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samedi 5 avril 2025

Un Cadavre au Dessert de Robert Moore (1976)



Un vieil homme excentrique invite les cinq plus grands détectives du monde à un dîner un peu particulier. En effet, Lionel Twain convie Dick et Doras Charleston ainsi que leur terrier. L'inspecteur Sidney Wang et son fils adoptif Willie. Milo Perrier et son assistant Marcel Cassette. Sam Diamond et sa secrétaire Tess Skeffington. Ainsi que Jessica Marbles et sa fidèle infirmière, Mlle Withers. Toutes et tous sont conviés dans une lugubre demeure. Mais très vite les choses se compliquent. Un pont branlant qui menace de s'effondrer au passage des invités et des statues qui tombent sur la tête des invités sous le porche de la porte d'entrée. Un sonnette qui « hurle », un majordome aveugle et une cuisinière sourde et muette. De dizaines de tableaux et de trophées accrochés aux murs. Des yeux vides qui permettent à l'hôte de ces lieux d'épier ses invités.

Lionel Twain a une très étrange proposition à faire à ses invités. Il les invité en effet à participer à un dîner durant lequel un crime sera commis au vu et au su de tous. Celui qui résoudra ce meurtre se verra empocher la somme d'un million de dollars. Les invités n'ont de toute façon pas le choix puisque fenêtres et portes sont fermées et protégées par de solides grilles métalliques...

Réalisé par Robert Moore en 1976, Un Cadavre au Dessert est une comédie policière jubilatoire. Un suspens en forme d'hommage à Agatha Christie qui ne ménage pas les spectateurs en terme de gags puisque les répliques ne cessent de fuser pour notre plus grand bonheur. Truman Capote, Alec Guinness, James Coco, Peter Falk, Eileen Brennan, Elsa Lanchester, David Niven, Maggie Smith et Peter Sellers pour ne citer qu'eux. Un casting flamboyant pour une intrigue passionnante située dans un manoir inquiétant. Des effets réussis (pluie, brouillard), des décors gothiques du plus bel effet et des dialogues extraordinairement bien écrits. Un Cadavre au Dessert se doit d'être vu en version originale évidemment. Mais que les réfractaires ne se fassent pas de soucis. La traduction est parfaite et la finesse de certains jeux de mots est conservée. Macabre et drôle, le film n'est pas avare en répliques cinglantes. Les actrices et acteurs sont tous géniaux. On prend plaisir à les retrouver, et notamment Peter Falk qui interprète cette fois-ci un inspecteur beaucoup plus vindicatif dans ses propos que dans l'excellente série qui l'a rendu célèbre.

On reconnaît à peine Peter Sellers, ici grimé en japonais qui omet les pronoms. Le film comprend des scènes d'anthologie comme celle qui nous convie à assister à un « dialogue » entre le majordome aveugle et la cuisinière sourde et muette. La fin du film se termine par une succession de six « twists » finaux qui succède à une série d'aveux de la part des convives, rappelant ainsi la plupart des œuvres cinématographiques inspirées par l’œuvre d'Agatha Christie. Un Cadavre au Dessert est donc une magistrale comédie macabre qu'il faut avoir vu au moins une fois dans sa vie...


jeudi 9 janvier 2025

Cinque Bambole per la Luna d'Agosto de Mario Bava (1970) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Alors que dans le précédent article j'évoquais le superbe Lisa e il Diavolo de Mario Bava, nous remontons cette fois-ci en arrière de trois années afin de consacrer celui-ci à Cinque Bambole per la Luna d'Agosto tout bêtement traduit chez nous sous le titre L'île de l'épouvante alors que sa signification est ''Cinq poupées pour la lune d'août''. Le terme ''poupées'' n'étant de nos jours plus vraiment d'usage, au risque de voir les néo-hystérico-féministes se planter devant les éventuelles salles de cinéma qui auraient décidé de projeter à nouveau ce vieux long-métrage qui accuse presque les cinquante-cinq ans d'âge ! Parmi les nombreuses œuvres cinématographiques signées du réalisateur et scénariste italien, celle-ci a la particularité de partager le public en deux. D'un côté, il y a ceux qui parviennent à lui trouver des qualités même si de manière générale les pros et les anti s'unissent pour admettre tous ensemble que Cinque Bambole per la Luna d'Agosto est relativement ennuyeux. Mais encore, si cette remarque pouvait être la seule à justifier le mécontentement d'une partie du public, on n'irait pas plus loin que cette seule critique et n'importe quel article pourrait se boucler en seulement quelques lignes. Sauf que le film, en plus d'être d'un ennui parfois sidérant, propose une intrigue étonnamment vide. Surtout que d'après certaines âmes bien renseignées, Cinque Bambole per la Luna d'Agosto serait une adaptation libre du roman de la britannique Agatha Christie, Les dix petits nègres ! En effet, bien que reposant sur un scénario de Mario Di Nardo, lequel aura cette même année l'occasion de collaborer à nouveau avec Mario Bava sur son western Spaghetti Roy Colt e Winchester Jack, le long-métrage semblerait s'inspirer du célèbre ouvrage adapté maintes fois au théâtre et sur grand écran. Tout comme dans le roman d'Agatha Christie, huit personnes sont conviées à venir s'installer pour quelques jours sur une île appartenant à un certain George Stark (l'acteur romain Teodoro Corrà) et son épouse Jill (Edith Meloni). Des hommes tous accompagnés de leur épouse ou compagne respective. Et parmi eux, Gerry Farrell (l'autrichien William Berger) et sa femme Trudy (l'italo-allemande Ira Von Fürstenberg). Lui est l'inventeur d'une toute nouvelle résine synthétique que les hommes rassemblés durant le séjour vont tenter de convaincre de leur vendre la formule.


Chacun y allant d'un chèque rempli à hauteur de un million de dollars. Mais alors que Gerry refuse de se plier à la demande des autres invités, l'un après l'autre, les convives vont disparaître, assassinés par on ne sait qui. Les soupçons se portent ensuite sur chaque survivant. L'intrigue de Cinque Bambole per la Luna d'Agosto repose donc sur un concept bien connu des amateurs de la romancière britannique. En effet, le long-métrage mixe trois genres pour un résultat frôlant la catastrophe industrielle ! Du roman d'Agatha Christie Les dix petits nègres, le script de Mario Di Nardo et la mise en scène de Mario Bava reprennent le concept de Whodunit dans lequel se pose la question quant à l'identité du tueur. Ajoutant à ce principe celui du Giallo dont Mario Bava fut l'un des premiers à donner vie sur grand écran avec La ragazza che Sapeva Troppo et I tre Volti della Paura tous deux réalisés en 1963. Dans le cas de Cinque Bambole per la Luna d'Agosto, les meurtres sont timidement mis en scène puisque exécutés hors champ de la caméra. Question hémoglobine, le spectateur risque donc d'être très déçu. Le film du réalisateur italien s'inscrit également dans une sorte de proto-Slasher, sous genre à part entière de l'épouvante et de l'horreur dont les origines sont encore sujets à discussion mais qui trouve ici l'un de ses plus vieux et séminaux représentants. Ce qui n'empêche cependant pas Cinque Bambole per la Luna d'Agosto de figurer parmi les plus mauvais films de son auteur et, s'il s'avère effectivement que l’œuvre est bien un Whodunit/Giallo/Slasher, qu'il s'agit en outre de l'un des pires représentants de ces trois catégories. Le plaisir de retrouver la superbe Edwige Fenech est gâché par une sous exploitation de l'actrice. À l'image de toutes celles et ceux qui apparaissent à l'écran et pour lesquels aucun effort de caractérisation n'a été fourni. Durant une bonne grosse moitié de l'intrigue, voire même lors des deux premiers tiers, le film se traîne en n'étant constitué majoritairement que de séquences molles et parfaitement inintéressantes. Poussif et doté de meurtres mal accordés malgré la puissance du thème évoqué, on s'emmerde très rapidement. Jamais nous ne sommes gratifiés par de quelconques meurtres sanglants ou par la délicieuse plastique de ces héroïnes que l'on aurait aimé voir s'effeuiller, histoire de justifier cette assommante perte de temps, dotée de surcroît d'affreux décors et d'une musique signée Piero Umiliani parfaitement indigeste...

 

lundi 16 octobre 2023

Invitación a un Asesinato de José Manuel Cravioto (2023) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Dans la grande famille des Whodunit, il est bon de séparer le bon grain de l'ivraie pour ne pas être immédiatement révulsé par les pires représentants du genre. Il y a les classiques qui majoritairement se situent dans une tranche chronologique allant de 1974 avec Le crime de l'Orient Express de Sidney Lumet à 1982 avec Meurtre au soleil de Guy Hamilton. Lesquels furent précédés et suivis de dizaines d'autres longs-métrages dont la majorité demeure anecdotique. Depuis quelques années, la mode des Whodunit semble être revenue sur le devant de la scène puisque entre remakes et récits inédits, les films du genre pullulent désormais au cinéma et sur les sites de streaming légaux. En 2017, l'acteur, réalisateur et scénariste britannique Kenneth Branagh réalisa sa propre version du crime de l'Orient Express puis celle de Mort sur le Nil en 2022 avant de revenir cette année avec la toute nouvelle adaptation du roman d'Agatha Christie La fête du potiron sous le titre Mystère à Venise. Le genre semble ne pas devoir s’essouffler puisque le Mexique lui aussi s'y est notamment intéressé cette année 2023 avec Invitación a un Asesinato de José Manuel Cravioto. Le dernier long-métrage du réalisateur mexicain semble vouloir défier les pays anglo-saxons sur leur ''territoire'' avec ce qui s'avère être un pur produit sorti de l'imagination de deux scénaristes en mal d'inspiration. En effet, Javier Durán PérezAnton et Goenechea ont conçu un script dont l'objet semble être effectivement de côtoyer les grands noms du Whodunit. Et pourtant, malgré les quatre mains qui se sont attelées à l'écriture du scénario, malgré les nombreux exemples qui auraient pu servir à ces trois là de source plus ou moins importante d'inspiration, leur adaptation d'un ouvrage écrit par Carmen Posadas n'est pas à la mesure de ce que les fans du genre étaient en droit de s'attendre. En contrepartie, Invitación a un Asesinato révèle inconsciemment toute l'importance que revêt la caractérisation des différents protagonistes d'une œuvre de ce type. Preuve que sans un minimum d'effort de la part du réalisateur dans ce domaine, le film perd très rapidement tout ou partie de son intérêt.


Bien que se rapprochant au départ du concept de l'excellent Glass Onion: A Knives Out Mystery de Rian Johnson sorti l'année dernière, l'idée de convier une poignée d'amis afin de les réunir lors d'une soirée lors de laquelle va avoir lieu un meurtre est au fond peu crédible. À moins qu'il ne s'agisse d'une volonté plus ou moins clair de se suicider par procuration, il faut qu'Olivia (l'actrice Maribel Verdú) soit vraiment stupide pour qu'elle se livre ainsi à celles et ceux qui pourraient dans un futur très proche vouloir attenter à son existence ! Trop empressé à voir débuter l'enquête d'un lieutenant un peu gauche ''supporté'' et même, ''épaulé'' par la sœur de la victime, Agatha (un hommage à...?), José Manuel Cravioto pose relativement mal les bases du Whodunit et l'on se perd ainsi dans les circonvolutions d'un scénario alambiqué non pas grâce à l'ingéniosité d'un script écrit aux petits oignons mais parce que le réalisateur n'offre pas aux spectateurs le temps nécessaire pour s'accoutumer à chacun des protagonistes ainsi qu'à leur personnalité. Et que dire d'Agatha, créatrice de podcasts criminels populaires qui s'improvise ici en pseudo Miss Marple. Si le bon Whodunit est celui qui ne permet jamais au spectateur d'interférer avec les théories avancées par l'enquêteur quel qu'il soit, ici, on remet sans cesse en doute les éléments apportés par Agatha. Le film n'excédant que de très peu les quatre-vingt dix minutes et l'héroïne/détective choisissant de réunir l'ensemble des invités après seulement trois quart-d'heure, il devient difficile soit-même d'analyser le moindre élément de preuve. Principe qui en général participe de l'intérêt de ce genre de production. Il n'y a rien ou presque dans Invitación a un Asesinato qui retienne véritablement l'attention. Au point qu'il est possible de se laisser divertir par l'intervention d'un élément extérieur au long-métrage. Preuve que le film ne passionne guère et ne nous retient ni par le jeu d'acteurs, ni par la réalisation et sans doute moins encore par l'environnement dans lequel ces derniers évoluent. Avec le dernier film de José Manuel Cravioto, le Whodunit tombe malheureusement en disgrâce. Disponible sur Netflix...

 

dimanche 15 octobre 2023

Glass Onion-A Knives Out Mystery de Rian Johnson (2022) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Traduisible chez nous sous le terme Qui l'a fait ?, le Whodunit est un concept qui à l'origine semble être né en Angleterre à travers de nombreux ouvrages littéraires dont ceux d'Agatha Christie demeurent comme les plus célèbres d'entre tous. Reposant sur une structure se répétant à l'infini, tout commence avec un cadavre dont il va falloir identifier le meurtrier. Une sorte de cluedo dans lequel sont conviés un certains nombre de protagonistes parmi lesquels, un policier de réputation internationale auquel, on le sait d'emblée, aucune énigme ne peut résister. Le Whodunit réunira systématiquement certains critères propres au genre. Tout d'abord, un cadre qui imposera qu'aucun des personnages ne puisse s'en échapper avant la résolution de l'énigme. Dans le cas de Glass Onion-A Knives Out Mystery, il s'agit d'une île privée située en Grèce. Ensuite, des personnages bigarrés, mais qui dans le cas de cette séquelle à l'excellent Knives Out-À couteaux tirés que réalisa déjà lui-même Rian Johnson, se connaissent tous pour avoir formé un club de Perturbateurs. La particularité de cette suite concerne tout d'abord l'enjeu du récit puisque le richissime propriétaire des lieux, l'un des grands pontes des nouvelles technologies Miles Bron qu'interprète Edward Norton, vient de convier ses amis à participer à un jeu consistant à élucider l'assassinat dont il va bientôt être la victime. À dire vrai, le concept n'est pas tout à fait neuf puisqu'en 1976, Robert Moore réalisa l'excellent Un cadavre au dessert (Murder by Death) dans lequel le milliardaire Lionel Twain (l'acteur Truman Capote) conviait dans sa luxueuse demeure les plus grands détectives du monde afin de résoudre un meurtre qui allait être perpétré parmi les convives quelques heures plus tard dans la soirée !


Les fondations du meurtre reposent en général sur l'attitude des invités, sur les rapports qu'ils entretiennent avec la future victime et sur diverses justifications invoquées par le scénario qui laissent supposer que tous ont une bonne raison d'avoir commis le meurtre. Et c'est encore le cas ici même si l'on arguera que les motivations sont parfois trop légères pour justifier un assassinat. Glass Onion-A Knives Out Mystery convie cinq principaux personnages, auxquels l'on ajoutera donc leur hôte ainsi que le détective privé Benoît Blanc qui comme on le sait déjà, était parvenu à résoudre l'énigme à l'issue du récit de Knives Out-À couteaux tirés, lequel est dans le cas présent invité par erreur, tout ce petit monde étant accompagné d'assistants ou de proches pour un total d'une dizaine de protagonistes. Ce qui apparaît tout d'abord comme une évidence est le plaisir avec lequel Rian Jackson a réalisé cette séquelle. Auteur du scénario, le réalisateur met en scène un Whodunit généreux, divertissant, drôle (Daniel Craig, dans le rôle de Benoît Blanc, est impayable), doté de décors incroyables, œuvre du décorateur Rick Heinrichs, qui donne au long-métrage l'allure d'un Whodunit de science-fiction situé dans un futur proche. Une hybridation des genres étonnante qui pourtant n'oublie jamais d'aller à l'essentiel. Parce qu'avant tout, ce qu'est venu chercher le spectateur est une enquête crédible reposant sur des notions solides du thriller et du film policier. Tout ceci n'empêchant pas l'humour, Glass Onion-A Knives Out Mystery est de ce point de vue là porté par un Daniel Craig qui cabotine à fond.


Un détective qui comme ses ancêtres ne se prend pas vraiment au sérieux et en rajoute même avec, parfois, un brin d’excès. C'est à se demander de temps en temps si Rian Johnson n'est pas méprisant envers celui qui est ici censé représenter l'autorité ! Et pourtant, alors que le doute subsiste, patatras ! L'illusion disparaît et le caractère redoutablement professionnel et aiguisé de Benoit Blanc se fait jour. Mieux, ATTENTION SPOIL, le fameux détective résoudra le meurtre avant que les cinquante premières minutes ne se soient écoulées FIN DU SPOIL. Sachant que le film dure plus de cent-quarante minutes, forcément, il y a un hic que le scénario résoudra à son tour de manière magistrale. Sans se détourner de l'objectif principal, revenons encore une fois sur l'humour. Ici, l'on n''est absolument pas dans la caricature et pourtant, s'il fallait décrire l'attitude de chaque personnage, leur caractérisation et les nombreuses situations qui prêtent à rire, on se rendrait rapidement compte que ces cinquante premières minutes contiennent pratiquement autant de scènes humoristiques qu'il y a de plans. Du montage de Bob Ducsay jusqu'à la photographie de Steve Yedlin en passant par l'interprétation, l'écriture et la mise en scène, Glass Onion-A Knives Out Mystery est un pur joyau. Ce qui en revanche risque de faire tiquer certains spectateurs se manifeste au sein même du script et de la réalisation qui, aussi aventureux soient-ils, dénaturent et déconstruisent le concept même de Whodunit. Le récit semble échapper aux personnages, tous plus ou moins caractérisés d'ailleurs (le scientifique Lionel Toussaint incarné par Leslie Odom Jr y est tout simplement superficiel, voire... ''fantomatique'') tandis que le récit part dans un délire assez inattendu jusqu'à un final apocalyptique en forme de feu d'artifices qui trahirait presque certaines faiblesses d'écriture. Mais ne boudons pas notre plaisir car l'aventure demeure passionnante. Notons qu'actuellement le troisième volet de la franchise pour l'instant sobrement intitulé Knives Out 3 est en cours de développement et devrait voir le jour en 2025...

 

lundi 9 mai 2022

Knives Out (A couteaux tirés) de Rian Johnson (2019) - ★★★★★★★★☆☆

 


 

Lorsque l'on évoque le Whodunit au cinéma, on pense tout d'abord à sa variante littéraire et notamment à la romancière britannique Agatha Christie même si cette dernière n'est pas la seule à avoir écrit tout un ensemble d'ouvrages reposant sur des énigmes policières. Si les plus célèbres détectives du Whodunit demeurent Hercule Poirot et Miss Jane Marple, d'autres ont su retenir l'attention des amateurs d'enquêtes policières où l'humour est omniprésent mais où s'emberlificotent toute une série d'indices et de suspects qui laissent au spectateur l'occasion de d'incriminer tel ou tel personnage avant que l'enquêteur ne lui révèle en toute fin d'intrigue le véritable nom du tueur. Sur grand écran, le genre remonte à des décennies et là encore, ce sont les adaptations d'Agatha Christie dont on nous continuons de nous souvenir non seulement pour leur diabolique mise en scène, leur passionnante intrigue mais aussi leur impressionnant florilège d'interprètes. Le Crime de l'Orient-Express de Sidney Lumet en 1974. Mort sur le Nil de John Guillermin en 1978. Le miroir se brisa en 1980 et Meurtre au soleil deux ans plus tard, tous deux réalisés par Guy Hamilton. Mais si Agatha fut une source d'inspiration intarissable, d'autres n'ont pas eu besoin de ses talents pour produire d'authentiques perles du Whodunit. Un seul exemple ? Un cadavre au dessert réalisé par Robert Moore en 1976 et scénarisé par Neil Simon. Si le film n'entretient que de très loin une parenté avec l'univers de la romancière britannique, deux personnages feront cependant références aux deux plus célèbres détectives qu'elle créa de sa plume. Si tout un tas de longs-métrages ont repris depuis les codes du Whodunit avec plus ou moins de bonheur, les classiques du genre ont depuis refait leur apparition sur grand écran grâce (ou à cause) au réalisateur et acteur britannique Kenneth Branagh. En effet, le célèbre détective Hercule Poirot à célébré son retour sur grand écran à travers les remakes du Crime de l'Orient-Express en 2017 et Mort sur le Nil en 2022. La France elle aussi s'est essayée au genre par l'entremise de la comédie pure avec Mystère à Saint-tropez de Nicolas Benamou, lequel possède deux... ''privilèges''. Celui d'être tout d'abord la pire comédie à avoir vu le jour l'année dernière et ensuite, celui d'être probablement le pire Whodunit de l'histoire du cinéma. Une réputation typiquement française que semble avoir pourtant racheté cette année le réalisateur Nicolas Pleskof grâce à son Murder Party interprété par une intéressante galerie d'acteurs parmi lesquels Eddy Mitchell, Miou-Miou, Alice Pol ou encore Pascale Arbillot, Gustave Kervern et Zabou Breitman...


Mais l'une des grosses surprises pour les amateurs du genre fut l'arrivée en salle fin 2019 de l'excellent Knives Out de Rian Johnson (auteur entre autres de l'excellent film de science-fiction Looper en 2012). Sorti chez nous le 27 novembre de cette année là, le film est non seulement un superbe hommage au genre Whodunit mais également l'un des meilleurs représentants de sa catégorie. Hercule Poirot et Miss Marple sont ici remplacés par Benoît Blanc, un détective privé engagé on ne sait par qui afin d'enquêter sur le suicide supposé d'un richissime romancier qui se serait lui-même tranché la gorge. Le film réunit une très intéressante brochette d'interprètes parmi lesquels Daniel Craig qui interprète le détective, Christopher Plummer dans le rôle de la victime Harlan Thrombey, Jamie Lee Curtis dans celui de sa fille Linda Drysdale, Don Johnson dans celui de son époux, Michael Shannon dans la peau du frère Walter ou encore Ana de Armas qui incarne Marta Cabrera, l'infirmière de l'écrivain et principal personnage de l'intrigue. Tourné dans le Massachusetts et essentiellement dans une authentique demeure de style néo-gothique située près de Boston, les décors sont l’œuvre du chef-décorateur David Crank qui œuvra notamment sur les tournages de Hannibal de Ridley Scott en 2001 et de The Tree of Life de Terrence Malik dix ans plus tard. Le caractère faussement léger du détective Benoît Blanc fait évidemment directement référence à ceux d'Agatha Christie mais démontrera en toute fin de métrage sa propension à dénouer le nœud de l'affaire. Une conclusion absolument magistrale qui ne démérite en rien face aux classiques du genre. L'une des originalités du long-métrage demeure dans le fait qu'une partie de la vérité nous est révélée presque d'emblée. Mais c'est sans compter sur l'ingéniosité de l'écriture et de la mise en scène qui nous offrent au final une machination particulièrement diabolique. Volontairement surjoué par une partie du casting (Daniel Craig et Jamie Lee Curtis en font notamment des tonnes), Knives Out est une œuvre brillante, ponctuée d'innombrables dialogues écrits aux petits oignons, entre joutes verbales et guerres intestines au cœur d'une famille dont les rancœurs s'exaltent à mesure que les esprits s'échauffent et que soit révélée la vérité. Notons que la diffusion prochaine d'une séquelle est prévue cette année sur la plateforme Netflix, avec, toujours dans le rôle du détective Benoît Blanc l'acteur Daniel Craig et que Rian Johnson a déjà prévu un troisième volet pour l'année 2025...

 

mercredi 15 décembre 2021

The Ghastly Ones d'Andy Milligan (1968) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Andy Milligan fut entre la fin des années soixante et la décennie suivante un grand pourvoyeur en matière de petits films d'horreur aux titres évocateurs. Torture Dungeon, Bloodthirsty Butchers, Blood ou encore Carnage. Ainsi que d'un certain nombres d’œuvres dramatiques aux titres qui laissent songeurs et trompent sur la marchandise tandis que l'on s'attendrait à voir évoluer leur personnages dans le monde de la pornographie ou du moins, dans celui de l'érotisme : Depraved!, The Promiscuous Sex ou The Degenerates. Quant à The Ghastly Ones, lui, Andy Milligan le réalise en 1968, à la fin de la décennie qui vit la naissance du gore, ces films d'horreur outrancièrement sanglants que réalisa avant tout le monde un certain Herschell Gordon Lewis. Sans jamais aller aussi loin dans l'hémoglobine tout en amenant des séquences de meurtres plus ''réalistes'', le long-métrage d'Andy Milligan est typique de ces œuvres obscures et fauchées qui gagnent à être découvertes ne serait-ce que pour leur ambiance quelque peu morbide. La promiscuité entre trois couples apparemment aisés (le film se situe à une époque pas vraiment déterminée mais les interprètes portent des costumes qui les ramènent au moins à la première moitié du vingtième siècle) et des domestiques on ne peut plus étranges (deux femmes à l'allure inquiétante accompagnées par un dément) forment un tout qui aurait pu ou dû être anxiogène mais la maîtrise assez peu délicate de son sujet force le réalisateur à assommer le spectateur à grands coups de lignes de dialogues interminables...


Entre slasher, Giallo et Whodunit du pauvre, The Ghastly Ones tente de noyer le poisson dès le départ avec son double meurtre perpétré par l'espèce de dégénéré à l'improbable mâchoire de carnassier. Un débile joyeusement atteint qui tue un homme et son épouse à grands coups de couteau. S'ensuivent une éventration et une main coupée. De quoi motiver le spectateur à demeurer devant son écran dans l'attente d'une succession de meurtres plus barbares les uns que les autres. Débarquent alors à l'écran les trois sœurs Victoria, Elizabeth et Veronica (Anne Linden, Carol Vogel et Eileen Haves) et leurs époux respectifs (interprétés par Fib La Blaque, Richard Romanus et Don Williams). Les trois femmes sont convoquées par un certain Dobbs (sous l'épais maquillage duquel se cache l'acteur Neil Flanagan), un très vieil avocat qui leur indique que tous devront s'installer pour les trois prochains jours dans la demeure de leurs parents décédés avant de pouvoir prendre acte du testament qu'ils ont confié à l'avocat avant leur mort. Avec ses gros sabots, Andy Milligan laisse supposer que les meurtres qui vont logiquement être perpétrés par la suite pourraient être l’œuvre de la sœur aînée pour laquelle éliminer ses deux cadettes pourrait être un bon moyen de récupérer à elle seule l'héritage. Comme dès l'introduction le réalisateur envisageait déjà de faire du dément de service, celui qui plus tard allait tuer plusieurs des membres des trois couples...


Mais en planquant son (ou sa) criminel sous une capuche sombre, Andy Milligan précise au spectateur qu'il va lui falloir deviner lui-même qui se cache en dessous. Le réalisateur et son scénariste Hal Sherwood n'ayant pas le talent d'Agatha Christie pour l'écriture ni celui d'Alfred Hitchcock pour le suspens (sans citer les maîtres des futurs slashers ou du giallo), les fondations de The Ghastly Ones tiennent moins sur la découverte de l'identité du tueur que sur les quelques rares meurtres qui sont exécutés devant la caméra. Sans avoir le talent d'un Tom Savini pour la boucherie réaliste, le spécialiste des effets-spéciaux Jerry Rome inflige à ses ''victimes'' des blessures profondes parfaitement visibles à l'écran. Une maigre consolation face à des lignes de dialogues beaucoup trop importantes. Le film est effectivement extrêmement bavard. Du remplissage qui dessert totalement l’œuvre du réalisateur, d'autant plus qu'il est parcouru d'une galerie de personnages très étranges (Veronica Radburn, Maggie Rogers et Hal Borske dans les rôles respectifs de Martha, Hattie et Colin). Si Andy Milligan semble parfois vouloir faire les choses en grand, les costumes qui sont de sa propre création laissent à désirer. On a un peu de mal à adhérer à cette fausse bourgeoisie qui transpire des robes affreuses que portent les trois sœurs tandis qu'elles vivent en réalité dans des appartements on ne peut plus insignifiants. De plus, si certains propos laissent entendre que The Ghastly Ones va plonger ses personnages dans un monde de luxure à leur arrivée dans la dite demeure, inutile d'espérer y voir des couples se fourvoyer dans le sexe et la dépravation. Le film n'en est cependant pas moins une curiosité. Ennuyeux, mais qui pourra apparaître comme dérangeant, la pellicule n'ayant pas résisté aux outrages du temps et insistant donc sur l'aspect crapoteux de l'ouvrage...

 

vendredi 19 novembre 2021

Folie Meurtrière (Mio Caro Assassino) de Tonino Valerii (1972) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Folie Meurtrière ou Mio Caro Assassino de Tonino Valerii. Mais qui c'est celui-là ? Tout le monde ne le sait peut-être pas précisément mais en grattant un peu en profondeur, on découvre que le bonhomme fut en 1973, l'auteur de Mon nom est personne dans lequel il dirigea les acteurs Terence Hill et Henry Fonda. Un classique du western-spaghetti, genre dans lequel il baigna durant une partie de sa carrière. D'ailleurs, si l'on creuse encore davantage et que l'on remonte à ses débuts au cinéma, on découvre également que l'immense Sergio Leone fit appel à lui en tant qu'assistant-réalisateur sur ses deux premiers westerns Pour une poignée de dollars et Et pour quelques dollars de plus. On peut donc considérer que le type n'est pas un manchot et qu'il mérite qu'on lui accorde toute notre attention concernant cette folie meurtrière qui semble à priori s'être emparée d'une région du pays (ici, l'Italie) depuis la mort d'un agent d'assurance retrouvé étendu sur le sol d'une carrière, décapité par une pelleteuse. L'inspecteur Luca Perreti (l'acteur britannique d'origine uruguayenne George Hilton) est chargé de l'enquête. Une affaire qui semble débuter sous les meilleures auspices puisque très rapidement, le coupable du meurtre est retrouvé pendu dans une grange. Un suicide ? Non, car comme le découvre très vite l'inspecteur Luca Peretti, des éléments laissent à penser que la victime ne s'est pas pendue elle-même mais y a été contrainte par une tierce personne. C'est alors le début d'une longue enquête pour ce policier qui va en outre être confronté à une vieille affaire d'enlèvement...


Difficile de se faire une place dans l'univers du Giallo lorsque avant soit-même, d'autre s'y sont intéressés avec un talent certain. Des indétrônables maîtres en la matière que furent Mario Bava (Six femmes pour l'assassin, La baie Sanglante, etc...) ou Dario Argento (sa trilogie animale constituée de L'Oiseau au plumage de cristal, Le Chat à neuf queues, Quatre mouches de velours gris), sans oublier d'autres grands pourvoyeurs tels que Lucio Fulci (Le Venin de la peur, La Longue Nuit de l'exorcisme), Sergio Martino (La Queue du scorpion, L'Étrange Vice de madame Wardh, Ton vice est une chambre close dont moi seul ai la clé) ou Umberto Lenzi (Le Tueur à l'orchidée, Chats rouges dans un labyrinthe de verre). Une liste forcément non exhaustive pour des films aux titres parfois poétiques. Si Folie meurtrière mérite en un sens d'avoir été traduit sous ce titre, Mio Caro Assassino signifie en réalité Mon cher assassin. Réduit à sa plus simple expression, le film use de certains codes propres au Giallo comme l'absence d'identification du meurtrier avant son terme mais plus encore par son emploi d'armes blanches, ses mains étant toujours gantées de noir. Le sujet de l'enfance, qui n'est pas rare dans ce genre de production, fait écho à l'un des plus grands chefs-d’œuvre du genre qui ne verra cependant le jour que trois ans plus tard : l'immense Frissons de l'angoisse (Profondo Rosso) de Dario Argento qui lui-même reprendra le principe du dessin enfantin mais cette fois-ci représenté sur le mur d'une vieille demeure abandonnée...


L'enquête menée par L'inspecteur Luca Perreti s'avère somme toute classique et nettement moins inoubliable que certaines de celles menées par d'autres confrères de fiction ou par des enquêteurs du dimanche (David Hemmings dans le rôle de Marcus Dally dans Les frissons de l'angoisse encore et toujours). Ce que l'on retiendra en revanche est cette incroyable acuité dont il est doté mais qui n'empêchera cependant pas une cascade de meurtres d'être perpétrée, dont deux particulièrement graphiques sont exécutés l'un à l'aide d'une pelleteuse et le second à l'aide d'une scie circulaire ! Accompagné par une partition signée du compositeur Ennio Morricone qui s'ouvre sur une sorte de berceuse typique du genre Giallo, Folie Meurtrière se conclut à la manière d'un Whodunit façon Hercule Poirot ou Miss Marple (les plus célèbres des détectives créés par la romancière britannique Agatha Christie). Un concept dont profite le réalisateur après s'être débrouillé pour faire de chaque protagoniste un individu susceptible d'être le coupable. Noyé dans une masse folle de Gialli, Folie Meurtrière mérite moins que beaucoup d'autres que l'on s'y attarde. C'est pour cela que l'on conseillera d'abord le film de Tonino Valerii aux indécrottables fans du genre...

 

mercredi 17 avril 2019

The Last of Sheila de Herbert Ross (1973) - ★★★★★★☆☆☆☆



The Last of Sheila (ridiculement traduit chez nous sous le titre Les Invitations Dangereuses) est un ''whodunit'' ( contraction de « Who [has] done it? » litt. « qui l’a fait ? »), un genre foisonnant faisant référence à la littérature notamment popularisée par Agatha Christie, laquelle a été maintes fois adaptée sur grand écran à travers les personnages d'Hercule Poirot ou de Miss Marple. L'une des spécificités du long-métrage ici réalisé par le réalisateur américain Herbert Ross (The Seven per cent Solution, Footloose, True Colors, etc...) demeure dans la présence du compositeur et parolier Stephen Sondheim et de l'acteur Anthony Perkins qui ensemble se sont chargés de l'écriture du scénario. Le récit n'est toutefois pas issu du simple imaginaire des deux hommes puisqu'il fait directement référence à des chasses au trésor qu'ils avaient l'habitude d'organiser dans les années 60/70 pour leurs amis du show business parmi lesquels on pouvait trouver George Segal, Lee Remick, ainsi que le réalisateur de The Last of Sheila lui-même.
Stephen Sondheim élabore ainsi un scénario autour d'une idée de jeux conçu à l'origine pour l'actrice Phyllis Newman et pour quatre couples d'amis à la fin de ses études et auxquels il proposait d'étudier un moyen de commettre un meurtre. L'un des points communs avec le récit du long-métrage qui nous intéresse ici demeurant dans la répartition d'enveloppes entre chaque participant, l'une d'entre elles étant marquée d'un X signifiant qu'il incarnait le personnage devant mettre à exécution le meurtre qu'il avait imaginé, tout cela pour de faux bien évidemment...

Ce n'est pas entièrement sur la terre ferme que le récit se déroule mais sur un petit bateau de croisière, un peu à la manière de l'excellent film de John Guillermin Mort sur le Nil avec Peter Ustinov, Jane Birkin, Bette Davis, Angela Lansbury ou encore Mia Farrow et George Kennedy. Le casting de The Last of Sheila est quant à lui constitué par la présence à l'écran de Richard Benjamin, Dyan Cannon, James Coburn (dernièrement évoqué dans The Carey Treatment de Blake Edwards), Joan Hackett, James Mason, Ian McShane et la superbe Raquel Welch. Si le scénario de Stephen Sondheim et Anthony Perkins (que l'on regrettera sans doute de ne pas voir à l'écran) est loin d'atteindre les qualités d'une partie des adaptations cinématographique d'Agatha Christie, les deux hommes ainsi que le réalisateur s'en sortent pourtant très honnêtement, chacun dans leur domaine. Et ce, même si la première moitié de l'intrigue se révèle quelque peu confuse, le jeu du chat et de la souris étant sous certains aspects dirigé de manière un peu anarchique. Les différents cadres proposés lors des escales prévues par le maître de cérémonie cyniquement incarné par l'excellent James Coburn demeurant assez mal exploités, le film vaut donc surtout pour sa seconde partie dévolue à la résolution de l'énigme.

Car comme dans tout bon ''Whodunit'', The Last of Sheila ne porte pas tant sur la mort de celle qui donne son prénom au titre du film de Herbert Ross et qui intervient au tout début du film que sur la résolution de celle concernant le personnage de Clinton Green, organisateur d'un week-end très particulier auquel il invite plusieurs amis afin de mettre ironiquement à jours certains de leurs travers ainsi que l'identité du responsable de la mort de Sheila. Dans la forme, l’œuvre de Herbert Ross est assez proche des adaptations d'Agatha Christie avec son lot de personnages ambigus qui par delà leur pureté factice ont tous quelque chose de plus ou moins important à se reprocher. Mais c'est véritablement lors du dernier acte que le scénario de The Last of Sheila fait preuve d'une réelle imagination à travers le duel opposant Tom (Richard Benjamin) et Philip (James Mason). The Last of Sheila se situe dans la moyenne des ''whodunit'' de bonne facture. Pas exceptionnel en soit, mais tout à fait satisfaisant...
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