mille huit cent ans. Mais non. La suite directe de 28 ans plus tard est déjà prévue pour le 14 janvier 2026 sous le titre provisoire de 28 Years Later: The Bone Temple. Réalisé cette fois-ci par Nia DaCosta mais malheureusement toujours écrit par Alex Garland, ce dernier possède l’indéniable faculté de pourrir pratiquement tout ce qu'il touche. Ses entreprises n'étant cependant pas toutes à mettre à la poubelle, il fut notamment le scénariste de 28 jours plus tard de Danny Boyle et le réalisateur du très correct Ex Machina en 2014. Mais aussi, malheureusement, celui du navrant Annihilation et du très opportuniste Men à travers son message pro #MeToo. Alex Garland est donc une fois de plus à l'écriture du script de ce troisième long-métrage de la franchise qui ne respecte pas tout à fait notre temporalité puisque vingt-trois années seulement le séparent de l'entrée en matière produite et réalisée en 2002. Que dire sinon qu'il y a tromperie sur la marchandise. Et plutôt que d'avoir la prétention de donner une vision très avancée de ce qui se produit généralement dans ce genre de film, son auteur aurait sans doute été plus avisé s'ils avaient appelé leur long-métrage 28 ans de retard ! Attendu pratiquement comme le messie par les fans de l'original et même par ceux de la suite 28 semaines plus tard, le dernier long-métrage du réalisateur britannique est sinon un ratage total, du moins très en deçà de ce que certains attendaient de l'auteur d'excellentes productions accouchées presque à la fin du siècle dernier. Et c'est votre serviteur qui vous le dit. N'étant pas vraiment en osmose avec le cinéma ''Boylien'', il n'y eu guère que le génial Petits meurtres entre amis de 1994, le sympathique mais surcoté Trainspotting de 1996 (jugé par certains à l'époque comme le Orange mécanique des années quatre-vingt dix) ou l'excellente œuvre de science-fiction Sunshine tournée quant à elle en 2005 pour me séduire. Pour le reste, entre ce qui ne m'attira jamais vraiment (La plage en 2000, Slumdog Millionaire en 2008) et ce qui m'ennuya profondément (127 heures, telle est la durée que me sembla d'ailleurs être celle de ce film), je n'ai donc aucune forme d'attirance pour le cinéma du britannique originaire de Radcliffe, en Angleterre ! 28 ans plus tard se divise en deux parties (si l'on met de côté la courte introduction).


La première introduit Jamie (Aaron Taylo-Johnson) et son fils Spike (Alfie) avec lequel il va sortir des limites du camp où ils sont installés avec l'épouse du premier et donc la mère du second. Arrivé à l'âge de s'affirmer en tant qu'homme, Spike accompagne son père jusqu'au continent que rallie leur île uniquement rattachée à marée basse. Armés tous deux d'un arc, ils vont rencontrer diverses formes d'infectés avant de revenir ''triomphalement'' jusqu'à la communauté. La seconde partie tourne ensuite toujours autour de Spike mais aussi, celle fois-ci, de sa mère Isla (Jodie Comer). Souffrant d'une maladie grave, le garçon à peine âgé de quatorze ans quitte le camp et l’emmène jusqu'au continent afin de trouver un médecin qui pourra la guérir. Vous voulez connaître en détail le scénario ? Et bien sachez qu'il ne tient qu'à travers les quelques phrases que vous venez tout juste de lire. Du point de vue de l'écriture, 28 ans plus tard est un désastre. Aucune sorte d'enjeu n'est à attendre de la part du récit et de ses personnages. Pas la moindre péripétie qui sortirait le genre ''film d'infectés'' de sa zone de confort. C'est plat et n'est même pas sauvé par des décors en revanche magnifiques mais donnant parfois l'impression d'avoir été créés numériquement à partir du principal fond d'écran de Windows XP. L'imagination est aux abonnés absents. Et si vous rêvez d'un formidable récit tournant autour de la quête d'un enfant pour la survie de sa mère très malade, ne vous donnez pas la peine de vous rendre au cinéma et préférez par exemple vous réfugier entre les pages du superbe Talisman des territoires qu'écrivirent ensemble les écrivains américains Stephen King et Peter Straub avant de le faire publier pour la première fois en 1984. Au beau milieu de séquences tellement improbables qu'elles en deviennent ridicules (l'escouade armée jusqu'aux dents incapables de buter collectivement une poignée de créatures, la séquence de l’infecté accouchant d'un bébé qui va se révéler n'être pas contaminé !!!), les infectés de 28 ans plus tard apparaissent davantage comme des néandertaliens que comme des hommes et des femmes ayant été les victimes d'un virus extrêmement agressif. Au mieux l'on appréciera le Sound Design mais pour le reste, le film de Danny Boyle demeure d'une vacuité à peine croyable.Tant et si bien qu'avec sa longue barbe et ses longs cheveux luisants de sébum, Aaron Taylor-Johnson/Jamie apparaît comme un pitoyable ersatz d'Andrew Lincoln/Rick Grimes de la série The Walking Dead. Faisant par extension de Alfie Williams/Spike, l'alter ego du jeune Chandler Riggs/Carl Grimes...


dimanche 29 juin 2025

Terror Firma de Jake Macpherson (2023) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Film de 2023 passé totalement inaperçu, le premier long-métrage du réalisateur, scénariste et surtout directeur de la photographie Jake Macpherson après une série de quatre courts-métrages mérite cependant qu'on lui accorde (presque) toute notre attention. Parce qu'il dégage une atmosphère que l'on ne rencontre en général pas souvent même si du point de vue de son scénario, le film se disperse au point que malgré ses courtes quatre-vingt minutes, celui-ci aurait sans doute gagné en ampleur s'il avait conservé un format beaucoup plus court. Terror Firma prend des chemins de travers que l'on peut juger de métaphoriques et qui semblent s'inscrire dans l'évocation d'une époque où se nourrir passait par la transmission d'un savoir gastronomique et d'une hygiène de vie impeccable. L'évocation d'un nectar au contact duquel, les trois personnages qui entourent le récit ressentent des émotions gustatives et olfactives qui leurs sont propres. Une jeune femme vient s'installer pour quelques temps dans une demeure que son frère loue aux côtés de son colocataire. Lola, Louis et Cage sont ainsi réunis alors que dehors, une pandémie interdit à la population de mettre le pied dehors. Tout comme le reste de la population retranchée chez elle, nos trois protagonistes reçoivent devant la porte de la propriété, un colis de nourriture qui doit leur permettre de survivre pendant une semaine.Au moment de déballer la marchandise, Lola (l'actrice Faye Tamasa) découvre un sachet de graines dénué d'informations. Une fois plantées dans le jardin, un phénomène étrange se produit. En effet, un trou relativement profond se trouve justement là où la jeune femme les a enfouies. Plus étrange encore, un liquide rouge et épais semble être produit par les graines. Ravivant apparemment de doux souvenirs de jeunesse, Cage défini leur goût et le parfum du nectar comme ressemblant à ceux d'une tarte aux mûres sortant tout juste du four. Pour Louis, rien à voir. Selon lui, le nectar sent la viande rôtie. Quant à Lola, d'abord réfractaire, en humant le liquide, l'odeur lui rappelle celle des glaces au parfum de menthe et de chocolat... Aussi déconcertant que cela puisse paraître, Terror Firma semble devoir se rapprocher du chef-d’œuvre de Philip Kaufman, L'invasion des profanateurs que celui-ci réalisa en 1978.


Parce que les graines qui accompagnent les denrées distribuées par l'armée et les étranges fleurs que l'on a l'occasion de voir à l'image à trois ou quatre reprises rappellent ostensiblement celles qui à l'entame du classique de la science-fiction débarquaient sur notre planète pour démarrer une invasion extraterrestre de style ''Body Snatching''... Même si physiologiquement, nos trois personnages conserveront leur intégrité, l'une des formes que prend Terror Firma semble être celle du film d'infectés. Sauf qu'ici, l'impact du nectar joue davantage sur le comportement de chacun, lequel s'en trouve démultiplié comme l'évoque celui de Cage, ce colocataire particulièrement pressant vis à vis de Lola, qu'interprète Robert Brettenaugh avec son look de post-adolescent marginal typique des universités américaines qui débarquent un jour l'arme à la main pour massacrer ses camarades de classe ! Se pose alors la question de la complicité de l'armée et du Gouvernement s'agissant de ces graines dont les ''bienfaits'' paraissent ridicules face aux dégâts que leur consommation provoque sur leurs utilisateurs. S'agit-il d'un complot visant à profiter de la pandémie pour indirectement anhililer une partie de la population ? Toujours est-il que le long-métrage de Jake Macpherson prend une tournure hallucinogène qui dans un premier temps s'avère plutôt remarquable. La colorimétrie et le cadre appuyant fermement sur l'aspect anxiogène du confinement avant de partir dans un délire parfois incompréhensible. Louis est de son côté incarné par l'acteur Burt Thakur. Formant ainsi avec ses deux partenaires un trio de personnages ''habités'' et dont Cage demeure évidemment le plus marquant. Terror Firma (qu'il ne faut surtout pas confondre avec le Terror Firmer que réalisa en 1999 Lloyd Kaufman) intrigue et peut même fasciner à certaines entournures. Et notamment grâce au musicien (au groupe?) Heavy Arms qui produit une bande musicale réellement tripante qui aux côtés du visuel constitue parfois un vrai moment de bravoure. Au final, Terror Firma est une œuvre parfois complexe et dont il faut avoir les codes pour la visionner dans un maximum de confort. Pas sûr que cet article ait su bien définir le contenu du long-métrage. Ce sera donc à chacun de se faire sa propre opinion. Étonnant...

 

samedi 28 juin 2025

The Hidden de Jack Sholder (1987) - ★★★★★★★★★☆



Jack DeVries est un honnête citoyen, qui n'a jamais eu de démêlés avec la justice et pourtant, le voici désormais poursuivi par la police pour avoir braqué huit banques, six supermarchés, quatre bijouteries, trois confiseries, et pour avoir volé six voitures, tué douze personnes et en avoir blessé vingt-trois autres. Un barrage est mis en place par la police lors d'une course-poursuite et DeVrie finit dans le décor. Amené d'urgence à l’hôpital, ses jours sont comptés.
Au commissariat, l'inspecteur Tom Beck s'apprête à clore le dossier lorsqu'un agent du FBI lui est adjoint par le commissaire afin d'enquêter à ses côtés. Lloyd Gallaguer désire voir DeVries avant qu'il ne meurt mais lorsque les deux hommes arrivent à l’hôpital, le cambrioleur et meurtrier est mort, retrouvé par une infirmière, allongé sur le sol. Son voisin de chambre a par contre, lui, disparu. Tout comme DeVries, Jonathan Miller n'a jamais eu affaire avec la justice. Souffrant de problèmes cardiaque, il erre dans la rue jusqu'à commettre son premier délit. Il vole et passe à tabac le gérant d'un magasin de disques, puis se rend ensuite chez un concessionnaire de voitures de luxe et y abat le responsable ainsi qu'un client avant de partir à bord d'un luxueux véhicule.

Lloyd Gallaguer tente de convaincre son nouvel équipier qu'il est désormais nécessaire de mettre la main sur Jonathan Miller. Car ce que ne sait pas encore Tom Beck, c'est que le rapport entre Miller et DeVries est une forme de vie qui s'introduit dans l'organisme des hommes afin d'en prendre le contrôle. Cette créature, passionnée de musique rock et de belles voitures a un projet bien précis : prendre possession du corps du gouverneur afin de s'assurer l'impunité...

Pour reprendre une expression abusivement utilisée par les jeunes d'aujourd'hui, j'affirme que The Hidden de Jack Sholder est « JUSTE » parfait. Bien que le terme n'ait pas vraiment la même signification, employé de cette manière là, je dirais qu'il est beaucoup plus que cela. Dans le genre qui est le sien, ce film datant de 1987 représente sans doute l'aboutissement d'une hybridation entre action et science-fiction. Cette œuvre qui ne paie pourtant pas de mine se révèle en tout point réussie. Pas de temps morts, un récit simple mais diablement efficace. Des interprètes (et leurs personnages) fort sympathiques. Des premiers rôles judicieusement choisis (Michael Nouri et Kyle MacLachlan) et des seconds qui ne font jamais grise mine face à eux (Chris Mulkey, William Boyett ou encore Richard Brooks). Si l'on affirme souvent que l'antinomie qui sépare deux personnages joue pour beaucoup dans l'attrait de leurs relations, c'est surtout vrai ici.

Les effets-spéciaux sont relativement discrets mais fonctionnent parfaitement. Le tournage a eu lieu dans les villes de New-York et de Los Angeles. Bien qu'il ait été accueilli assez modestement en salle, le jury de Festival du film fantastique d'Avoriaz lui octroya cependant justement le grand prix. Une récompense largement méritée pour ce film signé de l'auteur du second volet des aventures du boogeyman Freddy Krueger. Il remporta également le prix du jury de la critique internationale et celui du meilleur acteur pour Michael Nouri au festival international du film de Catalogne ainsi que le prix du meilleur réalisateur au festival Fantasporto.

Ceux qui n'ont toujours pas eu la chance de le découvrir n'auront désormais plus aucune excuse. Quant à ceux qui connaissent déjà cette merveille, ils pourront le voir, et le revoir encore et encore, son capital de revisionnage ne souffrant d'aucune limite. Un bijou auquel la New Line Cinema et le réalisateur Seth Pinsker osèrent donner une suite lamentable sept ans plus tard en 1994...


vendredi 27 juin 2025

Alone in the Dark 2 de Michael Roesch et Peter Scheerer (2008) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Trois ans après que le réalisateur, scénariste et producteur allemand Uwe Boll ait réalisé ce qui était censé être l'adaptation cinématographique du jeu vidéo Alone in the Dark, celui-ci abandonne la mise en scène de la suite au profit de ses compatriotes Michael Roesch et Peter Scheerer. Autant dire qu'il ne leur fit pas de cadeau en leur confiant la mise en scène de Alone in the Dark 2 vu que sa version de 2005 était on ne peut plus catastrophique. Alone in the Dark 2 sort donc en 2008 directement en vidéo et s'il jouit en général d'une réputation aussi désastreuse que celle de son aîné, sorti de l'idée qu'il puisse y a voir un quelconque point commun entre le film et le jeu vidéo du français Frédérick Raynal, cette séquelle qui n'en est pas vraiment une n'est en réalité, pas tout à fait désagréable à regarder. Du moins si l'on supporte tout d'abord l'idée que le héros Edward Carnby soit désormais incarné par l'acteur Rick Yune. Acteur né sur le sol américain mais aux traits typiquement asiatiques, sa présence dans la peau du détective privé est aussi crédible que d'avoir offert en 2017 à l'acteur britannico-sierra-léonais Idris Elba, le rôle de Roland Deschain dans l'ignoble adaptation du pantagruélique roman de Stephen King, La tour sombre ! Le style So British du héros qui avait déjà fondu comme neige au soleil lors de la première ''adaptation'' du jeu vidéo est ici à mettre définitivement aux abonnés absents. Incarnant un Edward Carnby agressif et donc parfaitement antipathique, le spectateur manquera forcément d'empathie pour le personnage interprété par Rick Yune. Un Rick Yune qui en outre s'avère particulièrement mauvais ! S'agissant des émotions que l'acteur se devait de retranscrire à l'écran, lorsque son personnage souffre notamment d'avoir reçu un coup de dague magique dans le ventre, le bonhomme est tout simplement risible. L'univers s'écartant drastiquement de celui du jeu vidéo, notre (Z)héros va combattre une sorcière vieille de plusieurs centaines d'années qui semble avoir des comptes à régler avec les membres d'une même famille dont l'un des ancêtres s'acharna à la poursuivre plusieurs décennies en arrière. Edward Carnby ne sera donc pas seul et pourra compter sur Natalie Dexter, son père, ainsi que sur Abner Lundbert, un guérisseur qui des années en arrière fut ami avec le grand-père de la jeune femme mais contre lequel le fils cultive une certaine animosité.


Démarrant dans des toilettes publiques particulièrement insalubres que l'on croirait extraites du sombre univers de Silent Hill plutôt que de celui de Alone in the Dark, le film de Michael Roesch et Peter Scheerer est donc beaucoup moins mauvais qu'il n'en a l'air ou que la plupart des gens qui ont eu la malchance de le voir le prétendent. Surtout lors de la première moitié située dans la demeure familiale des Dexter dont le père de Natalie est interprété par l'acteur Bill Moseley. Sans doute un inconnu pour le grand public mais qui pour les fans de cinéma d'horreur demeurera éternellement celui qui interpréta dans Massacre à la tronçonneuse 2 de Tobe Hooper, le rôle de Chop Top, l'un des membres de la famille de dégénérés auprès du légendaire boogeyman, Leatherface ! Autres présences significatives qui pourtant ne maintiendront pas le film à un niveau de qualité appréciable, celles de Michael Paré et de Danny Trejo. Le premier connaîtra un succès éphémère en apparaissant notamment dans le génial Les Rues de feu de Walter Hill en 1984 et la même année dans Philadelphia Experiment de Stewert Raffill. Quant au second, généralement habitué aux seconds rôles de taulards et d'antagonistes et vedette de quelques rares longs-métrages (Machete de Robert Rodriguez et Ethan Maniquis, L'Attaque du requin à trois têtes de Christopher Ray, Hope Lost de David Petrucci ou encore Bad Asses on the Bayou de Craig Moss), son emploi dans Alone in the Dark 2 est on ne peut plus succinct. Maintenant, quitte à être totalement passé à côté du look originel d'Edward Carnby, les deux réalisateurs auraient tout aussi bien pu confier le rôle à l'acteur Lance Henriksen qui dans le film incarne le personnage d'Abner Lundbert. Quitte à changer les origines du personnage, pourquoi respecter son âge ? L'acteur américain aurait sans doute pu offrir au détective privé davantage d'étoffe que ce pauvre Rick Yune. Alors que la première moitié n'est donc pas désagréable à regarder, tout se gâte lors de la seconde partie du récit. Multipliant les visions du héros à grands renforts de flashs lumineux qui rendraient la vue à Gilbert Montagné, les effets-spéciaux sont horribles. Quant à la sorcière, elle est ridicule, se déplaçant à la vitesse d'une vieille femme en déambulateur, on sent moins le risque qu'elle s'en prenne à nos héros que celui de voir Edward Carnby être en proie à une nouvelle phase maniaco-dépressive ! Bref, vous faites ce que vous voulez mais si j'étais vous, j'irais voir ailleurs...

 

jeudi 26 juin 2025

Alone in the Drak d'Uwe Boll (2005) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Maître incontesté et incontestable du septième dont l'approche est emprunte d'une profonde finesse et d'une poésie palpable à tout instant, le réalisateur allemand originaire de Wermelskirchen (à vos souhaits!) Uwe Boll n'a depuis 1992 cessé de tourner, ajoutant régulièrement à son palmarès, d'authentiques chefs-d’œuvre du septième art.................... Pauvres naïfs que vous êtes... Vous croyez vraiment qu'un type aussi peu connu des masses, réservé à une certaine ''élite'' capable d'ingurgiter à peu près n'importe quelle merde sans tourner de l’œil, serait resté dans l'ombre sans faire quotidiennement parler de lui dans la presse spécialisée ? Bon, reconnaissons tout de même qu'Uwe Boll ne laisse généralement pas les spécialistes ''es cinéma'' indifférents. Lorsque l'on réalise plus de trente longs-métrages en autant d'années de carrière, ça n'est pas toujours bon signe. L'une des spécialités du réalisateur germanique étant l'adaptation sur grand écran de jeux vidéos relativement violents, Uwe Boll a durant les années 2000 réalisé celles des jeux House of the Dead,Postal, Far Cry, Bloodrayne et donc Alone in the Dark. Lequel sort en 2005 pour l'hypothétique bonheur des fans de la première heure qui en 1992 découvrirent pour la toute première fois le jeu vidéo créé par le mythique concepteur français Frédérick Raynal et développé/édité par Infogrames. Alone,in the Dark est alors considéré comme le tout premier Survival Horror, genre auquel les licences Resident Evil de Capcom et Silent Hill de Konami donneront ses lettres de noblesses quelques années plus tard. Incarné à l'écran par l'acteur américain Christian Slater, le personnage central du récit est le même que celui de la version vidéoludique : Edward Carnby. Un détective privé qui à l'époque était chargé d'enquêter dans le manoir d'un homme qui s'était donné la mort. À l'époque, techniquement, le jeu est une véritable révolution. Dans des décors fixes, le personnage était conçu en trois dimensions. En 2005, Uwe Boll armé de ses gros sabots, pense le film dans une refonte généralisée. Ici, pas de manoir, de costume bleu/gris/vert ou de moustaches pour son héros. À vrai dire, le réalisateur allemand abuse de la licence pour mettre en scène un personnage proche d'un Indiana Jones du pauvre poursuivi par des types peu recommandables mais aussi et surtout accompagné par la jolie Tara Reid.


Actrice notamment vue dans The Big Lebowski des frères Coen en 1998, dans Urban Legend de Jamie Blanks la même année, dans plusieurs volets de la franchise American Pie réalisée à l'origine par Paul et Chris Weitz en 1999 ou dans l’infâme Les visiteurs en Amérique de Jean-Marie Poiré (alors planqué sous le pseudonyme de Jean-Marie Gaubert) ! Alone in the Dark version cinéma est une bonne grosse bouse dégageant un fumet bien moins agréable à humer que celle produite par les vaches de nos campagnes hexagonales. Tout le charme du jeu vidéo d'origine a disparu. Le seul point commun demeurant donc le titre, exagérément usité afin, sans doute, d'attirer d'éventuels curieux. Mais s'agissant d'Uwe Boll, on sait d'avance à quoi s'attendre. Comment, en outre, Christian Slater a-t-il pu tomber aussi bas ? Le Adso de Melk du Nom de la rose, le Clarence Worley de True Romance n'est ici plus que l'ombre de lui-même. Contraint d'enchaîner les productions de piètre réputation, il trouve avec Alone in the Dark de quoi confirmer que l'on peut avoir tourné avec les plus grands avant de se retrouver à devoir accepter de jouer dans de véritables purges. De la mise en scène en passant par le scénario (ah bon ? Parce qu'il y a un scénario?) sans oublier l'interprétation, les décors et les dialogues, Alone in the Dark ne fait absolument pas honneur à la licence vidéoludique qu'il est censé représenter. Techniquement, le film est à la ramasse. Les créatures sont laides et comme le jeu d'origine jouit de la réputation d'avoir été inspiré par George Romero mais aussi et surtout par l'univers de l'écrivain H.P.Lovecraft, l'on aurait sans doute préféré que les créatures en question demeurent indicibles plutôt que de devoir nous brûler la rétine à force d'apparaître devant nos yeux. Petite anecdote : Uwe Boll aurait affirmé que le créateur du jeu Frédérick Raynal aurait apprécié son adaptation de House of the Dead et l'aurait par conséquent contacté pour lui proposer la réalisation d'un film au sujet de Alone in the Dark. Propos que le concepteur, bien évidemment, invalidera rapidement... Notons enfin qu'une séquelle verra le jour trois ans plus tard, toujours produite par Uwe Boll mais cette fois-ci réalisée par ses compatriotes Michael Roesch et Peter Scheerer. Alors ? Les deux hommes ont-il réussi à faire mieux ou pire qu'Uwe Boll ? Réponse dans un prochain article...

 

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