Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


samedi 31 juillet 2021

The Little Things de John Lee Hancock (2021) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Vingt-six ans après sa sortie sur les écrans de cinéma du monde entier, le thriller crépusculaire de David Fincher Seven continue à faire des émules. Et parmi eux, le Resurrection de Russell Mulcahy en 1999 et en 2013, l'excellent Prisoners de Denis Villeneuve. On pourrait en réalité citer des dizaines de longs-métrages dont l'approche est aussi sombre et désespérée. Et même trouver dans cette liste, des œuvre antérieures à celle réalisée par David Fincher. À commencer par la plus grande d'entre toutes. Le sublime et glaçant Manhunter de Michael Mann en 1986 ou le non moins traumatisant Bad Lieutenant d'Abel Ferrara en 1992. Dernier exemple en date, The Little Things et son tire passe-partout est signé du réalisateur John Lee Hancock, notamment auteur du biopic The Founder consacré aux frères Richard et Maurice McDonald, les fondateurs de la célèbre enseigne de fast food américaine mais s'appuyant surtout sur celui qui leur rachetea pour une poignée de pain, Ray Kroc. Avec The Little Things (sorti chez nous directement en vidéo sous le titre Une affaire de détails), on ne peut pas dire que John Lee Hancock ait conservé le même ton puisque son film plonge ses protagonistes dans une affaire criminelle particulièrement sordide : une série de meurtres sur laquelle enquête le jeune inspecteur de police de Los Angeles Jim Baxter. Ambitieux, celui-ci semble vouloir mettre toutes les cartes de son côté et se sert de l'expérience du shérif-adjoint Joe Deacon du comté de Kern, lequel est très provisoirement dépêché à Los Angeles...


Parfaitement intègre, Jim Baxter va devoir composer avec un ''Deke'' aux méthodes peu conventionnelles. Car l'important est de mettre une bonne fois pour toute la main sur celui qui jusqu'à maintenant a fait quatre victimes... Ici, pas de meurtres rituels basés sur les sept péchés capitaux mais un tueur qui comme le John Doe de Seven (interprété par le génial Kevin Spacey) joue avec les autorités. Mais le mimétisme avec l’œuvre de David Fincher ne s'arrête pas là. Car outre une ambiance mortifère accentuée par la partition musicale du compositeur Thomas Newman (Beignets de tomates vertes en 1991, Skyfall 2012, Spectre en 2015, etc...) et les nombreuses séquences tournées de nuit, le duo formé par Denzel Washington (que l'on ne présente plus) et Rami Malek (qui incarna notamment le chanteur du groupe Queen Freddie Mercury dans le long-métrage de Bryan Singer Bohemian Rhapsody en 2018, devenant par là-même, un acteur mondialement célèbre) rappelle sensiblement celui que formèrent Morgan Freeman et Brad Pitt dans Seven. D'un côté, le jeune loup blanc, impulsif, un peu trop sûr de lui et de l'autre le noir vieillissant et expérimenté. Tout comme Kevin Spacey, l'acteur Jared Leto (oui, oui, le héros de Requiem for a Dream, ce ''tout petit film'' signé de Darren Aronofsky qui traumatisa des légions de spectateurs et que l'on ferait bien de faire étudier aux élèves dès leur entrée en classe de 6ème...) incarne un cas de tueur typiquement américain.


Sans être une étude approfondie basée sur la psychologie du serial killer tel que les médias le décrivent en général, celui de The Little Things semble au moins être inspiré par l'un des plus célèbres d'entre tous, même s'il n'a au fond, jamais directement été au contact avec ses victimes : on parle ici bien évidemment de Charles Manson face auquel Jared Leto n'a absolument pas à rougir de la comparaison. Charismatique, nanti d'un look de redneck au regard totalement fou, à la voix traînante et au cynisme jusqu’au-boutiste, l'acteur marque véritablement le film de sa présence. Un long-métrage qui d'ailleurs se décompose en deux parties. Entre l'enquête difficile de deux flics que tout semble opposer et une seconde phase qui intègre totalement le tueur supposé. Tiens ! D'ailleurs tout comme dans Seven. Encore une circonstance dénuée de toute volonté de la part de ses auteurs ? Un sentiment d'incertitude dont les verrous sauteront forcément lors des vingt dernières minutes tant The Little Things semble vouloir approcher sa conclusion de celle, hautement saisissante, de Seven. Au final, un bon film mais qui ne restera malheureusement pas dans les mémoires pour les mêmes bonnes raisons que l’œuvre de David Fincher car à se cacher dans l'ombre du géant, le film de John Lee Hancock en deviendrait presque invisible...

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...