Je n'imaginais pas un jour écrire un article sur Les
Vacanciers de Michel Gérard. Je ne m'imaginais déjà pas du
tout le revoir. Et encore moins d'en faire l'éloge. Les
Vacanciers,
c'est la comédie franchouillarde par excellence. La petite comédie
française campagnarde dont l'intrigue repose sur peu de choses. Un
nanar déjà prévisible à la lecture de l'affiche du film tourné
en 1973 et sorti dans les salles de cinéma françaises le 27 mars
1974. L'imparable casting de la mort qui tue : Paul Prébois,
Michel Galabru, Jacqueline Jehanneuf, Louison Roblin, Vincent
Gauthier, Anne Aor, et surtout, l'immense Alice Sapritch. Une
extraterrestre que cette actrice qui dès son apparition va relever
le niveau d'une comédie finalement pas aussi ringarde qu'il n'y
paraît. Constituée de Benjamin, Eosy, Philippe et Charlotte, la
famille Chatton quitte Paris pour les vacances et se dirige tout
droit vers Mittelbergheim
où les attend une location de maison. Mais alors qu'ils arrivent
dans le petit village, ils sont accueillis par la propriétaire du
deux pièces qu'ils s'attendent à trouver. Malheureusement,
Stéphanie Frankensteinmuhl a semble-t-il décidé de loger ses
hôtes au grenier. Une pièce pour vivre, manger, se laver. Et une
chambre pour quatre. Plutôt que de morfondre dans le désespoir,
Benjamin et sa petite famille gardent leur bonne humeur. Ce qui n'est
pas le cas de Aloyse Frankensteinmuhl, le mari de Stéphanie. C'est
sa femme qui a loué le grenier aux Chatton. Aloyse n'a pas été mis
au courant de leur arrivée et la présence de gauchistes
chez lui l'indispose. Alors qu'il va tout faire pour que les Chatton
déguerpissent, ces derniers s'incrustent de plus en plus dans la vie
des Frankensteinmuhl. Allant même jusqu'à se déplacer au cœur
même de la propriété sans y avoir été invités. Le climat
devient sinistre mais heureusement, l'arrivée d'Aimée, la tante de
Stéphanie et Aloyse va tout remettre en question.
On
pourrait aisément l'imaginer, mais contrairement aux apparences,
Les Vacanciers
ne
s'adresse pas uniquement à la classe ouvrière ni à une population
uniquement rurale. On peut être citadin, avoir une hygiène et une
alimentation saines, un rapport à autrui assez délicat, ou même
avoir de grands projets, rien ne nous empêche de prendre un peu
moins d'une heure trente pour visionner le long-métrage de Michel
Gérard dont les films de bidasses exhalent le doux parfum du Z
(Soldat Duroc, ça va
être ta fête,
ou Arrête ton char...
bidasse !).

Je ne connaissais pas, mais j'essaierai de me souvenir du titre s'il passe un jour ou l'autre à la télé.
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