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dimanche 29 juin 2025

Terror Firma de Jake Macpherson (2023) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Film de 2023 passé totalement inaperçu, le premier long-métrage du réalisateur, scénariste et surtout directeur de la photographie Jake Macpherson après une série de quatre courts-métrages mérite cependant qu'on lui accorde (presque) toute notre attention. Parce qu'il dégage une atmosphère que l'on ne rencontre en général pas souvent même si du point de vue de son scénario, le film se disperse au point que malgré ses courtes quatre-vingt minutes, celui-ci aurait sans doute gagné en ampleur s'il avait conservé un format beaucoup plus court. Terror Firma prend des chemins de travers que l'on peut juger de métaphoriques et qui semblent s'inscrire dans l'évocation d'une époque où se nourrir passait par la transmission d'un savoir gastronomique et d'une hygiène de vie impeccable. L'évocation d'un nectar au contact duquel, les trois personnages qui entourent le récit ressentent des émotions gustatives et olfactives qui leurs sont propres. Une jeune femme vient s'installer pour quelques temps dans une demeure que son frère loue aux côtés de son colocataire. Lola, Louis et Cage sont ainsi réunis alors que dehors, une pandémie interdit à la population de mettre le pied dehors. Tout comme le reste de la population retranchée chez elle, nos trois protagonistes reçoivent devant la porte de la propriété, un colis de nourriture qui doit leur permettre de survivre pendant une semaine.Au moment de déballer la marchandise, Lola (l'actrice Faye Tamasa) découvre un sachet de graines dénué d'informations. Une fois plantées dans le jardin, un phénomène étrange se produit. En effet, un trou relativement profond se trouve justement là où la jeune femme les a enfouies. Plus étrange encore, un liquide rouge et épais semble être produit par les graines. Ravivant apparemment de doux souvenirs de jeunesse, Cage défini leur goût et le parfum du nectar comme ressemblant à ceux d'une tarte aux mûres sortant tout juste du four. Pour Louis, rien à voir. Selon lui, le nectar sent la viande rôtie. Quant à Lola, d'abord réfractaire, en humant le liquide, l'odeur lui rappelle celle des glaces au parfum de menthe et de chocolat... Aussi déconcertant que cela puisse paraître, Terror Firma semble devoir se rapprocher du chef-d’œuvre de Philip Kaufman, L'invasion des profanateurs que celui-ci réalisa en 1978.


Parce que les graines qui accompagnent les denrées distribuées par l'armée et les étranges fleurs que l'on a l'occasion de voir à l'image à trois ou quatre reprises rappellent ostensiblement celles qui à l'entame du classique de la science-fiction débarquaient sur notre planète pour démarrer une invasion extraterrestre de style ''Body Snatching''... Même si physiologiquement, nos trois personnages conserveront leur intégrité, l'une des formes que prend Terror Firma semble être celle du film d'infectés. Sauf qu'ici, l'impact du nectar joue davantage sur le comportement de chacun, lequel s'en trouve démultiplié comme l'évoque celui de Cage, ce colocataire particulièrement pressant vis à vis de Lola, qu'interprète Robert Brettenaugh avec son look de post-adolescent marginal typique des universités américaines qui débarquent un jour l'arme à la main pour massacrer ses camarades de classe ! Se pose alors la question de la complicité de l'armée et du Gouvernement s'agissant de ces graines dont les ''bienfaits'' paraissent ridicules face aux dégâts que leur consommation provoque sur leurs utilisateurs. S'agit-il d'un complot visant à profiter de la pandémie pour indirectement anhililer une partie de la population ? Toujours est-il que le long-métrage de Jake Macpherson prend une tournure hallucinogène qui dans un premier temps s'avère plutôt remarquable. La colorimétrie et le cadre appuyant fermement sur l'aspect anxiogène du confinement avant de partir dans un délire parfois incompréhensible. Louis est de son côté incarné par l'acteur Burt Thakur. Formant ainsi avec ses deux partenaires un trio de personnages ''habités'' et dont Cage demeure évidemment le plus marquant. Terror Firma (qu'il ne faut surtout pas confondre avec le Terror Firmer que réalisa en 1999 Lloyd Kaufman) intrigue et peut même fasciner à certaines entournures. Et notamment grâce au musicien (au groupe?) Heavy Arms qui produit une bande musicale réellement tripante qui aux côtés du visuel constitue parfois un vrai moment de bravoure. Au final, Terror Firma est une œuvre parfois complexe et dont il faut avoir les codes pour la visionner dans un maximum de confort. Pas sûr que cet article ait su bien définir le contenu du long-métrage. Ce sera donc à chacun de se faire sa propre opinion. Étonnant...

 

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