Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


mardi 1 juillet 2025

Zaklyate. Shyopot Vedm de Serik Beyseu (2024) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Cinq fois... Il m'aura fallut relancer cinq fois The Whisper of the Witch pour parvenir à aller jusqu'au bout. Dans la pièce, une chaleur étouffante avoisinant les trente degrés. Le ventilateur n'accomplissant pas vraiment la tâche qui lui incombait, je me suis endormi, encore et encore, au moment fatidique où la sorcière du titre apparaissait. Originaire de Zhasorken au Kazakhstan, le réalisateur Serik Beyseu signe en 2024 son quatrième long-métrage de fiction après avoir notamment signé en 2022 le thriller de science-fiction Zvyozdniy Razum. Sorti dans son pays d'origine sous le titre Zaklyate. Shyopot Vedm, The Whisper of the Witch peut se traduire approximativement ainsi ''Le Sort. Murmures des sorcières''. Alors, pourquoi a-t-il fallut que chez nous, en France, le film soit traduit sous celui de Murmure du Diable ? Car à ce que l'on sache, il n'y a dans le contexte de l’œuvre, pas la moindre présence du Malin. À moins que les distributeurs français ne sachent pas faire la différence le seul fait que le Diable puisse accorder aux sorcières des pouvoirs en échange de leur âme ne justifie pas une telle modification du titre original. Tout démarre apparemment par un récit alambiqué. Le réalisateur ayant pour l'instant beaucoup de difficultés à démontrer ce qui relève du présent et ce qui tient de passé, il va falloir un court temps d'adaptation pour démêler les deux séquences qui vont débuter l'histoire. En effet, quatre adolescents (dont trois viennent de poursuivre la quatrième) se retrouvent dans un manoir abandonné où l'un d'eux va perdre la vie dans de curieuses circonstances alors qu'ils ont tous entendu un étrange murmure. S'ensuit alors une séquence lors de laquelle, deux flics prénommés Paul et Nick s'introduisent dans la bâtisse afin d'enquêter. Lors d'une courte scène que l'on devine alors être un flash-back, le premier des deux inspecteurs se souviens d'un événement que lui et plusieurs camarades vécurent il y a de nombreuses années et qui déboucha sur la disparition là encore de l'un d'entre eux. Là où tout se complique, c'est lorsque Paul quitte le manoir pour prendre sa voiture et partir en forêt avant de s'arrêter en chemin à l'endroit précis où son fils a eu un grave accident quelques mois en arrière. En effet, alors qu'ils étaient tous les deux en voiture, Paul a perdu le contrôle de son véhicule. L'engin a alors foncé dans un arbre et son tout jeune enfant qui n'avait pas attaché sa ceinture s'est retrouvé éjecté. Maintenu vivant à l’hôpital, le gamin est depuis dans le coma.


Ces précisions n'apparaissant qu'à travers le déroulement du récit, le spectateur nage pendant une demi-heure environ dans un épais brouillard qui ne tend tout d'abord pas à faire de ce Murmure du Diable un long-métrage très agréable à regarder. Il sera sans doute également de bon aloi de regarder le film dans sa version originale tant le doublage est catastrophique. Surtout celui du personnage de Nick incarné par Igor Grabuzov comme pourront le constater les spectateurs lors du dernier quart du récit. Interprété par l'acteur Artur Beschastnyy, le personnage de Paul va se retrouver tiraillé entre son besoin de mettre un terme aux agissements d'une sorcière ''réveillée'' grâce à l'utilisation peu précautionneuse d'un phonographe renfermant un enregistrement de sa voix et l'envie de voir son fils sortir du coma. Physiquement, l'acteur ressemble à un mix entre le français Vincent Cassel et l'américain Adrien Brody. Le réalisateur choisit de faire de son héros un flic alcoolique, hanté par l'accident dont il se sent responsable. Retrouvant la plupart de celles et ceux avec lesquels il vécu la tragédie de leur enfance et découvrant une nouvelle progéniture propre à devoir vivre la même expérience au sein du manoir. Si Le murmure du Diable ne mérite sans doute pas la totalité du bois vert qu'il s'est pris de la part des critiques ou des spectateurs, il faut avouer que le long-métrage de Serik Beyseu est parfois très pénible à regarder. Si le réalisateur tente et arrive parfois à créer une ambiance mortifère dans des décors lugubres et à l'aide d'une colorimétrie et d'un éclairage prônant une certaine noirceur et si l'enquête semble devoir être tout d'abord passionnante, on change malheureusement très rapidement d'opinion au vu du rythme lymphatique imprimé au récit. C'est mou, monté et réalisé avec la vigueur d'un mollusque et tout aussi mollement interprété. Quitte à confronter des protagonistes à une sorcière, autant redécouvrir La Malédiction de la sorcière de James W. Roberson qui en 1982 et en seulement quatre-vingt cinq minutes permettait de suivre les aventures d'un inspecteurs enquêtant de son côté dans une demeure où eut lieu un drame horrible. Pas un chef-d’œuvre mais un petit film culte pour tous ceux qui le découvrirent à l'époque...

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...