L'univers
cinématographique du réalisateur japonais Sion Sono
s'occidentalise. Avec parcimonie, bien entendu. C'est pourtant
d'autant plus vrai que son dernier long-métrage Prisoners of
Ghostland
n'a pas d'alternative japonaise puisqu'il s'agit du titre qu'a choisi
de donner l'auteur à son dernier projet qui fut projeté dans les
salles américaines voilà deux ans mais est directement sorti en VOD
et
en DVD
le 9 février 2022 dans l'hexagone. Si les détracteurs du
réalisateur campent ici sur leurs positions, il est étonnant de
découvrir que les fans, ou du moins, une partie d'entre eux, n'ont
pas adhéré à ce dernier effort d'un cinéaste décidément plein
de surprises. Et pourtant, une fois encore Sion Sono démontre avec
un certain génie l'importance de son cinéma et de ses multiples
visions. Il offre à l'acteur américain Nicolas Cage le rôle
principal de Hero. Ce personnage sans véritable patronyme surnommé
ainsi par les individus enfermés dans la fameuse ''ville'' de
Ghostland et qui scandent ce nom de substitution. Bandit ayant été
à l'origine d'un massacre commit par son complice lors d'un braquage
de banque, le voici désormais enfermé dans la cellule d'une prison
dont seul le Gouverneur (l'acteur Bill Moseley qui interpréta
notamment le membre de la famille de timbrés de Massacre
à la tronçonneuse
de Tobe Hooper, Top Chop en 1986) peut décider de sa libération.
Lorsque la petite-fille de ce dernier disparaît (l'actrice
franco-algérienne Sofia Boutella dans le rôle de Bernice), celui-ci
propose un marché à Hero : la chercher, la retrouver et la
ramener auprès de son grand-père. Mais ne pouvant pas laisser libre
le criminel sans s'assurer qu'il n'en profitera pas pour prendre la
fuite, le Gouverneur lui impose le port d'un uniforme chargé
d'explosifs qui éclateront au bout de cinq jours si jamais Hero
n'est pas de retour avec à ses côtés, Bernice. Le synopsis est
comme on le découvre, relativement basique. Les fidèles de John
Carpenter s'étonneront même sans doute de l'apparente similitude
qui existe entre le scénario d'Aaron Hendry et Reza Sixo Safai et
celui qu'écrivirent le réalisateur américain et Nick Castle à
l'époque de New York 1997.
Film dans lequel, je le rappelle, le héros Snake Plissken (l'acteur
Kurt Russell) était chargé par un certain Bob Hauk (Lee Van Cleef)
de s'introduire dans un Manhattan transformé en ville-prison, le
président des États-Unis John Harker (Donald Pleasance) après que
la capsule de survie de celui-ci se soit écrasée en plein cœur
d'une ville désormais livrées à des gangs de criminels et de
barbares. Là encore, le héros était contraint d'assurer le retour
du chef de l'état dans une échelle de temps relativement courte à
défaut de quoi, les minuscules capsules explosives qui lui furent
injectées auraient explosé...
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