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mercredi 6 novembre 2024

Les effaceurs de Frédéric Vin (2024) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Le court-métrage de Frédéric Vin Les effaceurs (son septième en huit ans de carrière) signe la rencontre entre deux personnalités diamétralement opposées. D'un côté, le rappeur Joey Starr. Membre du groupe de rap NTM à la réputation sulfureuse, il incarne ici un individu terne, malheureux et dont la relation amoureuse semble être du point de vue de sa compagne être arrivée à son terme. De l'autre, Monsieur Fraize, humoriste économe en paroles, timide et naïf. Il interprète de son côté le parfait gentilhomme, souriant et très ouvert d'esprit. Deux personnalités qui n'ont a priori rien de commun et surtout, rien à faire ensemble. Le destin va cependant en décider autrement et les réunir puisque l'un et l'autre vont travailler ensemble. À bord d'une camionnette du Tour de France, ils vont être chargés de nettoyer les routes de la compétition à venir des injures que des individus mal attentionnés ont inscrites sur le bitume. D'une durée de vingt-deux minutes seulement, Les effaceurs fait donc collaborer deux personnalités bien distinctes pour un résultat qui, ma foi, est plutôt sympathique. Sur les route de France, les deux hommes vont apprendre à se connaître après des débuts relativement difficiles. L'un est renfrogné, ahuri devant les goûts musicaux et l'humour du second. Les deux hommes rencontreront une championne de cris d'animaux qui concourra avec Monsieur Fraize tandis que Joey Starr devra les départager. Il croiseront également la route de deux nazillons auxquels ils imposeront d'effacer les propos racistes et les croix gammées qu'ils ont inscrites sur le bitume. Parmi les inscriptions qu'ils trouveront sur leur chemin, des bites en veux-tu, en voilà, un message à l'attention de notre ''cher'' président de la République Emmanuel Macron (délicieuse formule que tout bon français aurait aimé inscrire lui-même), ainsi que quelques tags dessinés en chemin par des néo-féministes. Bref, de quoi accorder aux deux hommes une pause-déjeuner bien méritée au sommet d'une colline donnant sur un superbe étang... Si l'écriture n'est pas toujours transcendante, le court-métrage possède malgré tout quelques excellentes répliques surtout concentrées durant sa première partie. La naïveté de Monsieur Fraize se transmettant curieusement chez Joey Starr, ce dernier trouvera finalement une bien étonnante manière de reconquérir le cœur de celle qu'il aime...

 

dimanche 4 septembre 2022

Les gagnants de Azedine Ben et Laurent Junca (2022) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Sorti un mois avant J'adore ce que vous faites de Philippe Guillard, la similitude entre son scénario et celui des gagnants de Azedine Ben et Laurent Junca a de quoi laisser perplexe quant à d'éventuelles fuites. La date de sortie d'un long-métrage n'indiquant pas forcément celle de sa conception, nous laisserons de côté cet étrange épiphénomène qui se produit ponctuellement et qui consiste en la sortie à quelques mois d'intervalle (et au hasard) de deux longs-métrages reposant peu ou prou sur une même idée. Alors que dans la comédie de Philippe Guillard l'acteur Gérard Lanvin (dans son propre rôle) se confrontait à un Artus/Momo particulièrement collant, dans Les gagnants, l'humoriste Tom Leroy (incarné par Joey Starr) est contraint d'accepter un deal avec son agent s'il veut réparer l'erreur qu'il a récemment commise et retrouver ''l'amour'' de ses fans qui depuis, lui en veulent terriblement. En effet, à la sortie de son dernier spectacle, Tom a signé quelques autographes à l'arrière d'une voiture avant de se moquer copieusement de l'engouement de l'un de ses fans. Filmé en direct par sa compagne Tania (l'actrice Adèle Galloy) qui ne s'attendait pas à une telle réaction de la part de l'humoriste, la vidéo devient très rapidement virale. Claude Dumont (Eric Laugérias) et l'un de ses collaborateurs prennent alors rapidement la décision de rattraper l'erreur de leur poulain en proposant un concours aux fans de Tom en permettant à deux d'entre eux de gagner l'opportunité de passer une semaine complète dans la demeure de leur idole...


Dans le registre des comédies françaises réunissant une star (du cinéma, de la télé ou de la chanson) et son (ou ses) fan, la référence demeure peut-être chez nous Mon idole de Guillaume Canet dans lequel l'acteur-réalisateur incarnait Bastien, le chauffeur de salle d'une émission télévisée de variété présentée par l'animateur Philippe Letzger. Lequel invitait le jeune homme à passer le week-end chez lui, permettant ainsi à Bastien de rencontrer en outre son idole, le producteur Jean-Louis Broustal. L'on y retrouvait alors un François Berléand/Jean-Louis Broustal délicieusement cynique et arrogant. Un ton très largement différent de celui des Gagnants donc puisque ici, c'est la légèreté qui prime. Financée à hauteur de quatre millions et sept-cent mille euros, la comédie de Azedine Ben et Laurent Junca s'avère assez navrante. Pour l'un comme pour l'autre, Les gagnants est leur premier film en tant que réalisateurs et scénaristes. Si le second ne semble rien avoir écrit ou réalisé avant cela (le bonhomme ayant à l'avenir comme projet de réaliser une nouvelle comédie sous le titre de Spinelli et fils), Azedine Ben est quant à lui un humoriste qui s'est fait connaître grâce au Jamel Comedy Club. Participant à d'indigentes émissions de télévision telles que Vendredi, tout est permis avec Arthur ou Touche pas à mon poste dont il est un chroniqueur régulier, celui que l'on connaît sous le nom de scène AZ signe donc ici son premier film en tant que réalisateur, scénariste et interprète puisqu'il y joue le rôle de Nabil, l'un des deux ''fans'' supposés de l'humoriste Tom Leroy aux côtés d'Alban Ivanov qui quant à lui incarne le personnage de Nicolas. Joueur de flûte émérite (c'est à peu près ainsi qu'il se décrit) et amoureux fou de tartes tropéziennes, Nicolas va donc passer une semaine (ou presque) aux côtés de Nabil qui lui est un adepte de tuning et obsédé par la question de l'argent. Lors de ce long séjour durant lequel les deux hommes en feront baver à l'humoriste, Nicolas et Nabil feront notamment la connaissance de Julie (Gloria Colston), la fille de Tom Leroy. Une jeune anorexique qui désespère que son père lui consacre davantage de temps...


Tiens, l'anorexie justement. Voilà un thème qui aurait pu enrichir une comédie lambda mais qui n'est survolée que très superficiellement jusqu'à être totalement oubliée au bout de cinq minutes. C'est en général le principal soucis avec Les gagnants. Si les dix ou quinze premières minutes sont relativement sympathiques (LA bonne idée étant d'avoir choisi la star ronchonneuse du rap français Joey Starr pour incarner le rôle de l'humoriste), le film va rapidement se montrer d'une inefficacité crasse en terme d'humour. C'est bien simple, tout ou presque semble provenir de comédies anciennes ou récentes. Des séquences éculées et répétitives qui ne maintiennent qu'un sourire poli, voir gêné devant le projet d'autodestruction dans lequel Alban Ivanov semble avoir choisi de se jeter ! Après l'infâme Le Dernier Mercenaire de David (tâcheron) Charhon, Les Méchants de Mouloud Achour, le nullissime Le Médecin imaginaire d'Ahmed Hamidi ou même Les Folies fermières de Jean-Pierre Améris pourtant adapté d'une histoire authentique, il semblerait que la carrière d'Alban Ivanov soit derrière lui. ET pourtant, certains s’échinent à le mettre en scène dans des comédies ringardes alors même que l'acteur possède un réel potentiel comique. À dire vrai, seul Joey Starr et Adèle Galloy s'en sortent à peu près convenablement. Lui pour ce qu'il sait faire de mieux (tirer la gueule) et elle pour sa sobriété. Concernant Les gagnants, on est dans du classique. De la comédie française formatée visant davantage le jeune public auquel ne sera pas demandé un seul instant de réfléchir. N'étant ni Michel Audiard, Ni Bertrand Blier et encore moins Francis Veber, il ne faudra par conséquent pas attendre de la part des deux réalisateurs/scénaristes, autre chose que des dialogues lourds et convenus. Bienvenu dans le multivers où seules les comédies des bas-fonds ont droit de cité...

 

mardi 14 décembre 2021

Cette musique ne joue pour personne de Samuel Benchetrit (2021) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Poussin ouvre ses chakras à travers des ouvrages de méditation. Bouli Lanners qui l'interprète s'y connaît en mantra, lequel témoignait il y a quelques années en arrière que ''Vivre, ça n'est pas simplement respirer''. Jeff de Claerke n'est pas simplement que le chef d'une équipe de dockers. L'homme travaille sa prose sous la forme de poèmes. Et comme ils ne lui suffisent plus pour attirer l'attention de celle qu'il aime (la jolie caissière Roxane qu'interprète Constance Rousseau), son professeur lui conseille d'essayer l'alexandrin. Au risque lui-même de finir dans un trou si jamais l'idée ne donne aucun résultat : ''Je-vais-e-ssa-yer-d'é-crire-un-a-le-xan-drin..... Pour-me-faire-com-pren-dre-de-cette-cai-ssière-jo-lie..... Et-si-ça-ne-mar-che-pas-cette-fois-en-co-re..... Je-tue-rai-mon-pro-fe-sseur de po-é-sie.... ça fait onze. Ça marche pas''. Et le dit professeur de répliquer ''Je-DE-SCEN-DRAI-mon-pro-fe-sseur de po-é-sie....''. Ça n'a l'air de rien mais ces quelques alexandrins figurent à eux seul l'esprit tout entier de Cette musique ne joue pour personne, le dernier long-métrage de Samuel Benchetrit. Où l'amour, la poésie et la violence communiquent dans une camaraderie incisive. Tourné dans le Nord de la France, le film exploite l'image pas toujours très joyeuse et reluisante d'une jeunesse désargentée, avec son accent Ch'timi à couper au couteau et ses prolétaires qui passent leur temps devant la télé à regarder des émissions insipides. Provenant sans doute moins d'une planète très éloignée de celle où vivent ceux du centre ou du sud de l'hexagone que les héros de Bruno Dumont (Coin Coin et les Z'inhumains), nos personnages, si tant est que le réalisateur les ait caricaturé à l'excès, sont d'abord touchants et non pas effrayants comme peut l'être un fait dont on ne comprend ni l'origine ni les intentions...


En cela, l'univers de Samuel Benchetrit se rapproche sensiblement de celui du duo formé par Benoît Delépine et Gustave Kervern qui eux-mêmes investissent souvent de mystérieuses contrées où naviguent l'étrange et l'absurde. Le second rejoint d'ailleurs l'équipe formée autour de François Damiens, le poète transi d'amour pour sa caissière en blouse rose. L’œuvre nous impose un casting en or. Complété par Ramzy Bédia dans le rôle de Neptune et JoeyStarr dans celui de Jésus. Une équipe brinquebalante qui oscille entre pureté et ''congestion'' et à laquelle sont également greffés Vanessa Paradis, Valeria Bruni Tedeschi, Bruno Podalydès ou Vincent Macaigne pour les plus connus d'entre eux. Malgré son attitude posée, le scénario semble n'avoir rien à nous raconter. Tout y transpire la banalité. Mais dans ce quotidien auquel nous n'aimerions sans doute surtout pas nous référer, le réalisateur français et son scénariste Gabor Rassov ont la générosité de ceux qui partent d'une histoire simple pour nous conter le récit d'individus à l'existence apparemment sage et sans aspérités mais à laquelle viennent pourtant se greffer des ''détails'' comportementaux savoureusement transgressifs.


Le récit intéressant peut-être un peu moins Samuel Benchetrit que ses personnages, on se penchera plus sur leurs différents traits de caractère que sur leurs actes. Quoique, quoique... Le réalisateur n'oublie pas ces petits détails qui font la différence. Des personnages parfois, et même très souvent, maladroits, appliquant des méthodes inédites pour convaincre par exemple un garçon de participer à la fête organisée par la fille de l'un d'entre eux ou pour contraindre l'une de ses camarades, au contraire, à ne pas y assister. Si vous voulez découvrir une Valeria Bruni Tedeschi triste à mourir, vautrée dans son canapé devant des émissions débiles et vêtue de son éternel pantalon de survêtement, ou Vanessa en actrice de théâtre bègue, Gustave Kervern endossant le costume de Jean-Paul Sartre, Bouli Lanners menaçant des adolescent(e)s à l'aide de sacs-plastique ou de sa ceinture ou encore François Damiens et Ramzy Bédia dans une belle complicité, ruez-vous sur Cette musique ne joue pour personne. Simple, poétique, caustique, séduisant. Une jolie surprise...

 

mercredi 6 novembre 2019

Ibiza d'Arnaud Lemort (2018) - ★★★★☆☆☆☆☆☆



Plus présent que jamais sur grand écran depuis quelques années, l'acteur Christian Clavier a tourné à quatre occasions l'année passée. Dans la suite poussive de Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ? de Philippe de Chauveron, dans l'adaptation foireuse des Aventures de Spirou et Fantasio d'Alexandre Coffre, ou dans le très gênant Convoi Exceptionnel de Bertrand Blier, pire long-métrage de ce cinéaste qui fut capable du meilleur avant de doucement, mais sûrement, creuser le trou dans lequel l'a définitivement envoyé son dernier méfait. Concernant Christian Clavier, il ne restait plus qu'à espérer que Ibiza d'Arnaud Lemort relève un peu le niveau d'une comédie française décidément en plein désarroi. Combien de navets pour une pépite ? Des dizaines, chaque année, à ne tenter rien d'autre que le minimum syndical en terme de gags. À tel point que le spectateur finit par s'attendre à découvrir le dernier encéphalogramme plat d'une comédie française en souffrance.

Malheureusement, ça n'est pas grâce au dernier long-métrage de l'auteur du pourtant sympathique Dépression et des Potes sorti sept ans auparavant en 2011 qu'il faudra compter pour redorer le blason d'un genre tombé en désuétude. Moqué par une partie des français qui ont tendance à dénigrer l’œuvre toute entière produite dans l'hexagone, réduisant ainsi le cinéma français à ces seules abjections. D'une certaine manière, tant mieux. Pour ceux qui continuent à aller dans les salles rigoler sans trop savoir pourquoi. Par habitude. Par dépit. Ou simplement dans l'espoir qu'un jour, enfin, ils trouvent matière à rire pour de bonnes raisons et non plus comme des pantins dans le cerveau desquels aurait été implantée une puce les forçant à rire pour de mauvaises raisons.

Ibiza, comme l'indique son nom, se déroule sur cette île espagnole des Baléares entourée par la Méditerranée. C'est là que vont se retrouver Philippe, sa nouvelle compagne Carole et les deux enfants de celle-ci. Passant pour un has-been, Philippe espère que ces quelques vacances au soleil dans cette ville hautement festive lui permettront de se rapprocher des enfants de Carole. Pour l'histoire, n'allez surtout pas chercher plus loin. Car Ibiza est, du moins dans d'immenses proportions, la comédie telle que l'envisagent désormais la majeure partie des cinéastes : plate, sans reliefs, immature et indigeste. Pourtant, quelques sourires nerveux pourront échapper au spectateur. Surtout lors du seul sursaut dont bénéficie un scénario creux mais revigoré le temps d'une poignée de minutes, miracle inattendu mais malheureusement trop tardif (la séquence se déroulant dans la luxueuse demeure de Fleur et Michel, les parents de Tara).

Christian Clavier, donc, mais aussi Mathilde Seigner dans le rôle de Carole, JoeyStarr dans celui de Frankie, Olivier Marchal incarnant Pascalou ou encore Frédérique Bel et Louis-Do Lencquesaing interprétant respectivement Fleur et Michel. Un casting hétéroclite qui ne fait malheureusement pas florès puisque la courte durée du film et le trop grand nombre de ''pistes'' ne permettent pas à Arnaud Lemort d'approfondir chacune d'entre elles. De toute manière, au vu des rares occasions de rires qui nous sont offertes, c'est un mal pour un bien. Comme nombre de comédies françaises, Ibiza se regardera tranquillement, sans hoquets nerveux, ni risques d'AVC. Beaucoup trop léger pour mériter notre attention...

vendredi 23 janvier 2015

Edition Spéciale Coup de Gueule: Colt45 de Fabrice du Welz (2014) - ★★★★★★★☆☆☆


Allez, une fois n'est pas coutume, pour le 300ème article de Cinémart, un coup de gueule !!!

Non, non, non, ça n'est pas parce que j'ai lu quelques critiques venant soit disant de professionnels que j'ai décidé d'écrire quelques mots sur ce film du belge Fabrice du Welz. Non, non ! C'est bien parce que j'adore son cinéma. Du moins, le seul film que j'ai vu depuis le début de sa carrière, le déjà cultissime Calvaire. Et puis, après avoir lu le synopsis de son dernier bébé, Alléluia, qui s'inspire d'un fait divers aussi authentiquement vrai que passionnant, j'ai vraiment envie de penser que chacune mérite que l'on soit objectif.
Bon, les spectateurs ont l'air d'avoir aimé, ce qui est plutôt une bonne nouvelle. Je veux parler de Colt45, bien sur. Un film qui dénote dans la courte œuvre du cinéaste mais qui, pourtant, mérite bien que l'on s'y attarde. Comme son nom l'indique, il s'agit d'un film policier, d'un thriller FRANCAIS. Un excellent thriller français.

Un essai manqué pour un certain Pierre Dedral, qui écrit là pour le site À Voir, À Lire (qui prouve avec cette critique qu'on y trouve aussi bien À Manger qu’À Vomir). Le film rabâche quelques vieilles formules ? Oui et alors ? Mais laquelle de ces vielles œuvres dont il pioche quelques bonnes idées ne s'est elle jamais inspirée elle-même d'un classique plus vieux encore ? 
 

Pour Le Parisien, Colt45 est un pétard mouillé. Des séquences stéréotypées, qui ôtent leur crédibilité aux personnages. Monsieur Alain Grasset, le film de Fabrice du Welz est une fiction. Et si l'on regarde par là, alors citons les films policiers venus des states et garnis de scènes improbables. Comme ces gargantuesques bagarres desquelles les héros se relèvent toujours, presque sans boiter, avec seulement quelques égratignures. Que reste-t-il de crédibilité dans tout ça ? Du Welz fait dans la caricature ? A quel moment a-t-il affirmé vouloir approcher au plus près de la vérité la fonction de ces forces de l'ordre ? On s'en fiche, non ? Un peu tout de même, non ? 
 

Quand à Télérama, ce vieux garçon bouffi qui branle son minuscule pénis tout en tournant les pages des anciens numéros de « La Vie Catholique », le pauvre s'est ennuyé. Tiens, prends un mouchoir et vas t'essuyer les yeux. Le type s'est probablement trompé de salle ce jour-là. Faut vraiment avoir été en manque de sommeil deux ou trois jours d'affilée avant la projection pour avoir bayé aux corneilles devant le film du belge. Peut-être a-t-on attendu un petit quart d'heure avant que le récit ne prenne véritablement son envol, mais ensuite, Fabrice du Welz parvient justement à conserver un rythme et une attention qui ne descend pas avant le générique de fin. 
 

Même si Colt45 ne peut s'enorgueillir de faire partie des dix ou vingt meilleurs thrillers de l'histoire du cinéma, il reste un film très efficace, solidement interprété par Gérard Lanvin, Joey Starr (qui contrairement à ce que j'ai lu je ne sais plus où n'ont pas été réunis ici, puisqu'on ne les aperçoit jamais ensemble) et surtout le jeune Ymanol Perset qui campe un armurier et instructeur de tir victime d'une machination qui va avoir des conséquences sur lui mais aussi sur ceux qui l'entourent et le protègent. Un rôle que l'acteur interprète de manière admirable. Comparé à Mr73, puisque certains s'y amusent, Colt45 est presque aussi sombre, peut-être moins désespéré, mais sans doute, jamais ennuyeux. Non, non, non...

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