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lundi 29 mai 2023

Willy's Wonderland de Kevin Lewis (2021) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Après une introduction qui sent véritablement la viande avariée, deux choix s'imposent : soit l'on persévère avec l'hypothétique espoir que les choses rentreront dans l'ordre par la suite, soit l'on met un terme immédiat à ce que l'on pressent être une véritable épreuve pour les nerfs..... On ne dira jamais assez combien Nicolas Cage a durant sa carrière, joué au yo-yo, entre chefs-d’œuvre inestimables (Leaving Las Vegas de Mike Figgis et sa flopée de récompenses) et nanars (plus ou moins) assumés (la liste serait trop longue). Concernant Willy's Wonderland, il n'y a pas discussion. Le film s'inscrit malheureusement dans cette seconde catégorie. Pourtant, lorsque le héros sans nom qu'il incarne à l'écran débarque à bord de sa Chevrolet Camaro noire, l'acteur arbore une barbe noire, des lunettes noires, un blouson de cuir noir et des bottes elles aussi, noires. Un type dont l'identification est d'emblée abandonnée au profit du mystère qui l'entoure. Une énigme que ce personnage, buveur invétéré de Punch Pop, un soda qu'il ingurgite à des moments très précis du récit et qui durant les quatre-vingt huit minutes que dure le film ne prononcera pas un seul mot. Quelques soupirs marquant tout au plus l'apparente satisfaction/addiction causée par cette nébuleuse boisson. Ces silences sont un moyen moins singuliers qu'ils n'y paraissent de faire l'économie de dialogues. Signe avant-coureur des problèmes qui émaillent Willy's Wonderland dans son ensemble. Le scénario ? Mais de quoi parlons-nous exactement ? De cet individu dont le réalisateur Kevin Lewis et son scénariste G.O. Parsons préfèrent ignorer les origines ? De ces personnages secondaires au comportement adolescent dont la caractérisation est passée à la trappe ? Ou bien de cette histoire réduite au combat entre des poupées animatroniques possédées par l'esprit de tueurs en séries et un homme qui pour payer les réparations de sa voiture accepte de nettoyer une salle de jeux pour enfant du nom de Willy's Wonderland ? Car c'est bien à ça que se réduit le long-métrage. Une œuvre dont les scènes d'action sont entrecoupées de séances de flipper, de lavages intensifs et même d'une scène de sexe dont les protagonistes ne nous gratifieront même pas de leurs atouts corporels !


Chez nous, Willy's Wonderland sortira en 2021, à quelques mois d'intervalle avec l'excellent Prisoners of the Ghostland de Sion Sono qui pourtant ne semble pas très apprécié du plus grand nombre. Dans les deux cas, cette même volonté de proposer un spectacle festif, coloré, voire déjanté. Entre le génie de l'un et l'absence totale de réelle ambition de l'autre, à l'arrivée, pas besoin de photo pour départager les deux films. Willy's Wonderland tombe au sol par KO après seulement un round. Lors duquel toutes les cartes qui étaient mises entre les mains de la star du cinéma d'action volent dans les airs pour s'éparpiller au sol. La faute à qui ou à quoi ? Certainement pas à Nicolas Cage qui en bon élève fait là où on lui demande de faire. D'ailleurs, reconnaissons qu'avec son look de cow-boy sorti tout droit d'un néo-western, l'acteur a vraiment de la gueule. Comme cette manière de regarder avec insistance le dépanneur comme s'il avait la perverse intention de le mordre au cou... Ouais, ça le fait ! Pourtant, lorsque le bonhomme ôte son blouson pour enfiler un tee-shirt à l’effigie du Willy's Wonderland, ce passage coïncide très exactement avec le moment où tout déraille. On se remémore alors cette piteuse séquence d'introduction en craignant que dans sa grande majorité, le film y ressemblera. Et c'est malheureusement le cas. Après, qu'il n'y ait pas de scénario, quelle importance ? Nombreux sont les films qui passent crème sans qu'aucune profondeur ne soit apportée aux personnages ou au récit dans lequel ils évoluent. Le spectateur se rattrape alors sur l'action, uniquement sur l'action... Le problème de Willy's Wonderland se situe lors de ces passages à vide qui entrecoupent cette dernière. PIRE ! Les combats sont d'une laideur et d'une telle absence de lisibilité que l'on a bien du mal à saisir ce qui se déroule à l'écran. Nous ne remercierons donc pas le monteur Taylor Levy, lequel semble avoir été atteint de graves troubles neurologiques une fois assis devant sa table de montage. Film qui aurait pu être tout simplement jouissif comme peuvent l'être certains s'inscrivant dans la même catégorie, Willy's Wonderland déçoit. Résultat : tout y est dramatiquement vain !

 

 

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