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jeudi 18 novembre 2021

Gli Occhi Freddi della Paura (Les yeux froids de la mort) d'Enzo G. Castellari (1971) - ★★★★★☆☆☆☆☆


Gli Occhi Freddi della Paura... Voilà un titre qui fleure bon le giallo. Et pourtant, rien à voir avec ce genre florissant sur le territoire de la botte dans les années soixante-dix. Respectueusement traduit chez nous sous le titre Les yeux froids de la mort et à l'internationale sous celui de Cold Eyes of Fear, le huitième long-métrage du réalisateur italien Enzo G. Castellari (auteur de plusieurs westerns ainsi que de thrillers, de comédies, de films d'aventure mais également du cultissime nanar 1990: I guerrieri del Bronx (Les guerriers du Bronx) est en fait plus proche du Home Invasion. Tout débute dans un bar d'où prend la fuite l'avocat Peter Flower (l'italien Gianni Garko) au bras duquel se tient la belle Anna (l'actrice italienne Giovanna Ralli), échappant ainsi au vieil homme qui la courtisait il y a un instant seulement. Tous les deux partent se réfugier dans la demeure que le jeune homme partage avec son père Juez (l'acteur espagnol Fernando Rey), Anna et Peter tombent alors sur le cadavre du majordome Hawkins (l'italien Leonardo Scavino) que les Flower employaient jusqu'ici puis sur Quill (l'espagnol Julián Mateos), l'homme qui vient de l'abattre. Armé d'un pistolet, il les menace s'ils tentent quoi que ce soit et les retient prisonniers. Tout ce petit monde est bientôt rejoint par un certain Arthur Welt (l'acteur américain Frank Wolff) qui sous son uniforme de policier se cache en réalité un criminel, complice de Quill, et avec lequel ils ont décidé de faire la peau à Juez, le juge qui les a lui-même envoyé en prison. Anna et Peter s'apprêtent à passer une longue nuit auprès de leurs ravisseurs...


Gli Occhi Freddi della Paura n'est donc pas un giallo (même si l'astucieuse ouverture du film laisse en premier lieu envisager la chose), se rapproche du Home Invasion et rappelle de très près certaines séries télévisées britanniques parmi lesquelles l'excellente série d'anthologie à suspens Thriller créée par Brian Clemens et d'abord diffusée en Grande-Bretagne à partir de 1973 et jusqu'en 1976. L’œuvre de Enzo G. Castellari tente de maintenir une certaine tension durant un peu moins d'une heure et trente minutes mais très rapidement, le film montre ses limites. Mise en scène plate. Jeu des acteurs moribond. Il n'y a guère que la musique stridente signée du compositeur italien Ennio Morricone pour parvenir à nous maintenir en éveil. Dans le genre, on a vu beaucoup plus cru et violent. La même année verra la venue sur les écrans du Straw Dogs (Les chiens de paille) de Sam Peckinpah, Ruggero Deodato signera au tout début de l'année suivante le similaire La Casa sperduta nel Parco (La Maison au fond du parc) et quant au réalisateur autrichien Michael Haneke, il battra à plate couture toute la concurrence en 1997 avec son glaçant Funny Games ! À dire vrai, les Home Invasion se comptant par paniers de dix, il est facile de tomber sur plus avantageux que cet Gli Occhi Freddi della Paura relativement insignifiant, et ce, rien qu'en piochant dans le tas les yeux fermés. Restent les beaux yeux de Giovanna Ralli qui pour notre plus grand plaisir ira même jusqu'à se dévêtir devant la caméra.


On l'aura compris, Gli Occhi Freddi della Paura est une collaboration internationale entre l'Italie, l'Espagne,et même l'Angleterre pour la participation de l'acteur Frank Wolff même si le film n'a été financé que par les deux premiers. À noter que si le film fut officiellement tourné dans ses deux principales langues que sont l'italien et l'espagnol, il semblerait que les interprètes s'expriment pourtant bien en anglais comme le soulignent les mouvements de lèvres. Film brutal sans être choquant, parfois psychédélique ou ''cauchemardesque'', le scénario de Gli Occhi Freddi della Paura écrit à six mains par le réalisateur lui-même ainsi que par Tito Carpi et Leo Anchóriz ne nous garantit malheureusement aucun sentiment d'angoisse ou de peur. Une curiosité, rare, sans être indispensable...

 

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