Jack DeVries est un
honnête citoyen, qui n'a jamais eu de démêlés avec la justice et
pourtant, le voici désormais poursuivi par la police pour avoir
braqué huit banques, six supermarchés, quatre bijouteries, trois
confiseries, et pour avoir volé six voitures, tué douze personnes
et en avoir blessé vingt-trois autres. Un barrage est mis en place
par la police lors d'une course-poursuite et DeVrie finit dans le
décor. Amené d'urgence à l’hôpital, ses jours sont comptés.
Au commissariat,
l'inspecteur Tom Beck s'apprête à clore le dossier lorsqu'un agent
du FBI lui est adjoint par le commissaire afin d'enquêter à ses
côtés. Lloyd Gallaguer désire voir DeVries avant qu'il ne meurt
mais lorsque les deux hommes arrivent à l’hôpital, le cambrioleur
et meurtrier est mort, retrouvé par une infirmière, allongé sur le
sol. Son voisin de chambre a par contre, lui, disparu. Tout comme
DeVries, Jonathan Miller n'a jamais eu affaire avec la justice.
Souffrant de problèmes cardiaque, il erre dans la rue jusqu'à
commettre son premier délit. Il vole et passe à tabac le gérant
d'un magasin de disques, puis se rend ensuite chez un concessionnaire
de voitures de luxe et y abat le responsable ainsi qu'un client avant
de partir à bord d'un luxueux véhicule.
Lloyd Gallaguer tente de
convaincre son nouvel équipier qu'il est désormais nécessaire de
mettre la main sur Jonathan Miller. Car ce que ne sait pas encore Tom
Beck, c'est que le rapport entre Miller et DeVries est une forme de
vie qui s'introduit dans l'organisme des hommes afin d'en prendre le
contrôle. Cette créature, passionnée de musique rock et de belles
voitures a un projet bien précis : prendre possession du corps
du gouverneur afin de s'assurer l'impunité...
Pour reprendre une
expression abusivement utilisée par les jeunes d'aujourd'hui,
j'affirme que The Hidden de Jack Sholder est « JUSTE »
parfait. Bien que le terme n'ait pas vraiment la même signification,
employé de cette manière là, je dirais qu'il est beaucoup plus que
cela. Dans le genre qui est le sien, ce film datant de 1987
représente sans doute l'aboutissement d'une hybridation entre action
et science-fiction. Cette œuvre qui ne paie pourtant pas de mine se
révèle en tout point réussie. Pas de temps morts, un récit simple
mais diablement efficace. Des interprètes (et leurs
personnages) fort sympathiques. Des premiers rôles judicieusement
choisis (Michael Nouri et Kyle MacLachlan) et des seconds qui ne font
jamais grise mine face à eux (Chris Mulkey, William Boyett ou encore
Richard Brooks). Si l'on affirme souvent que l'antinomie qui sépare
deux personnages joue pour beaucoup dans l'attrait de leurs
relations, c'est surtout vrai ici.
Les effets-spéciaux sont
relativement discrets mais fonctionnent parfaitement. Le tournage a
eu lieu dans les villes de New-York et de Los Angeles. Bien qu'il ait
été accueilli assez modestement en salle, le jury de Festival du
film fantastique d'Avoriaz lui octroya cependant justement le grand
prix. Une récompense largement méritée pour ce film signé de
l'auteur du second volet des aventures du boogeyman Freddy Krueger.
Il remporta également le prix du jury de la critique internationale
et celui du meilleur acteur pour Michael Nouri au festival
international du film de Catalogne ainsi que le prix du meilleur
réalisateur au festival Fantasporto.
Ceux qui n'ont toujours
pas eu la chance de le découvrir n'auront désormais plus aucune
excuse. Quant à ceux qui connaissent déjà cette merveille, ils
pourront le voir, et le revoir encore et encore, son capital de
revisionnage ne souffrant d'aucune limite. Un bijou auquel la
New Line Cinema et le réalisateur Seth Pinsker osèrent
donner une suite lamentable sept ans plus tard en 1994...
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