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vendredi 19 novembre 2021

Folie Meurtrière (Mio Caro Assassino) de Tonino Valerii (1972) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Folie Meurtrière ou Mio Caro Assassino de Tonino Valerii. Mais qui c'est celui-là ? Tout le monde ne le sait peut-être pas précisément mais en grattant un peu en profondeur, on découvre que le bonhomme fut en 1973, l'auteur de Mon nom est personne dans lequel il dirigea les acteurs Terence Hill et Henry Fonda. Un classique du western-spaghetti, genre dans lequel il baigna durant une partie de sa carrière. D'ailleurs, si l'on creuse encore davantage et que l'on remonte à ses débuts au cinéma, on découvre également que l'immense Sergio Leone fit appel à lui en tant qu'assistant-réalisateur sur ses deux premiers westerns Pour une poignée de dollars et Et pour quelques dollars de plus. On peut donc considérer que le type n'est pas un manchot et qu'il mérite qu'on lui accorde toute notre attention concernant cette folie meurtrière qui semble à priori s'être emparée d'une région du pays (ici, l'Italie) depuis la mort d'un agent d'assurance retrouvé étendu sur le sol d'une carrière, décapité par une pelleteuse. L'inspecteur Luca Perreti (l'acteur britannique d'origine uruguayenne George Hilton) est chargé de l'enquête. Une affaire qui semble débuter sous les meilleures auspices puisque très rapidement, le coupable du meurtre est retrouvé pendu dans une grange. Un suicide ? Non, car comme le découvre très vite l'inspecteur Luca Peretti, des éléments laissent à penser que la victime ne s'est pas pendue elle-même mais y a été contrainte par une tierce personne. C'est alors le début d'une longue enquête pour ce policier qui va en outre être confronté à une vieille affaire d'enlèvement...


Difficile de se faire une place dans l'univers du Giallo lorsque avant soit-même, d'autre s'y sont intéressés avec un talent certain. Des indétrônables maîtres en la matière que furent Mario Bava (Six femmes pour l'assassin, La baie Sanglante, etc...) ou Dario Argento (sa trilogie animale constituée de L'Oiseau au plumage de cristal, Le Chat à neuf queues, Quatre mouches de velours gris), sans oublier d'autres grands pourvoyeurs tels que Lucio Fulci (Le Venin de la peur, La Longue Nuit de l'exorcisme), Sergio Martino (La Queue du scorpion, L'Étrange Vice de madame Wardh, Ton vice est une chambre close dont moi seul ai la clé) ou Umberto Lenzi (Le Tueur à l'orchidée, Chats rouges dans un labyrinthe de verre). Une liste forcément non exhaustive pour des films aux titres parfois poétiques. Si Folie meurtrière mérite en un sens d'avoir été traduit sous ce titre, Mio Caro Assassino signifie en réalité Mon cher assassin. Réduit à sa plus simple expression, le film use de certains codes propres au Giallo comme l'absence d'identification du meurtrier avant son terme mais plus encore par son emploi d'armes blanches, ses mains étant toujours gantées de noir. Le sujet de l'enfance, qui n'est pas rare dans ce genre de production, fait écho à l'un des plus grands chefs-d’œuvre du genre qui ne verra cependant le jour que trois ans plus tard : l'immense Frissons de l'angoisse (Profondo Rosso) de Dario Argento qui lui-même reprendra le principe du dessin enfantin mais cette fois-ci représenté sur le mur d'une vieille demeure abandonnée...


L'enquête menée par L'inspecteur Luca Perreti s'avère somme toute classique et nettement moins inoubliable que certaines de celles menées par d'autres confrères de fiction ou par des enquêteurs du dimanche (David Hemmings dans le rôle de Marcus Dally dans Les frissons de l'angoisse encore et toujours). Ce que l'on retiendra en revanche est cette incroyable acuité dont il est doté mais qui n'empêchera cependant pas une cascade de meurtres d'être perpétrée, dont deux particulièrement graphiques sont exécutés l'un à l'aide d'une pelleteuse et le second à l'aide d'une scie circulaire ! Accompagné par une partition signée du compositeur Ennio Morricone qui s'ouvre sur une sorte de berceuse typique du genre Giallo, Folie Meurtrière se conclut à la manière d'un Whodunit façon Hercule Poirot ou Miss Marple (les plus célèbres des détectives créés par la romancière britannique Agatha Christie). Un concept dont profite le réalisateur après s'être débrouillé pour faire de chaque protagoniste un individu susceptible d'être le coupable. Noyé dans une masse folle de Gialli, Folie Meurtrière mérite moins que beaucoup d'autres que l'on s'y attarde. C'est pour cela que l'on conseillera d'abord le film de Tonino Valerii aux indécrottables fans du genre...

 

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