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vendredi 27 juin 2025

Alone in the Dark 2 de Michael Roesch et Peter Scheerer (2008) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Trois ans après que le réalisateur, scénariste et producteur allemand Uwe Boll ait réalisé ce qui était censé être l'adaptation cinématographique du jeu vidéo Alone in the Dark, celui-ci abandonne la mise en scène de la suite au profit de ses compatriotes Michael Roesch et Peter Scheerer. Autant dire qu'il ne leur fit pas de cadeau en leur confiant la mise en scène de Alone in the Dark 2 vu que sa version de 2005 était on ne peut plus catastrophique. Alone in the Dark 2 sort donc en 2008 directement en vidéo et s'il jouit en général d'une réputation aussi désastreuse que celle de son aîné, sorti de l'idée qu'il puisse y a voir un quelconque point commun entre le film et le jeu vidéo du français Frédérick Raynal, cette séquelle qui n'en est pas vraiment une n'est en réalité, pas tout à fait désagréable à regarder. Du moins si l'on supporte tout d'abord l'idée que le héros Edward Carnby soit désormais incarné par l'acteur Rick Yune. Acteur né sur le sol américain mais aux traits typiquement asiatiques, sa présence dans la peau du détective privé est aussi crédible que d'avoir offert en 2017 à l'acteur britannico-sierra-léonais Idris Elba, le rôle de Roland Deschain dans l'ignoble adaptation du pantagruélique roman de Stephen King, La tour sombre ! Le style So British du héros qui avait déjà fondu comme neige au soleil lors de la première ''adaptation'' du jeu vidéo est ici à mettre définitivement aux abonnés absents. Incarnant un Edward Carnby agressif et donc parfaitement antipathique, le spectateur manquera forcément d'empathie pour le personnage interprété par Rick Yune. Un Rick Yune qui en outre s'avère particulièrement mauvais ! S'agissant des émotions que l'acteur se devait de retranscrire à l'écran, lorsque son personnage souffre notamment d'avoir reçu un coup de dague magique dans le ventre, le bonhomme est tout simplement risible. L'univers s'écartant drastiquement de celui du jeu vidéo, notre (Z)héros va combattre une sorcière vieille de plusieurs centaines d'années qui semble avoir des comptes à régler avec les membres d'une même famille dont l'un des ancêtres s'acharna à la poursuivre plusieurs décennies en arrière. Edward Carnby ne sera donc pas seul et pourra compter sur Natalie Dexter, son père, ainsi que sur Abner Lundbert, un guérisseur qui des années en arrière fut ami avec le grand-père de la jeune femme mais contre lequel le fils cultive une certaine animosité.


Démarrant dans des toilettes publiques particulièrement insalubres que l'on croirait extraites du sombre univers de Silent Hill plutôt que de celui de Alone in the Dark, le film de Michael Roesch et Peter Scheerer est donc beaucoup moins mauvais qu'il n'en a l'air ou que la plupart des gens qui ont eu la malchance de le voir le prétendent. Surtout lors de la première moitié située dans la demeure familiale des Dexter dont le père de Natalie est interprété par l'acteur Bill Moseley. Sans doute un inconnu pour le grand public mais qui pour les fans de cinéma d'horreur demeurera éternellement celui qui interpréta dans Massacre à la tronçonneuse 2 de Tobe Hooper, le rôle de Chop Top, l'un des membres de la famille de dégénérés auprès du légendaire boogeyman, Leatherface ! Autres présences significatives qui pourtant ne maintiendront pas le film à un niveau de qualité appréciable, celles de Michael Paré et de Danny Trejo. Le premier connaîtra un succès éphémère en apparaissant notamment dans le génial Les Rues de feu de Walter Hill en 1984 et la même année dans Philadelphia Experiment de Stewert Raffill. Quant au second, généralement habitué aux seconds rôles de taulards et d'antagonistes et vedette de quelques rares longs-métrages (Machete de Robert Rodriguez et Ethan Maniquis, L'Attaque du requin à trois têtes de Christopher Ray, Hope Lost de David Petrucci ou encore Bad Asses on the Bayou de Craig Moss), son emploi dans Alone in the Dark 2 est on ne peut plus succinct. Maintenant, quitte à être totalement passé à côté du look originel d'Edward Carnby, les deux réalisateurs auraient tout aussi bien pu confier le rôle à l'acteur Lance Henriksen qui dans le film incarne le personnage d'Abner Lundbert. Quitte à changer les origines du personnage, pourquoi respecter son âge ? L'acteur américain aurait sans doute pu offrir au détective privé davantage d'étoffe que ce pauvre Rick Yune. Alors que la première moitié n'est donc pas désagréable à regarder, tout se gâte lors de la seconde partie du récit. Multipliant les visions du héros à grands renforts de flashs lumineux qui rendraient la vue à Gilbert Montagné, les effets-spéciaux sont horribles. Quant à la sorcière, elle est ridicule, se déplaçant à la vitesse d'une vieille femme en déambulateur, on sent moins le risque qu'elle s'en prenne à nos héros que celui de voir Edward Carnby être en proie à une nouvelle phase maniaco-dépressive ! Bref, vous faites ce que vous voulez mais si j'étais vous, j'irais voir ailleurs...

 

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